Les séparés … 11 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Apports , ajouter un commentaireLes séparés…
N’écris pas! je suis triste et je voudrais m’éteindre :
les beaux étés, sans toi, c’est l’amour sans flambeau
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre.
Et frapper à mon coeur, c’est frapper au tombeau.
N’écris pas! n’apprenons qu’à mourir à nous- mêmes
Ne demande qu’à Dieu, qu’à toi si je t’aimais
Au fond de ton silence écouter que tu m’aimes
C’est entendre le ciel sans y monter jamais
N’écris pas! je le crains, j’ai peur de ma mémoire :
Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent
Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire
Une chère écriture est un portrait vivant
N’écris pas ces deux mots que je n’ose plus lire
Il semble que la voix les répand sur mon coeur
Que je les vois briller à travers ton sourire
Il semble qu’un baiser les empreint sur mon coeur
N’écris pas !!!
« marceline desbordes valmore »
Merci à «toi» d’avoir apporté ce poème
La nuit des étoiles … 9 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireLa nuit des étoiles …
Chaque année, désormais, une nuit est consacrée aux étoiles …
Attention aux « étoiles » les vraies ! Celles de la Voie Lactée, celles de la Voûte Étoilée, celles qui scintillent dans les cieux qui cernent notre planète bleue … celles qui transportent nos rêves, nos peines et nos joies, nos regrets et nos espoirs … celles qui nous chuchotent silencieusement au creux de l’oreille des secrets stupéfiants …
Je sais .. il est devenu « coutumier » de réserver un « espace-temps » à une multitudes de « causes » : journée des femmes, des grands mères, sans tabac, de la courtoisie au volant, et j’en oublie quelques dizaines ….
Je sais .. les « étoiles » sont devenues un terme « abusif » (à mon goût) plaqué sur des professions, telles celles « artistiques », ou d’autres encore ….
Je sais, comme toi, tout cela .. et ça m’agace un zeste dans ce cas précis …. je dois être vraiment un « roumégueur » et « mal luné » qui plus est.
Mais comment puis-je accepter, sinon de manière égoïste, que l’on ne consacrât qu’une nuit aux étoiles ?
Mais comment puis-je accepter que les étoiles, ces perles de l’espace, soient ainsi galvaudées dans une limite si étriquée et ridicule ?
Mais comment puis-je accepter que mon champs d’évasion et de réflexion, mon « espace » de respiration soit ainsi si méprisé dans le fond ?
Pour moi c’est une contemplation quotidienne que cette myriade d’éclats de lumière qui parent cette partie du jour qu’est la nuit.
Bien sûr que cette « nuit des étoiles » soit unique dans l’année … a son côté positif .. celui de me laisser, à moi, et quelques autres, toutes les autres nuits à savourer tranquillement cette contemplation souvent solitaire, à nous laisser l’immensité en partage, à nous laisser savourer dans notre infinité … l’incommensurabilité.
Enfin, les époques humaines se suivent, trop souvent se ressemblent .. l’accessoire et le factice priment très souvent. Cette « nuit …. » est un de ces signes, doubles, qui cherchent à indiquer à l’éveillé que sous son nez se trouve la Beauté, la Force également, la Sagesse aussi …
Pour ma part c’est le matin que j’aime à lever le regard vers cet infini de l’univers qui clignote dans son écrin sombre.
Là j’aime à tenter de saisir la signification de ces clins d’oeil que se renvoient ces astres, qui cachent tant de planètes dans l’ombre de leur lumière.
Là j’aime à esquisser un dialogue sans parole avec ces luminaires qui sont si bavards pour ceux qui arrivent à entendre leurs mélodies muettes.
Là j’aime à dessiner des tentatives de percevoir les relations, les corrélations entre le « Haut et le bas », entre le « macro et le micro », entre le « noir et le blanc », entre moi ….. et moi.
Cette infinitude me fascine par son étalage de potentialités et de réalités encore inaccessibles, mais pourtant terriblement présentes .. et riches.
Parfois, naïvement, je pense croire que je peux ainsi, sinon lire, du moins épeler l’avenir en me noyant volontairement dans ces poussières de diamants …. et non, ce que mes yeux voient n’est que le reflet d’un passé si lointain que le vertige trouble mon esprit.
