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Pas un jour sang … 28 septembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Silhouettes , ajouter un commentaire

Pas un jour sang …

 

L’aube ne pâlit pas encore l’horizon pendant que mon regard se perd dans l’infini de la voie lactée qui s’étale, voluptueuse, sur la couche d’un bleu profond qu’est en cet instant la voûte étoilée.

Toutes ces escarboucles semblent s’échanger,sans cesse, une multitude de clins d’oeil plutôt empreint d’une certaine retenue, un peu comme si elles échangeaient, discrètement, des informations sous le manteau de rares nuages gris.

Ma vision tente de s’aiguiser pour percevoir des débris de conversations muettes, des fragments d’images fugaces, des relents de senteurs d’ailleurs, des humeurs de hier ou de demain.

Cette attente me ravit, m’impressionne, me fait frissonner sous le regard goguenard de cet astre lunaire prêt à aller se cacher dans la lumière si puissante de son voisin qui le poursuit apparemment de ses rayons dardant comme des épées flamboyantes.

J’aime à me perdre dans cette contemplation où je peux dialoguer avec moi-même et l’écho que me renvoient tous ces points de lumière qui scintillent, j’aime aussi quelque fois à percer la brume du passé, si proche, et observer les chemins qui s’évasent derrière moi.

Mais là, je suis nerveux, mal à l’aise, crispé, tendu, j’en arrive à frissonner légèrement et ma vue se brouille quelque peu, et la brume trouble cette voûte si profonde ….

Je sens comme  un souffle, comme une haleine chargée qui vient lourdement, péniblement, envahir l’espace si beau de mes rêves, de mes joies, de mes envies … un peu comme si une mare visqueuse s’étalait, comme si un maelström se créait, si un trou noir tentait d’avaler des galaxies …

Étrange sensation qui me donne la chair de poule soudain alors que se lézarde une part du voile sali d’un hier que je croyais, que je voulais clair comme une aurore, paisible comme une aube sereine, cool et zen ….

Et oui, un relent brûlant vient racornir des images si souriantes qu’elles en paraissent, qu’elles en deviennent irréelles, si brouillées que je doute, oui je doute de leurs éventuelles existences de ce hier qui s’évapore en un brouillard terne et gras, gluant.

A travers ces nappes de miasmes j’aperçois, j’entrevois, je devine une, non plutôt deux, même plus encore de silhouettes qui s’ébattent sans limites en ricanant en me regardant à l’instant de leur paroxysme duel, voire même plus … et ça c’était avant le n°2 déjà ….. quel … ai-je pu être de sincérité absurde alors que, grimaçantes, ces silhouettes se tordaient … d’ironie aussi … de moqueries … sardoniques …

Quelle dose de mépris je reçois là, quelle déferlante d’humiliation vient me heurter de plein fouet, quel acide vient creuser des plaies qui suintent du pus de mes illusions naïves … un culbuto … un culbuto qui dérive dans la tempête de sa déroute, où démâté, je tente de tenir la mer …

Quel gâchis, quel gâchis pour moi du moins quand le passé d’avant hier vient heurter celui de hier et se mêler inextricablement en des moments où le temps s’évanouit, se dissout comme mes espoirs que j’avais pu esquisser en douceur, lentement, avec patience, pour qu’ils soient forts et vigoureux, durables et bien ancrés. Un avenir .. complice, partagé qui s’évapore ..

Mais cela n’est plus, cela a été écrasé sans aucun scrupule, avili, dans le fond sans hésitation, quasiment sans état d’âme quand la matière s’est enflammée, quand la fugacité a prit le pas sur la pérennité, quand l’illusion des promesses a étouffé la réalité des menteries ….

Saccage, oui saccage semble un mot juste dans cette déferlante de mensonges et de lâchetés, de plaisirs si passagers que maintenant la solitude rôde, érode les contours flous d’un appartement de passage… s’amplifie tant, que n’importe quoi faire pour l’éviter, on multipliera les n° s’il le faut, d’ailleurs ce fut fait il y a déjà si peu car quand je dis n° 2 , ou 3, voire … c’est juste une image,fausse, en plus…. c’est pathétique.

