C’est le jour 31 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaireC’est le jour
Ce matin, en me réveillant j’y ai songé de suite : C’est le Jour !
Amusant ce réflexe inconscient qui a fait que ma conscience lance le signal d’alarme pour cette occasion, somme toute assez banale généralement, et répétitive qui plus est .. mais c’est ainsi, la programmation, familiale surtout, reste maîtresse de l’évènement, qui n’en ai un que pour moi .. et encore ….
Bien, ainsi donc c’est aujourd’hui, plus précisément vers 19 h. heure légale que l’apparition eut lieu, dans un lieu éloigné d’ici .. on ne choisit pas.. encore que…
C’est donc ce jour là, sans plus de précision bien entendu car c’est personnel, que l’Initiation se déroulât : de l’élément liquide à l’élément aérien après avoir suivi le cheminement matériel, pas marrant du tout .. avec une volonté mienne de refuser ce voyage pourtant organisé depuis belle lurette ..
Pas le choix, plus le choix, l’expulsion se devait d’avoir lieu ici et maintenant, ainsi en avait décidé la destiné, peut être moi-même d’ailleurs mais je ne m’en souviens plus vraiment .. est-ce une de mes motivations de la quête actuelle que j’ai entreprise depuis déjà … et plus même.
Ce jour là, à l’heure donnée, je suis passé, non des ténèbres, mais de l’aqueux sombre à l’air lumineux, d’aucuns disent même à l’air libre .. comme si l’air était libre, voyons quelle belle image …. erronée.
Bref j’ai reçu ma première tape quelques instants après, mes premiers cris jaillirent, clairs et nets, mes larmes salés coulèrent pour la première fois .. il y en eut d’autres par la suite. Mais pas de plainte à formuler c’est comme ça et pas autrement ! Enfin si j’en crois mon histoire personnelle et celles de toutes et tous m’ayant précédé, m’ayant suivi aussi …. ça fait foule tout ça.
C’est le jour ….
Unique du moins pour ce cycle qui n’est pas encore achevé, vous pouvez le constater, du moins le supposer …. mais disons que moi je le constate, j’en suis même sûr de cela, par contre l’achèvement, s’il y en a un, je ne sais pas, consciemment là aussi, le moment, le lieu, la circonstance .. et c’est bien ainsi.
Oui l’usage veut que ce jour soit considéré comme une fête …. pourquoi pas, mais pourquoi en fait ? La question se pose me semble-t-il, pour moi ce n’est pas une évidence évidente.
Certes en règle générale la joie préside à cet évènement aussi banal qu’assez incompréhensible ; certes en général, même si l’évènement peut traîner en longueur et être source de fortes douleurs c’est un moment exceptionnel par sa rareté aussi pour « elle » ; certes c’est un évènement à l’échelle humaine tant individuel que collectif finalement.
Mais pour moi …. qu’est-ce ?
Un début ? Probablement dans l’optique où il n’y a rien « avant » … Un « re-nouveau » ? Pourquoi pas si je considère qu’il peut y avoir un « avant » … Une fin ? Qui sait si je crois que le meilleur était « précédant » … Quelque soit l’hypothèse retenue, et il y en a des quantités d’autres, et ce ne sont, toutes, que des hypothèses … j’en reste insatisfait.
Bon je reconnais être un peu pénible par cette insatisfaction qui perturbe l’aujourd’hui comme le demain ….
Toutefois .. soyons clair .. ce jour est celui d’une seule et unique certitude avérée …. il m’entraîne inexorablement vers une fin inéluctable … Triste constat me direz-vous.
Et pourquoi donc ?
Un constat peut-il être triste ou joyeux dans la mesure où il est …. commun à toutes et tous ; ce qui peut être angoissant est la forme que peut prendre le terme ….. encore que ..
Alors devant cet évènement autant physique, psychique que métaphysique que faire .. comment faire .. avec qui faire ?
C’est le jour .
Alors je vais me conformer à l’usage, le mot-idée-concept tradition me paraissant excessif ici, en étant heureux de ce jour, de ce qu’il devrait me rappeler .. de ce qu’il est surtout pour ceux qui m’entourent et, dans le fond, sont bien plus joyeux que moi de cette banalité cyclique.