Par contre je sais, oui curieusement je sais, sans humilité je sais … que le dialogue que j’arrive quelquefois à nouer avec cet espace sans espace, que le monologue qui traverse mes pensées en ces instants si précieux, m’ouvrent l’absolu de l’infini, autant que cela pourrait se faire, qui sait, dans une descente au plus profond d’une caverne…
Les portes invisibles s’ouvrent, dans cette descente vers le haut ….. parfois des mots étranges sont murmurés à mon oreille sourde, parfois je longe des abîmes ….. ténébreux, ceux de mes propres profondeurs … parfois je longe des sommets d’où j’aimerai admirer la re-naissance, à l’Orient, du Soleil en compagnie de la complicité d’une Lune sereine.
L’Univers … l’univers de l’humain est source intarissable, est nourriture continue, est en nous autant qu’hors de nous. J’en arrive, à ces heures où la lumière grignote la pénombre, où s’efface de ma vision physique ce tapis stellaire, où la Lune dans un doux baiser me dit à plus tard ….. j’en arrive à ressentir une nostalgie poignante, presque une déchirure, l’impression d’être, à cet instant fugace qu’on dit parfois « entre chiens et loups », écartelé par mon hésitation à accepter l’accomplissement de ce cycle, pour nous, « naturel ».
Pourtant je me rends compte, trop même, que la dualité n’est que l’unicité exprimée et que cette dernière est présente en chacun d’entre nous, et que nous ne la sentons pas souvent pourtant.
La nuit des étoiles est, et reste pour moi … l’aube de mes interrogations ….. mais elle est re-vitalisée chaque jour, pour me re-vitaliser moi, et toi aussi j’espère qui désormais, à l’occasion, en souriant du souvenir vague de ces élucubrations de mon aurore, tu lèvera les yeux un peu plus souvent pour tenter de voir, là haut ……. ce qui est en toi.
Chris
août 6008
Déchirure 6 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireDéchirure
C’est un mot curieux, étrange, sonore .. c’est un mot qui parle, qui parle à l’oreille, qui parle au coeur, qui parle à l’esprit. Ce mot est source de perturbations car il sépare !
La déchirure est le fait d’éloigner, en général avec force, voire violence, des parties d’un ensemble, d’un tout .. La première image qui vient à l’esprit est l’action de mains qui « déchirent » une feuille de papier, acte combien banal qui se fait si souvent sans réfléchir, sans réflexion …
La déchirure est donc en un premier temps physique : cela va de l’action donc de couper, mais sans nécessité d’un outil adéquat, une chose matérielle, à la déchirure musculaire par exemple. C’est à dire que l’humain peut être lui même, physiquement, soumis à une déchirure.
Ici est donc exposé, très succinctement, l’aspect matériel de ce concept vécu d’une manière ou d’une autre quasiment quotidiennement.
Mais nous savons pertinemment, hélas, que les pires des déchirures ne sont pas de ce domaine matériel, du moins généralement.
Le monde, l’univers des sentiments – du coeur et de l’esprit – est tellement plus sensible et délicat que c’est ici que ce concept exprime sa plénitude de sensations …
La déchirure, la « vraie », celle qui blesse, qui brûle, qui érode, qui ronge … celle-la est celle qui nous touche au plus profond de notre intimité, dans ces zones parfois marécageuses, parfois lumineuses, souvent, bien sûr, les deux …
Cette déchirure est dans le fond, si je puis dire, violente, terrible, quasiment insoutenable, inadmissible à nous … elle est le « mal » qui nous tarabuste pendant que nos yeux, nos sens, tous nos sens voient et sentent s’éloigner cette parcelle de nous qui nous est pourtant si vitale …..
Parfois c’est volontaire, parfois c’est subit, toujours c’est douloureux au delà des mots …..
Atroce de sentir des larmes de sang acide couler et creuser nos joues, de ressentir pénétrer ce froid venant de ce vide qui se crée et s’élargit, comme un l’abime d’un tremblement de terre où serpentent les laves des volcans de nos émotions in-maîtrisables …
Le séisme nous broie, nous torture, nous décompose en une myriade de points bouillonnant de nos espoirs qui s’envolent, de nos peurs qui rampent, sordides, vers nous, de nos angoisse d’être en tête à tête qu’avec une seule partie de nous … Horrible sensations …..