Et l’aube rougit elle aussi devant cette tristesse du spectacle où l’humain ne brille pas, où le brouillard efface les contours, où l’esprit s’égare, où la peur suinte malsaine, où les illusions s’effondrent, où n’importe quoi on fera, n’importe quoi avec n’importe qui comme déjà hier …..

Tristesse se fond avec pitié … souvenirs avec blessures … miroir avec coupures … quel … ai-je pu être,fracassé, une sorte de gigolo dans le fond, on se payait la « philosophie » d’un simulacre de plaisir ….., on pouvait prendre pour pas lourd un pan d’un rêve que je croyais, naïf, partagé, pas cher payé, des soldes presque, un parrainage en promotion quasiment, et puis du moment où existaient les autres, les autres compensations … dès le lendemain, comme la veille, pour un moment, pour un week-end, pour un « voyage ibérique », pour un « stage de formation .. », pour …. expérimenter des « nouveautés », et bien c’est ainsi, sans doute aucun, c’est même probablement en deçà de la réalité …

Pantelant et haletant je reste abasourdi de tant de duplicité malsaine, lâche où la parole factice à couvert la réalité sordide parfois  et souvent …. pauvre d’elle j’ai une immense pitié, pauvres autres qui vont eux aussi jouer, gagner des moments, puis en quérir d’autres plus stables, ailleurs … car ils savent eux … que le jouet se jettera …. quand le mécanisme s’enclenche, comment l’arrêter ?

Pourtant encore là, j’ai failli une fois encore, une fois m’écouter, une fois voir de mon regard de l’intérieur, de celui de mes rêves, une fois de plus passer outre même au « petit criquet », me laisser aller à mes …, passer …. mais pour passer il ne faut pas être seul, et l’examen du tableau ne m’est pas favorable, la priorité reste autre, terriblement autre, cyniquement autre, sordidement autre, effrayante … un recours tout au plus et encore, même pas un « bouche trou », c’est terrifiant.

Dangerosité de tels jeux … dangerosité extrême, physique, morale, psychique … qui relève en partie de … mais ainsi va la vie qui est ce qu’on l’a fait, même moi j’ai brûlé sous cet acide imprévu que je n’ai su sentir venir ….. et malgré cela, à cause de cela … non malgré cela pas un jour ne passe sans, sang …

Chris

Juin 6008

 

 

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Libre et de bonne moeurs …?!

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaire

Libre et de bonne moeurs …?!

 

J’ai découvert cette expression il y a plus d’un quart de siècle … c’était au siècle dernier, et j’ose même avouer au millénaire précédant….. comme quoi je peux penser toucher, d’un bout de l’imagination, à l’immortalité partielle à ce souvenir .

La première fois, si ma mémoire est correcte ce fut en lecture que cette phrase vint heurter ma conscience, après s’être frottée à mes yeux, puis à mes pensées ; et oui il ne fut point question de transcendance ou d’immanence ….mais plus prosaïquement d’une étincelle de curiosité pour ces cinq mots accolés en une phase sibylline .

Combien de fois, depuis lors, ai-je pu revenir sur cette curiosité qui m’avait titillé, qui me titille encore et que j’ai entendu tant et tant de fois que je suis toujours surpris, encore surpris, de pouvoir hésiter sur son sens, son sens général et son sens pour moi …

Avec le temps, avec le temps oui tout s’en va … chante Léo Ferré ….. et bien malgré ma sensibilité à ce chanteur libertaire, à sa poésie parlée et chantée je ne suis pas d’accord, ce qui dans le fond me rassure et me ravit. Peut être ainsi ai-je l’impression de me sentir « libre » vis à vis de mes propres sentiments,  par rapport à une globalité qui m’est pourtant agréable intellectuellement, s’agit-il là d’un exemple de « liberté » que je puis avoir … envers moi même en l’occurence ?

Libre !

Un beau mot, une belle idée, un beau concept, une belle … illusion également.

Mais je m’égare encore, déjà, toujours parce que cette « maxime » est étrange à mon regard, elle me taquine depuis … elle m’incite à la malaxer, la triturer, la presser pour tenter d’en tirer une compréhension acceptable à ma réflexion. Cette maxime d’où vient-elle ?