Pourtant se réjouir d’un souvenir, si l’on peut dire, qui s’éloigne de plus en plus est une idée un peu cocasse je crois .. et pour les plus angoissés n’oublions pas que l’éloignement d’un côté équivaut au rapprochement de l’autre, donc nous célébrons en réalité un curseur se déplaçant sans arrêt vers son but, sinon son terme.
Passons …..
Il n’en reste pas moins vrai que l’usage donc entraine une ribambelle de coutumes : des surprises, des cadeaux, des gâteaux, des bougies (de plus en plus ..), mais ce qui compte réellement est qu’il puisse s’agir d’un instant où des pensées affectueuses se tournent vers le « fêté » ..
Ce qui compte également, à mon sens, est que cet instant « particulier » (admettons) puisse également être utilisé pour un bilan, un auto-bilan, j’irai pas jusqu’au « contrôle technique » mais .. un bilan entre soi et soi, vous savez …. les plus difficiles …. ceux où il convient de se « voir » en toute vérité ….. y compris les tâches nébuleuses guères appétissantes.
Et puis l’aspect « festif » peut être agréable en tous domaines .. ça compense, parfois même c’est le seul aspect reconnu et avéré, c’est plus facile convenons en.
Reste la nostalgie.
Reste parfois les regrets .. les amertumes et les déceptions .. les blessures et les cicatrices .. restent les scories des brûlures de jadis ….
Reste aussi les sourires, les éclats de bonheurs et les fous rires, les proches présents ou passés, les joies si simples qu’on ne les perçoit que là et maintenant …
C’est le jour.
Unique pour chacun d’entre nous, celui où, en apparence, le chemin a débuté …. passant de la caverne matrice, à un monde d’épreuves et de progressions continues, là aussi malgré les apparences … Nous avons pénétré, curieux comme expression, un monde nouveau pour nous, du moins un des mondes de l’univers que nous ne connaissons même pas …. Nous avons été à l’instant de ce passage une étincelle en voie d’expansion, d’enrichissement, de « lumière » qui sait.
Alors quand ce moment sera le tien une fois encore, une fois de plus ….. essaye de songer dans la quiétude d’une sérénité apaisée, non pas au sable qui coule, mais à celui à venir avec ses promesses de brillance et de chaleur, ces milliards de grains qui scintillent en reflets de ceux qui t’accompagnent quand tu penses à lever les yeux vers eux …ces myriades qui jalonnent ton ciel extérieur … et intérieur …
Chris
aout 6008
Le sourire 30 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Apports , ajouter un commentaireLe sourire
Un sourire ne coûte rien
et produit beaucoup.
Il enrichit ceux qui le reçoivent
sans appauvrir ceux qui le donnent.
Il ne dure qu’un instant
mais son souvenir est parfois éternel.
Personne n’est assez riche pour pouvoir s’en passer
et personne n’est trop pauvre pour ne pas le mériter.
Il crée le bonheur au foyer
et un sourire dans les affaires
est un signe sensible de l’amitié.
Un sourire donne du repos à l’être fatigué
rend du courage au plus découragé
console dans la tristesse
et c’est un antidote de la nature pour toutes les peines.
Cependant il ne peut s’acheter ni se prêter ni se voler
car c’est une chose qui n’a de valeur
qu’à partir du moment où elle se donne.
Et si quelquefois vous rencontrez une personne
qui ne vous donne pas le sourire mérité,
soyez généreux, donnez-lui le vôtre
car nul n’a autant besoin d’un sourire
que celui qui ne peut pas en donner aux autres.
La voie lactée ….. 19 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Digressions , ajouter un commentaireLa voie lactée
Aux étoiles j’ai dit un soir :
« Vous ne paraissez pas heureuses ;
Vos lueurs, dans l’infini noir,
Ont des tendresses douloureuses ;
Et je crois voir au firmament
Un deuil blanc mené par des vierges
Qui portent d’innombrables cierges
Et se suivent languissamment.
Etes-vous toujours en prière ?