Perdu, nous sommes perdus là … avec notre blessure qui suinte …. notre esprit hagard … notre coeur fébrile et a-rythmique ….. avec nos pensées ……. terrible cela aussi .. nos pensées, ces images qui défilent à la vitesse de la lumière de notre passé, des éclats qui foncent sans cesse devant l’écran de notre vue aveuglée …
Pourtant, pourtant …. pourtant comment faire autrement quelque fois que d’accepter ce geste mutilant, pour sauver plus ….. pour sauvegarder, peut être, espérance, un après demain apaisé … permettant de réunir à nouveau ce qui est désormais épars …..
Car si on peut constater que la déchirure est toujours mutilante, douloureuse .. il peut advenir qu’elle soit également source de régénération, partielle ou totale, source de cicatrisation propre, à terme permettant le réunion de ces parties, un moment, disjointes dans la douleur et les pleurs …
Au delà de l’écartement .. de l’écartèlement ….. le baume que nous avons, que nous pouvons avoir c’est que le temps et l’espace, se contractant à nouveau, soient les acteurs du renouveau auquel nous aspirons, auquel nos espoirs encore fragiles nous poussent à sentir, déjà, les prémices.
Chris
août 6008
Big Bang … 1 août, 2008
Posté par hiram3330 dans : Non classé , 2 commentairesLa Voûte Étoilée
vient de donner naissance,
par scissiparité volontaire,
à la Voie Lactée …
Désormais la Voûte Étoilée (www.hiram3330.unblog.fr)
se consacrera principalement à ses recherches …
alors que la Voie Lactée (www.chris.unblog.fr)
poursuivra son chemin dans le domaine de
l’Imaginaire …
Les deux espaces intemporels
restent néanmoins liées … unis …..
car l’Espace et le Temps,
qui n’existent pas,
sont indissociables …….
Les Deux en Un
seront toujours heureux
de votre visite,
de vos commentaires,
de vos contributions … si vous le souhaitez …..
Chris
le Premier d’Août 6008
Étoile filante …..
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 2 commentairesÉtoile filante …..
Trait de feu rayant la voûte étoilée, éclat brûlant d’un morceau de si loin, lueur venant de l’infini sombre, lumière mobile éclairant les ténèbres …..
Tout cela et bien d’autres encore, sont les images qui frappent mon esprit comme cette lueur a frappé mes rétines, comme la fulgurance de la beauté a dissimulé la cendre du devenir, comme l’admiration de cette part céleste a obéré l’illusion de l’apparence.
Étoile filante …..
Symbole, signe, symphonie du rêve .. ce morceau de poussière qui vient mourir en traversant notre atmosphère est beau, beau comme le chant du cygne dit-on, beau comme la transmutation de peu en guère, beau comme l’éphémère de la fleur du désert.
Cet instantané consumé vient-il ensemencer notre environnement ? Est-ce un témoin carbonisé d’un infini lointain ? Est-ce un reste du passé cosmique ?
Que de questions peuvent jaillir en même temps que cette lumineuse beauté …
Alchimie ! L’étoile filante montre la transmutation par le feu, l’oeuvre au noir, la naissance nécessitant la putréfaction et la cendre ..
Astrologie ! L’étoile filante, tel un doigt pointé, peut désigner une constellation particulière, être même elle même le doigt ou l’indice à suivre .. voir les « rois mages » ….. Rois ET Mages, association que je laisse à tes réflexions …
D’autres encore, innombrables que je laisse à ta sagacité de curieux, car tu es curieux ….. avoue ! D’ailleurs pourquoi serais-tu donc en train de suivre mes élucubrations sinon ..
Fascination de l’humain devant l’immensité inconcevable, petitesse de l’homme face à l’incommensurable d’ailleurs, humilité du cherchant ébloui par la chemin de sa quête …
Étoile filante …..
Source merveilleuse d’imagination féconde, de rêves potentiels, de réalité parfois grimaçante aussi .. tu es Symbole par essence, alors qu’en fait tu es poussière cosmique venant, tel un papillon, muer dans l’embrasement superbe de ta mutation …
Et puis, une pluie d’étoiles filantes ressemble étrangement à une foultitude de spermatozoïdes venant tenter la jonction avec l’ovule-terre … un signe peut être de vie, curieusement cosmique, bizarrement stellaire …..
Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ….. Hermétisme ….. Cosmologie, cosmogonie .. la poussière venant du vide va-t-elle être aspirée, absorbée, digérée par la planète bleue que nous occupons avec d’autres ?
L’astronome peut répondre partiellement, l’homme partialement, moi ….. je ne sais qu’admirer quand le spectacle, tel un feu d’artifice unicolore, anime la voie lactée qui paresse sereinement dans la voûte étoilée que je regarde chaque matin, que je consulte chaque soir, que j’accompagne dans son périple immobile à la vitesse de la lumière.
Je me mire dans ce passé venu d’avant le big bang, venu du big bang, venu comme conséquence du big bang .. comment savoir, l’étoile filante à mon image n’est qu’une poussière de l’infini qui passe, mute, se transforme dans l’athanor de notre planète.
Il m’arrive de converser avec cette voyageuse qui naît à la lumière dans le flamboiement de sa mort apparente. Notre dialogue sans fin, car sans début, se re-nouvelle à chaque seconde de nos vies si similaires.
Parfois c’est la tristesse qui m’étreint de sa disparition soudaine, mais pourtant inéluctable … parfois c’est le sourire qui fait briller mon regard à la beauté de de sa parade éclatante … toujours je ne suis jamais indifférent.
Messagère issue de l’Origine, elle devient pour moi, quelque fois, porteuse de liesse ou de tristesse, mais toujours et encore je l’admire dans son chatoiement qui zèbre cette voûte où se perd souvent mes espoirs et mes peines …. mes pensées intimes toujours.
Reflet bref de la Lumière créatrice, reflet fugace de mon humeur de l’instant, reflet fragile de mon devenir passé aussi … elle reste pour moi, non pas un guide, mais une constante qui borne mon chemin, mes pas et ma quête …
Chris
juillet 6008
Présence
Posté par hiram3330 dans : Silhouettes , ajouter un commentairePrésence
Quelques militants arrivent, un peu paresseusement, répondant à la convocation dont l’ordre du jour est, comme souvent, plutôt classique. Doucement le brouhaha s’estompe pour laisser place au traditionnel tour de table de la présentation de chacun et chacune.
Habituelle litanie, parfois un peu lassante, et pourtant toujours utile il faut bien en convenir .. sinon pour se connaître, du moins pour se situer par rapport aux autres, par rapport à soi, par rapport à l’espace qui nous reçoit aujourd’hui.
Mais aujourd’hui, comme il y a peu d’ailleurs si mes souvenirs sont justes, ce n’est pas pareil, c’est différent, c’est autrement … Un regard me perce, m’interroge, me fascinerait presque … un regard qui m’aimante même lorsque je ne le regarde pas … curieux.
Au tour de table l’identité me rappelle la liste d’adhésion, les mots de présentation, sobres, m’interpellent par la musique qui vient vers moi, accompagner ce regard .. profond, qui me perce un peu, qui, je sens, fouille un peu .. étrange cette sensation.
Les interventions s’enchainent, les débats se déroulent, les arguments et informations se déposent sur les tables … mais j’avoue que mon esprit s’échappe un peu, un peu loin, un peu loin vers cette silhouette que je devine plus que je ne vois, vers ce regard qui éclaire cette partie de l’assemblée ..
Surprenant ce que le silence et la distance peuvent être parlant dans l’isolation au sein d’une assemblée studieuse, enfin globalement .. il faut donc être attentif, attentif doublement, aux échanges, au regard, aux arguments, à la silhouette, à tous, à elle …
Enfin, enfin la pause qui permet .. non pas tant de reposer l’attention aux mots, mais d’aller voir plus près cette silhouette qui est là, comme un phare, au regard lumineux qui reste brillant, même de près … on si perd, je m’y perds … discrètement, sans oser me l’avouer, sans le montrer, sans .. mais sans hésitation .. curieux.
Des mots échangés, des silences partagés, un sourire, un sourire complet, je suis touché .. surpris de l’être tant, surpris de l’être, surpris de moi .. mais je m’y fait, volontiers dans mon silence à moi.