Si je ne m’abuse elle est issue d’un monde hors du temps et de l’espace mais dont l’architecture visible doit dater du  XVIII° siècle européen ; et en ce temps là comment pouvaient être perçus ces mots par le commun des mortels, et par les autres itou ?

Libre et de bonnes moeurs …

Libre, c’est à dire non esclave, non lié à un autre par des attaches de soumissions légales en ce temps là … libre c’est à dire non serf, non femme également car la femme jusqu’à récemment était « mineure » légalement …. libre c’est à dire probablement aussi ayant certains moyens pécuniaires ….. libre c’est à dire affichant une foi réelle ou simulée envers la « religion officielle » de l’Etat.

Libre, aujourd’hui qu’est-ce à dire ? La liberté, son sens a évolué, avec la société, notamment la nôtre dite « développée » .. la liberté est devenue souvent, trop souvent, un étendard formel, utile à la bonne conscience, dissimulant la réalité des faits … et puis être libre pour la plupart aujourd’hui, dans les sociétés de consommation, c’est avoir l’accès au maximum de produits ….. quels qu’ils soient.

Libre c’est être inconscient des entraves de toutes sortes qui brident notre quotidien, pauvres ou riches ; c’est ne voir pas les menottes se resserrer sans cesse sur les minutes de notre vie, étouffer notre jugement objectif, nous forcer à aller dans un moule pré-établit et normalisé …

Quand aux moeurs, bonnes ou pas …. là aussi, elles évoluent, si je puis dire, avec la société qui les distille, les façonne, les adapte à son but multiforme unique .. point de possibilité de passer outre, guère de latitude car le moule des moeurs doit correspondre à celui de la liberté .. surveillée ….

Alors dans mon espace temps sans bornes je m’évade pour songer à cette association de deux termes si simples et complexes …

Libre et de bonnes moeurs. Baroque comme expression, guère usitée sauf peut être dans certains cénacles ouvert vers l’homme, clos vers l’apparence ; une association de deux concepts dont les sens sont incommensurables comme peuvent l’être les réflexions humaines, bonnes ou mauvaises, comme l’infini de l’imaginaire, comme l’insondable de chacun d’entre nous …

« Et » … la liaison des deux parts de la maxime est obligatoire si je comprends bien … l’une « et » l’autre condition indissociable.. pourquoi cette double impérativité ?

Dois-je en déduire que les deux concepts recouvrent une réalité similaire, une réalité que l’on doit trouver dans la profondeur de son être, là où nichent les sentiments, lumineux parfois, nébuleux parfois … ambivalent souvent. Cette plongée interne et intime est souvent effrayante, angoissante, inattendue de surprises sulfureuses, de surprises étincelantes, de surprises …. surprenantes toujours.

En tout état de cause la compréhension, éventuelle, de cette « maxime » est délicate, non pas tant en fonction de ce qu’on peut y percevoir, mais par le fait que nous sommes directement concerné nous même … là c’est plus pareil …..

On passe de la contemplation, de l’analyse, à l’introspection …. pas marrant du tout d’un coup. Le miroir est déformant ? Le miroir est embué ? Le miroir est piqueté de vilaines tâches de rouille …? Qu’elle idée ai-je eu d’aller me perdre dans cette phrase qui n’en est même pas une …. suis-je masochiste ? Suis-je inconscient ?

En fait, des fragments de temps passés à tenter de percer cette énigme, pour moi, m’ont doucement, imperceptiblement conduit à considérer qu’il ne s’agissait pas de liberté formelle, ni de bonnes moeurs formelles …. J’en suis arrivé, péniblement j’avoue, à ne voir dans ces trois mots associés qu’une globalité, certes un peu brumeuse, mais tout de même accessible .. en partie .. pour moi.

La libération doit être probablement celle que nous pouvons découvrir en nous, pour nous … celle qui ferait qu’une relative sérénité apaise nos angoisses physiques, psychiques et métaphysiques.Une acceptation de liens sociétaux, car nous vivons en « famille » comme une parcelle individuelle d’un corps multiforme, une perception lucide de nos entraves, celles que nous ne pouvons briser sous peine d’isolement létal, un premier pas sur le seuil d’un chemin vers notre propre centre de l’union intime …

J’en arrive à penser, ça m’arrive parfois .., que « libre et de bonnes moeurs » pourrait dissimuler la vision réelle de notre moi intime, celui qu’il est si difficile de regarder … plein de sables mouvant et d’îlots rieurs ; cette mosaïque où le noir justifie le blanc, où le blanc appelle le noir, où les deux (ensemble des couleurs et absence de couleurs) sont inséparables …. mais concurrent.