Etes-vous des astres blessés ?
Car ce sont des pleurs de lumière,
Non des rayons, que vous versez.
Vous, les étoiles, les aïeules
Des créatures et des dieux,
Vous avez des pleurs dans les yeux… »
Elles m’ont dit : « Nous sommes seules…
Chacune de nous est très loin
Des sœurs dont tu la crois voisine ;
Sa clarté caressante et fine
Dans sa patrie est sans témoin ;
Et l’intime ardeur de ses flammes
Expire aux cieux indifférents. »
Je leur ai dit : « Je vous comprends !
Car vous ressemblez à des âmes :
Ainsi que vous, chacune luit
Loin des sœurs qui semblent près d’elle.
Et la solitaire immortelle
Brûle en silence dans la nuit. »
Sully Prudhomme, Les Solitudes (1869)
L’important est de participer … 18 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireL’important est de participer …
Saison olympique oblige, une fois tous les quatre ans, à se souvenir de cette si belle maxime de Pierre de Coubertin …
Effectivement cette maxime, devenue olympique, est à la fois forte, belle, sage, et juste qui plus est par ce qu’elle comporte en elle-même de vérité humaine et de courage.
L’effort physique, en l’occurence, après tant d’entrainements, de souffrances, de temps est l’expression de volontés farouches de vaincre, certes, mais dans le fond de se vaincre soit même, c’est à dire de repousser ses propres limites, ses douleurs, d’aller jusqu’au bout de son physique et de son mental, d’aller en bordure de l’extrème de soi ..
Quand je regarde ces athlètes concourir, quelle qu’en soit la « spécialité » je suis toujours surpris de voir des êtres humains comme moi, si je puis dire … des être humains bien sûr développés physiquement, d’où suinte la rage de vaincre, mais d’apparence « commune » .. pas des extra-terrestres disons.
Certes de vilaines pratiques se sont développées aussi … les « produits » … développement n’ayons pas peur des mots .. d’Etat en premier lieu .. de ces Etats qui voulaient aussi pour vanter leur système être les premiers dans ces joutes internationales, comme ils le voulaient sur les hommes et les « idées ».
Tristesse de voir aujourd’hui les pauvres épaves de cette époque pas si lointaine …. tristesse de voir qu’encore des Etats poursuivent ces déviances in-humaines, tristesse et colère de voir que ces « pratiques » néfastes à l’homme, dans toutes ses dimensions » sont désormais l’apanage de « forces financières internationales » ….
Passons … sans oublier …
L’important est de participer !
Cette maxime juste est profonde, pour les jeux olympiques, pour les jeux quels qu’ils soient,pour le sport, mais surtout pour ce que dissimulent ces mots si banals.
Par le biais des médias, des financiers, des « sponsors » la foule braque ses regards sur les premiers, moins sur les seconds, guère sur les troisièmes, pas sur les suivants …. L’Or, l’argent .. le bronze, trois métaux qui recouvrent tant de sueurs, de fatigues, de blessures, de pleurs, d’efforts, de sacrifices ..
Pourtant, l’important n’est-il pas de participer ?
Déjà, être sélectionné pour les olympiades n’est pas à la portée du premier venu .. fut-il …. Non, la sélection est impitoyable, pas de cadeaux, pas de sourires, la rage de vaincre prime ! Il faut savoir maîtriser ses forces pour les diriger vers ce but ultime qu’est la sélection, puis les éliminatoires, jusqu’au podium, et enfin la plus haute marche …. et là ….. l’hymne national, la médaille, le drapeau, les félicitations … la satisfaction, non la joie d’avoir été le plus fort, le meilleur, d’avoir atteint provisoirement sa propre personnalité sportive.
Pour ma part, guère sportif dois-je l’avouer, lorsqu’il m’arrive de regarder ces « jeux » j’observe toujours avec attention … les « autres », ceux qui titubent à l’arrivée, ceux qui pleurent de douleurs et de rage, ceux qui n’ont pu aller plus loin, plus vite, plus fort … ceux qui voient leurs espoirs s’évanouir, leurs entrainements si durs n’avoir pas servi assez …
Ceux-la je les observe avec tristesse, avec compassion, avec admiration aussi car ils ont participé !!! Ils n’ont pas gagné .. je ne dis pas ils ont perdu .. non, ils n’ont pas gagné face aux autres ….
