Contraste 12 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Silhouettes , trackbackContraste
En flânant sur la toile, paresseusement, presque indifférent, le contact fut pris, un peu au hasard, un peu « comme ça », un peu.
Surprenante rencontre où le choc des mots, parfois acerbes, parfois étranges, souvent déroutant fut le champ clos d’un début de dialogue, presque d’un duel, pouvant ressembler aussi à un monologue.
Surréalisme de la toile, échanges épisodiques, semi-confidences, le tableau se compose à petite touche un peu comme ceux de .. oui, c’est cela.
Un monde se dessine doucement, en noir et blanc, quelquefois en pastels, plus rarement en « primaires » hors le rouge ..
Artiste .. peintre, lectrice, chineuse, curieuse donc de l’imaginaire, de l’expression de l’intime, de la vue sans yeux, de l’intuition naturelle, de l’émotion sans limites ..
Caractère impétueux en apparence, la silhouette peu à peu sort de la brume de l’écran .. C’est en premier lieu un regard, un regard laser, de ceux qui percent souvent au delà des apparences, mais aussi qui ne voient que la part adoucie de la vie.
Instants de lassitude, instants de découragement, instants de …. Mais le rebond est chevillé au corps malgré l’attitude pouvant devenir vertigineuse, devenir sombre, devenir épuisée.
Les yeux clos au monde du vivant, l’esprit est ouvert aux vivants du monde .. l’envie de l’espoir, l’espoir de re-naître, de naître, d’être encore et toujours dans cet espace qu’est ce cocon et ce nid au bout de tout, face à tout, source de respirations.
Une assise éloignée dans la garrigue, un hameau en fin de route, des chats .. un atelier où s’exprime la sensibilité à fleur de peau, parfois même à fleur de nerfs …. une vraie sensibilité donc.
La curiosité est là, pour moi … mais pas que pour moi, car les heurts des mots sont fréquent avant qu’ils ne deviennent plus polis, plus apaisés, plus amadoués ..
L’esprit est curieux, curieux allant jusqu’à l’étrange lorsque qu’au coin d’un détour perle une image surgissant de hier pour se fondre dans l’aujourd’hui de demain.
Comprendre est une constante .. mais également un effort, un exercice qui tire l’image, le son , l’odeur du brouillard de la mémoire encore fragilisée …. Une lutte permanente entre soi et soi, entre la volonté farouche et la réalité quelquefois épuisante et douloureuse.
Mais ce combat ne cesse pas, même lors du sommeil les rouages grincent sur l’huile de la volonté, dans ce monde où rêves et réalités, souvenirs et avenirs peuvent se fondre et se confondre.
La provocation cède le pas à la douceur de l’intime où la sensibilité est blottie, protégée, à l’affut du moindre souffle léger que dissimule le mistral, et écrase le soleil d’été.
Le sommeil est ce moment sans moments, cet espace-temps qui,telle une bulle, vogue dans l’éther des pensées rêveuses et idéalisées. Un refuge, un havre, parfois un blockhaus hérissé de défenses aussi acides que vaines, car c’est le coeur qui commande.
Le sommeil ce monde hors du monde, peut être une nostalgie inconsciente de l’ailleurs effleuré il y a peu … là où fut enterrée la peur, là où gisent de nombreux souvenirs enfouis, là où s’entr’ouvre une porte inaccessible …..
Mais même en ce lieu immatériel, l’esprit fonctionne, construit, rétablit, et laisse place à l’imagination créatrice à travers la veine artistique qui est le socle de la personnalité.
Alors, bien sûr que demain sera autre, différent mais aussi riche que pu l’être hier … c’est ainsi que la lutte est utile pour atteindre les perspectives d’un re-nouveau, d’une re-naissance, de l’éclosion du cocon pour laisser place à la clarté du soleil du midi …
Que l’artiste sensible puisse accepter que demain existe, et nous fasse profiter encore longtemps des bénéfices de son imagination … pour que la lumière créatrice s’exprimât pour elle et nous.
Chris
août 6008
Commentaires»
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.
Très bonne réflexions… »Que l’artiste sensible puisse accepter que demain existe, et nous fasse profiter encore longtemps des bénéfices de son imagination … pour que la lumière créatrice s’exprimât pour elle et nous. »
Un monde iréelle? réel ?
La toile lieu de l’imaginaire..? .Je dirais comme tout artiste en soi…(peintre, musicien….) une forme de thérapie?
Tout est état d’âme à prendre ou à rejeter La réponse est en nous
Bonne fin de semaine
Mélodie
J’ai dû le lire et pourtant aujourd’hui je découvre ce texte encore et autrement, ill est magnifique.