En effet la lutte est âpre, ardue entre nos tendances opposées et complémentaires .. mais notre devoir d’être humain est de ne jamais baisser les bras dans ce combat de tous les instants, et l’équilibre doit régner ici et là sous peine de chute en vrille abyssale d’où l’esprit, le corps également, ne peuvent sortir sans meurtrissures, sans brûlures, sans dégâts … irréparables en général.

Nous voilà donc en nous même en pensant être dans l’observation d’autrui … étrange détour qui n’en est pas un ; notre regard braqué sur l’autre est tourné en nous par l’effet miroir du regard rencontré. Boomerang ?

La « liberté » est en nous si nous arrivons à accepter de définir des limites à nos instincts « primitifs » et non « primaires », notre liberté ne peut, pour être une réalité vivante, que nous pousser et nous tirer sur le difficile chemin, cheminement de notre progression humaine, de notre possible perfectibilité, de notre éventuelle évolution vers plus de clarté, sinon de lumière.

« Les bonnes moeurs » quant à elles restent du domaine intangible de l’arbitraire de notre conscience qui sait, souvent, faire des entorses à ses propres balises, mouvantes, de notre vie.

En définitive cette série de mots ne doit elle pas dévoiler, en notre intériorité, un monde où fourmillent les étincelles que l’on peut observer, la nuit, en levant les yeux vers la voûte étoilée …

Cette « maxime », un peu obscure dans le fond, est probablement une des lueurs nécessaires à l’éclairage de notre sentier personnel, individuel et collectif ; elle attire notre attention, un peu, sur notre responsabilité propre qu’il faut assumer sans se leurrer sur nos faiblesses et nos forces …

Libre et de bonnes moeurs  … reste une constante incontournable vers le beau, le bien, le bon ….. , la force de sa beauté nous amène vers la sagesse qui, si petite soit-elle, est une richesse de notre humanité fragile … et accompagne ses pas, nos pas vers la sérénité …

Chris

Septembre 6008

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Les frères existent encore … 27 septembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Digressions , ajouter un commentaire

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Les frères existent encore …

K-Maro

On parle de frère, on parle de sang, on parle de respect
On parle de ceux qui ne sont jamais partis, ceux qui sont restés
Malgré les coups et les colères, malgré les claques et les galères
Ceux qui se rappèleront toujours du mot amitié
Ceux qui te parlent et que leur regard est sincère
Ceux qui te prennent sur leur dos pour sauter une barrière
Ceux qui ne connaissent pas la peur quand on marche ensemble
Ceux qui on le même cri la même foi même quand le coeur tremble
Mais ce monde a perdu tous sens d’unité,
Tout sens d’humilité, le bon sens c’est arrêté,
Les soldats tombent la trahison en bouche
Mort de regret, et le soleil se couche
Sur la nuit de ceux qui avaient leur noms gravés dans leur prières
Qui aurait pu dire aujourd’hui qu’ils ont pavé leur vie d’hier ?
C’est pour ça que j’en ait fait mon combat
Et je vais gardé les miens aussi longtemps que mon coeur tiendra

The sun don’t shine forever
Faut qu’on se lève, faut qu’on se bouge,
Faut qu’on se parle et faut qu’on se batte together
Autour de nous il y a trop de gens qui perdent le nord
Il faut qu’on reste fort et qu’on y croit encore
The sun don’t shine forever
Faut qu’on se lève, faut qu’on se bouge,
Faut qu’on se parle et faut qu’on se batte togehter
Autour de nous il y a trop de gens qui perdent le nord,
Il faut qu’on reste fort, Les frères existent encore