J’arrive à me reconnaître, un peu, en eux .. moi qui « gagne » si rarement face aux autres.
Par contre ils forcent mon respect, le vrai, celui qui est intime et inexprimable … Ils ont participé !!! Ils ont autant de mérite que le vainqueur à mes yeux car ils sont allés eux aussi, peut être plus encore, jusqu’au point de rupture d’avec eux-mêmes, ce point où l’homme se fige brusquement, brutalement parfois, contre le mur infranchissable de sa frontière physique et psychique.
Ils ont choisi un Chemin, pas toujours en conscience, pour devenir le meilleur, le premier, le plus fort .. Ils ont choisi un Chemin ardu, tortueux, épuisant pour arriver au plus haut dans leur domaine de prédilection .. Ils ont choisi un Chemin pour finalement se dépasser soi-même, donner tout ce qu’ils pouvaient, frôler l’ultime frontière interne ….
Ils ont choisi un Chemin !
Ils ont choisi de Participer !
Ils ont choisi d’Etre !
Qu’importe leur « place à l’arrivée », l’arrivée réelle est en eux et il y sont parvenus aujourd’hui, et poursuivront demain leur quête d’absolu, cette soif qu’ils possèdent au plus profond de leur être, que nous possédons tous également…
Qu’importe le but, l’important n’est-il pas de prendre un Chemin, et d’y avancer .. à son rythme, pour pouvoir, qui sait, atteindre le plus profond de soi, sans oublier de regarder le ciel .. la voûte étoilée où se mirent et se renvoient nos rêves et nos espoirs, nos espérances et nos peines, dans la complicité des étoiles qui sourient à nos avancées …
Chris
août 6008
Fils de .. 17 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Silhouettes , 3 commentairesFils de ..
C’est quand même étrange, l’esprit crée des images que les yeux n’ont jamais aperçues.
Il m’apparaît un léger brouillard d’où, doucement, se dégage une ombre, ou plutôt une brume évanescente issue de mon imagination, presque de mon imaginaire ..
La taille ? je ne sais et m’en moque .. L’aspect ? Il en est de même …. Par contre je vois la brillance du regard, qui pétille et sourit, en exprimant ainsi la richesse de l’intérieur, celle qui compte bien plus que l’or, bien plus que l’argent ; celle qui pourtant se transforme souvent en Soleil et en Lune dans le dédale de mon imagination.
Oui, du » jamais vu » j’en arrive quasiment à » j’ai senti « , comme quoi le regard, tant le sien que le mien peuvent s’accrocher au delà de la connaissance, plutôt via la reconnaissance. Pour moi c’est » instinctif « , pas raisonné ..
C’est quand même étrange, je reconnais cette émanation vaporeuse au travers de ses écrits, cocasses, burlesques, tristes, révoltés, tendres aussi ..
Brins de folie ..
Amusant comme expression .., le pluriel allié à un singulier, et ce singulier est « hors normes », du moins en théorie en notre société, j’irai même jusqu’à dire que « folie » est un concept quelque peu … abusif souvent, enfin me semble-t-il.
De toutes manières ces brins, pluriels, recouvrent à la fois absurdités, divagations, envolées lyriques et pensées stériles si j’ai bien saisi .. Mais cette énumération est plaisante par ses clins d’oeil ironiques, dérisoires, malicieux, brefs « décalés » souvent.
Ainsi transpire une personnalité en voie de maturation qui aime déjà à manier les mots, les idées, les paradoxes et l’humour .. un jour, qui sait, celle-ci ira jusqu’à quérir Parole et Verbe par les voies de traverses, celles qui sont si trompeuses et ardues, mais pleines de découvertes intérieures …
Dans l’instant reste pour elle la nécessité impétueuse .. celle que tous, oui tous nous avons entendu aussi : « passe ton … », réussit à trouver un « métier » qui te plaise si possible, et tant d’autres « poncifs » qui font l’horreur de notre temps de « jeune », au moins ….