Et la séance reprend, et mes pensées s’enfuient, loin .. à côté, proche .. elles sont aspirées par ce puits qu’est devenu ce regard que je n’ai plus besoin de regarder pour voir …. tant je l’ai perçu, senti, ressenti étrangement et qui me touche plus que je ne saurait l’expliquer.
Et c’est l’instant de la clôture, et c’est l’instant des rafraîchissements, et c’est l’instant, à nouveau, de la retrouver proche .. si proche avec sa lumière et sa musique, avec son sourire, et sa retenue, avec … avec, avec rien c’est une globalité que je ressens.
Ensuite départ, autres rafraîchissements, quelques mots encore, guère, un peu vides, mais la certitude intuitive qu’ils ne seront pas ultimes jusqu’à …, que d’autres moments peut être demain, après demain .. c’est cette sensation qui me fait sourire, seul, après le départ .. c’est cette sensation qui m’isole au repas où je ne suis pas seul, où je sais …. étrangement.
Demain, après demain qu’importe ce sera le jour, le moment, l’instant … je le sais, c’est comme ça, irrésistible, comme la pousse d’un olivier …
Chris
juillet 6008
Braderie
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireBraderie
Aujourd’hui en la bonne cité où je réside c’est jour de « braderie » …. C’est-à-dire qu’en début de période de soldes (depuis huit jours déjà) une journée est consacrée à brader … à tenter de se débarrasser des vieux stocks et d’invendus, mais surtout, et ça dénature « l’esprit » de la « manifestation », il y a des commerçants non sédentaires …
Amusant que cette journée particulière où une partie de la population tente de faire des « affaires », et l’autre.. aussi.
J’avoue ne pas apprécier y promener, même sans idée d’achat, cette « activité commerciale » ne m’attire guère en soi, la foule qui erre l’œil aux aguets ne me fait même plus sourire.
Par contre ce sont mes idées autres qui errent, elles, et se bousculent, et s’évadent un peu, et par de curieuses associations m’entrainent sur des chemins cocasses quelquefois.
Braderie !
Liquider, tenter du moins, les vestiges d’un passé remontant des caves, sans passer par les soupiraux.
Re-filer à autrui des effets dont on ne sait plus que faire, si possible en y gagnant quelque sou.. mais l’importance n’est pas pécuniaire.
Braderie !
Terme devenant peu à peu obsolète, il convient mieux aujourd’hui de parler de « vide grenier », cela fait à la fois plus « populaire », plus « démocratique », plus « convivial » et aussi plus « professionnel », du genre pas antiquaire mais..
Braderie !
Qu’il serait bon, je pense, que ce concept soit également utilisé par nous, pour nous, afin d’évacuer un certain nombre de pensées, d’images qui trottent dans notre tête, de sentiments fanés, blessant, amers de notre cœur.
Dans ce cas, dans ces cas …. l’expression « vide grenier » aurait ma préférence, pour chacun des deux termes individuellement et l’association des deux en « phase » en ces domaines me semble-t-il.
Brader, purger son soi, au moins partiellement, une à deux fois l’an ne serait-il pas utile ?
Dans les brumes de ma jeunesse j’ai souvenance que des familles purgeaient leurs enfants une fois l’an, avec l’huile de ricin ! Ça enlève les vers et les poussées de boutons susurrait-on.
Dans le brouillard de ma jeunesse j’ai souvenir que pour les catholiques (apostoliques et romains) le confessionnal était tout aussi une purge, bien moins redoutable que l’huile de ricin d’ailleurs, certes pour des motifs différents.
Dans mon présent pas si ancien, j’ai tenté des purges.. tenté ; mais j’ai vite compris qu’il me serait difficile d’y arriver seul et sans assistance. Purger nécessite une certaine maîtrise, prendre un bon chemin, ne pas se tromper de quête, aller vers l’Est, sortir du labyrinthe, et j’en passe …
Dans le fond mes idées ne sont pas si baroques que ça, elles sont mêmes guère originales, j’irai jusqu’à dire que je me déçois par leurs banalités.
Finalement ce doit être, inconsciemment, ma braderie à moi … tu n’as pas de bol d’avoir lu jusque là ….
Chris
juillet 6008