S’il fallait qu’un jour ce monde soit plus fort que moi
Et qu’il m’enlève tous les miens tout autour de moi,
Ce sera the perfect time to say goodbye
Je partirais le coeur fier with a tear in my eye
Alors on s’attache et on lâche pas
On a un code d’honneur sur un frère, on crache pas
Les mots, on les mâches pas, les promesses, on les casses pas
Si y en a un de nous qui reste, on reste tous et on passe pas
On sait ce qui nous unis, on sait ce qui nous détruit
On sait que trop donner, peut nous revenir en mépris
On sait que tout ce qui monte redescend
Alors on ne prends rien pour acquis et on avance a pas prudent
Dans les hauts, dans les bas, faut rester entier
S’il y a des vents qui soufflent, frère, faut rester ancré
C’est pour ça que j’en n’ai fait mon combat,
Et je vais garder les miens aussi longtemps que mon coeur tiendra

The sun don’t shine forever
Faut qu’on se lève, faut qu’on se bouge,
Faut qu’on se parle et faut qu’on se batte together
Autour de nous il y a trop de gens qui perdent le nord
Il faut qu’on reste fort et qu’on y croit encore
The sun don’t shine forever
Faut qu’on se lève, faut qu’on se bouge,
Faut qu’on se parle et faut qu’on se batte togehter
Autour de nous il y a trop de gens qui perdent le nord,
Il faut qu’on reste fort, Les frères existent encore {x2}

http://www.paroles.net/chanson/38389.1

Septembre 6008

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Protégé : Une présence sans nom. 26 septembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Prives , Saisissez votre mot de passe pour accéder aux commentaires.

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La Franc Maçonnerie 23 septembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Digressions , ajouter un commentaire

 La Franc-Maçonnerie

 

 

La Franc-Maçonnerie est un des rares groupements, parmi les sociétés de pensée, auquel l’homme libre puisse adhérer sans rien abdiquer, parce que son adhésion n’est pas un enrôlement, elle n’implique aucune obligation incompatible avec son idéal, parce qu’elle ne nuit pas à sa liberté, n’attente pas à son indépendance, n’amenuise en rien ses convictions.

Ses méthodes si particulières de travail, la sérénité de ses tenues, ses traditions et ses rites librement acceptés, ses symboles librement interprétés, une totale liberté d’expression dans la tolérance et la fraternité, un processus initiatique exceptionnel de perfectionnement et d’émancipation des individus dans leurs diversités, le Maçon libre, dans une Loge libre, font qu’un anarchiste est en Maçonnerie comme un poisson dans l’eau. Il faut être un homme libre pour accepter (et non pas subir) une discipline. Car il n’est de discipline valable que celle à laquelle on se soumet librement et spontanément (…)

Propos de Léo Campion cités dans le livre  » Le coeur de maçon  » ( libertaire et Franc-Maçon – pour en finir (?) avec quelques fantasmes) de Michel Noirret – Editéditions

http://editeditions.net/index1.html

 

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Transmission 19 septembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaire

Transmission

 

J’aime ce mot, son concept, les sifflantes de sa finale en prononciation, son « écho » qui tinte à mes oreilles, à mon coeur et à mon esprit.

J’aime ce mot par ce qu’il véhicule en moi, mes souvenirs de récepteur, mes souvenances de partages, mes rappels d’avancées accompagnées …

J’aime ce mot par la globalité qu’il dissimule à ceux dont le regard est partiel, à ceux qui « croient enseigner », à ceux qui s’illusionnent trop souvent de leurs insuffisances, ou de leur « suffisance » …

Transmission.

Que peut donc recouvrir ce terme, outre son aspect « technique », qui fasse qu’il me plaise tant. C’est vrai qu’il ne s’agit là que d’une opinion personnelle, mais que je sais « partagée » par d’autres, même si le nombre semble apparaître restreint à l’oeil.

Mais l’oeil en ce domaine est-il un bon étalon ? Dans son aspect « physique », je ne le pense pas, dans son aspect « imagé », je le crois encore que il n’est probablement pas question de « quantitatif » ici.

Déjà les difficultés de compréhension se bousculent  dans mon analyse, superficielle, d’un phénomène d’une richesse infinie, d’une valeur sans égale, d’une nécessité … vitale.

Soit, transmettons donc nos réflexions sur la transmission …dans la mesure du possible.

Souvent j’ai lu et entendu cette sorte de maxime : « de Maître à élève ». Celle-ci a résonné en moi comme de « Gourou à adepte », encore que le concept d’adepte fût des plus respectable. Mais en tout état de cause cette perception de la transmission m’a plongé dans des abîmes sans fond de perplexité d’abord, de « rejet » ensuite …

Homme Libre, en théorie, comme accepter une telle « domination » ?