» De mon temps … » oui c’est vrai, déjà moi-même j’en suis là, parfois las également, « de mon temps … » on jouait dans la rue, on bougeait sans cesse et pas le « mulot du micro » on bougeait hein !!! On bougeait nous, car les « jeux de rôles » se passaient en « réel », en chair et en os, pas en virtuel derrière la neutralité d’un écran ….
Mais » de mon temps » c’était si différent et pourtant si semblable à aujourd’hui .. que je n’ose te le dire de crainte de paraître pour ce que je suis probablement …. déjà, là aussi.
Et toi !
Toi qui aime à l’humour un zeste ironique, à l’absurde d’un paradoxe qui te saute au visage, à l’encre de ton stylo qui parfois se perd sur le papier, à tes envies, à tes besoins, à tes craintes, à tes peines tu sais que le temps qui passe c’est le sable qui coule entre tes doigts .. et qu’est-ce que le sable, sinon des « Evereste » qui ont vieillis et roulés, et boulés , des mondes qui ont mué, muté sous l’action de la nature, comme toi, comme moi, comme nous …
Et toi !
Que t’importe cela dans la mesure où c’est demain que tu regardes, avec amusement parfois, avec acuité souvent, avec interrogations toujours .. Ton regard balaye cet espace en devenir, bien mieux que le sol de ta chambre …. si tu sais ce que cela veut dire, bien sûr.
Et oui, je peux être taquin paraît-il, et je le reconnais bien volontiers, c’est dans ma nature, dans la tienne je pense aussi d’une manière autre, mais similaire .. L’ironie reste acceptable si elle n’est pas porteuse, ou portée, par une once de méchanceté que tu découvriras si vaine dans la vie qui sera tienne, qui est tienne.
Et toi !
Pourquoi ces mots à ton égard, pourquoi ces phrases pas vraiment aisées, pourquoi cette tape sur l’épaule ? Peut-être parce que j’apprécie tes écrits, même si je ne le dis pas souvent ; peut être es-tu un lointain tain de mon miroir à moi ; peut être représentes-tu une étincelle de mon hier ; peut être tant de choses, peut être si peu de choses …. Dans le pays où je suis né, il y a ……. , « fils de » se dit « ben », et c’est important pour la pérennité de l’être.
En quelque sorte je me parle quand j’arrive à décrypter les lettres qui dessinent les mots que tu veux partager, avec toi, avec autrui, avec tout le monde car nous sommes tous « tout le monde », tu dois le ressentir intuitivement en lançant ces kyrielles de lettres qui arrivent à s’organiser sur le blanc du papier, le fond de l’écran .. tu sèmes ces chapelets d’images imaginées et imaginaires reflétant les méandres, encore à apprivoiser, de tes pensées qui coulent au delà de toi ….
Poursuit !
Poursuit tes écrits ludiques qui sont les reflets d’instants dont tu aimeras à te souvenir quand, à ton tour, tu liras peut être d’autres mots, d’autres phrases, d’autres …. et tu pourras alors ressentir que l’écrit, ludique ou pas, ludique c’est mieux .., est un moyen de transmission de l’être, est un des moyens, pas le seul, est un moyen de peindre à sa propre manière son ressenti d’aujourd’hui, en témoignage de demain …
Et oui, « fil de … » en écrivant ici et maintenant, c’est demain que tu construis pour toi, pas que pour toi …. mais pour toi ça compte beaucoup, et demain tu sauras à nouveau humer l’air de hier, celui d’aujourd’hui qui est enfouit, imprimés dans tes neurones.
N’hésite pas ! Poursuit ! Et bâtit … en levant ton regard vers les étoiles qui seront tes complices et t’assisteront dans leur silence …
Chris
août 6008
Fraternité 15 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Digressions , ajouter un commentaire
je suis homme : je dure peu
et la nuit est énorme.
Mais je regarde vers le haut :
les étoiles écrivent.
Sans comprendre je comprends :
je suis aussi écriture
et en ce même instant
quelqu’un m’épelle.