Mais est-ce ainsi qu’il faut « entendre » cette liaison entre celui qui sait (au moins partiellement) et celui qui cherche encore dans les ténèbres … tout en sachant que celui qui est sensé savoir (partiellement) est lui aussi un cherchant dans les ténèbres ….. tout cela est bien obscur n’est-ce pas ?

Donc en quelque sorte ce serait deux chercheurs/cherchant qui seraient reliés par une soif similaire, à des degrés, ou niveaux différents, entraînant cette rencontre, assez rare convenons-en, où chacun enrichit l’autre de ses interrogations …

Nous voilà bien avancé ….

De plus pointe, dans la pénombre des ténèbres, déjà et encore, les deux concepts de « savoir » et de « connaissance » qu’il faudra bien à un moment ou à un autre aborder. Demain, une fois autre …

Alors transmettre quoi et à qui ?

Transmettre des connaissances, oui certes, c’est faisable encore qu’il existe l’inévitable difficulté de la réelle compréhension entre l’émetteur et le récepteur …. éternel problème.

Transmettre des « idées », oui éventuellement encore faut-il que ces dernières soient explicites et sans interprétations possibles, pour que la sûreté du sens donné originel fût conservé .. dur, dur.

Transmettre un « vécu » ….. alors là, je m’aventure dans le domaine de l’utopie .. je pense ..et pourtant ….. n’est-ce pas ici la meilleure possible des transmissions, la plus utile en somme.

Mais peu importe quoi, encore faut-il savoir à qui ?

Peut-on faire partager à tout le monde .. doit-on faire partager à tout le monde ? Vaste sujet, vaste débat, vaste réflexion complexe . La bible elle-même en « parle » de cela, sous divers angles, ainsi là, les questions, sont éternelles .. à la différence de l’homme physique.

La tentation est grande de faire miroiter, orgueilleusement, notre ego déjà souvent hypertrophié ; JE transmets …. c’est que JE sais, JE connais .. MOI. J’ai découvert, J’ai la vérité que JE veux bien émietter à votre appétit .. Classique et triste, voire passablement dangereux tant pour celui qui croit donner, que celui qui pourrait croire recevoir …

Après moult interrogations, des torrents de perplexité, des océans de réflexions ardues (inutiles souvent),j’en arrive à me dire que le mieux, pour moi, serait de tenter de transmettre mon questionnement … et toc ; le partage ainsi effectué me permettrait de n’être plus esseulé sur le chemin tortueux d’une quête aux  détours surprenant toujours …

Qui sait, partager ses doutes, ses questions, est peut être plus aisé que d’essayer de partager ses certitudes (souvent erronées), ses solutions (souvent partielles et partiales) … se confronter à autrui dans son doute et d’une certaine manière, partielle aussi, se rencontrer dans le miroir du regard d’un autre ….. qui est soi dans son reflet imparfait …….

Transmettre également l’esquisse des découvertes des seuils de ses propres chemins, des entrées de ses labyrinthes externes et internes, exotériques et ésotériques, des gouffres vertigineux où la pensée a le vertige face à l’infini de son intimité … éclairer les ombres des portes entr’ouvertes, entr’vues,au travers desquelles, quelquefois, une lueur vacille loin là bas …..

Transmettre son goût, son envie, sa passion d’avancer, pas à pas, y compris avec un pas de côté,  jusqu’à enjamber la finitude de l’être, pour arriver au début d’un re-commencement, ou plus exactement à une étape supplémentaire, complémentaire de sa progression humaine ; attiser en l’autre la curiosité de l’esprit, du coeur, du regard …

Transmettre son amour d’une quête insaisissable et pourtant vitale, indispensable à la vie, à l’homme et à l’humanité … une quête qui va de l’Orient à l’Occident, du Nord au Sud, du Nadir au Zénith et qui n’a pas de fin dans sa faim de grignoter, encore et toujours, la Connaissance et le Savoir, la connaissance de soi d’abord, celle qui est si difficile.