Octavio Paz
tiré de collected poems 1957-1987
(traduction de Frédéric Magne)
Contraste 12 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Silhouettes , 2 commentairesContraste
En flânant sur la toile, paresseusement, presque indifférent, le contact fut pris, un peu au hasard, un peu « comme ça », un peu.
Surprenante rencontre où le choc des mots, parfois acerbes, parfois étranges, souvent déroutant fut le champ clos d’un début de dialogue, presque d’un duel, pouvant ressembler aussi à un monologue.
Surréalisme de la toile, échanges épisodiques, semi-confidences, le tableau se compose à petite touche un peu comme ceux de .. oui, c’est cela.
Un monde se dessine doucement, en noir et blanc, quelquefois en pastels, plus rarement en « primaires » hors le rouge ..
Artiste .. peintre, lectrice, chineuse, curieuse donc de l’imaginaire, de l’expression de l’intime, de la vue sans yeux, de l’intuition naturelle, de l’émotion sans limites ..
Caractère impétueux en apparence, la silhouette peu à peu sort de la brume de l’écran .. C’est en premier lieu un regard, un regard laser, de ceux qui percent souvent au delà des apparences, mais aussi qui ne voient que la part adoucie de la vie.
Instants de lassitude, instants de découragement, instants de …. Mais le rebond est chevillé au corps malgré l’attitude pouvant devenir vertigineuse, devenir sombre, devenir épuisée.
Les yeux clos au monde du vivant, l’esprit est ouvert aux vivants du monde .. l’envie de l’espoir, l’espoir de re-naître, de naître, d’être encore et toujours dans cet espace qu’est ce cocon et ce nid au bout de tout, face à tout, source de respirations.
Une assise éloignée dans la garrigue, un hameau en fin de route, des chats .. un atelier où s’exprime la sensibilité à fleur de peau, parfois même à fleur de nerfs …. une vraie sensibilité donc.
La curiosité est là, pour moi … mais pas que pour moi, car les heurts des mots sont fréquent avant qu’ils ne deviennent plus polis, plus apaisés, plus amadoués ..
L’esprit est curieux, curieux allant jusqu’à l’étrange lorsque qu’au coin d’un détour perle une image surgissant de hier pour se fondre dans l’aujourd’hui de demain.
Comprendre est une constante .. mais également un effort, un exercice qui tire l’image, le son , l’odeur du brouillard de la mémoire encore fragilisée …. Une lutte permanente entre soi et soi, entre la volonté farouche et la réalité quelquefois épuisante et douloureuse.
Mais ce combat ne cesse pas, même lors du sommeil les rouages grincent sur l’huile de la volonté, dans ce monde où rêves et réalités, souvenirs et avenirs peuvent se fondre et se confondre.
La provocation cède le pas à la douceur de l’intime où la sensibilité est blottie, protégée, à l’affut du moindre souffle léger que dissimule le mistral, et écrase le soleil d’été.
Le sommeil est ce moment sans moments, cet espace-temps qui,telle une bulle, vogue dans l’éther des pensées rêveuses et idéalisées. Un refuge, un havre, parfois un blockhaus hérissé de défenses aussi acides que vaines, car c’est le coeur qui commande.
Le sommeil ce monde hors du monde, peut être une nostalgie inconsciente de l’ailleurs effleuré il y a peu … là où fut enterrée la peur, là où gisent de nombreux souvenirs enfouis, là où s’entr’ouvre une porte inaccessible …..
Mais même en ce lieu immatériel, l’esprit fonctionne, construit, rétablit, et laisse place à l’imagination créatrice à travers la veine artistique qui est le socle de la personnalité.
Alors, bien sûr que demain sera autre, différent mais aussi riche que pu l’être hier … c’est ainsi que la lutte est utile pour atteindre les perspectives d’un re-nouveau, d’une re-naissance, de l’éclosion du cocon pour laisser place à la clarté du soleil du midi …
Que l’artiste sensible puisse accepter que demain existe, et nous fasse profiter encore longtemps des bénéfices de son imagination … pour que la lumière créatrice s’exprimât pour elle et nous.
Chris
août 6008