Quant à déterminer à qui ….. là aussi, on tâtonne, on teste, on se trompe (lourdement), on se blesse à  …., on s’attriste des échecs, on perd même, un peu, provisoirement, l’espoir de … et puis, et puis, arrive l’instant et l’autre, les autres qui vont communier en communicant au-delà des mots parfois, par le truchement du Symbole,  du silence partagé, de midi à minuit là où espace et temps s’évanouissent sous la voûte étoilée.

Transmettre comme si il fallait assurer et assumer une tradition dissimulée dans les miasmes du matériel, dans l’égarement de l’esprit, les soubresauts du coeur , un peu comme une « flamme olympique » qui va de main en main, d’une étape à une autre dans l’espoir d’illuminer ,un instant, une pause de sérénité.

Transmettre c’est participer à la continuité, à être un des maillons allant de l’infini vers l’infini, être une parcelle de l’étincelle qui éclaire la chaîne de l’évolution humaine dans sa plénitude .

Transmettre c’est partager …..

Transmettre c’est se transcender …..

Transmettre c’est Vivre.

 

Chris

septembre 6008

 

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Sérénité 13 septembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaire

Sérénité

 

Il est des moments, dans l’espace d’une vie, où les trois parts constituant l’individu s’accordent à trouver le temps d’une pause simultanément, c’est ce que je nomme, pour ma part, sérénité …

Espace et temps n’existant pas réellement, ne convient-il pas de savourer cet « instant » si particulier pendant lequel on semble flotter dans un océan de félicité, dans un magma protecteur et réconfortant, dans soi-même, dans un sourire.

C’est la « Paix » intérieure que nous ressentons là.

Il semble « bon » et « bien » de profiter de cette seconde d’éternité pour s’interroger, se parler, se répondre dans un monologue où le dialogue avec soi se trouve être si facile, si calme, si apaisé … Plus qu’une pause, ce sont des retrouvailles avec la sincérité de soi, où le moi, le sur-moi, l’ego, bref, où notre nudité est totale face à notre oeil intérieur, celui qui est terriblement lucide et sans complaisance aucune.

Évidemment les poussières du passé, les scories de nos brûlures, les déchets de nos faiblesses encombrent le seuil de notre marche vers cette sérénité. 

Évidemment  pour atteindre la zone convoitée un toilettage, sans concession, peut s’avérer .. s’avère indispensable. Et souventefois,  pour bon nombre, c’est ici que la marche s’arrête face aux obstacles un peu sombres, un peu malodorant, un peu .. nôtres …

Évidemment l’effort reste indispensable à tout un chacun, et la ligne droite n’est guère la solution de l’évolution .. parfois un pas de côté est vital ….. pour observer le but de lumières qui peut être en perspective.

Pourtant on peut.

Pourtant on doit.

Pourtant …

Une bulle, apesanteur, lévitation quasiment .. tels sont les premiers mots – concepts – images qui m’assaillent en ce domaine si particulier, étrange, surprenant …

L’importance se relativise, le regard s’aiguise, la réflexion s’épure. 

Sans poids les pensées errent et se décantent .. seules croit-on. Sans larmes les chagrins défilent, les parcelles  de joie font un feu d’artifice silencieux, les visages clignotent, les bonheurs ornent les points cardinaux, et nous ….. nous nous sentons devenir le centre de notre union intime.

Sérénité.

Le mot, les sons de ces quatre syllabes sont eux-même porteur de sens ressentis dans l’immédiat de la prononciation verbale ou pas … La puissance s’échappe de ces lettres assemblées (quatre consonnes, quatre voyelles liées par paire) pour venir baigner, nettoyer dans son ressac, nos pensées d’hier, nos cicatrices entr’ouvertes, et faire briller nos secondes de joie et d’amour.

Magie de l’espace-temps effacé, magie de nos propres retrouvailles, magie d’être soi, nu, seul …

Sérénité.

Cette goutte intemporelle nous fait apercevoir, nous fait percevoir, nous fait sentir la triple importance nouée par d’autres termes semblant si banals, si communs, si … La Force nous investit, la Beauté éveille nos sens, la Sagesse perce dans notre égoïsme …

Sérénité.

Au delà même de cet assemblage pictural, graphique, phonétique c’est une onde de chaleur qui se répand, nous cerne et nous englobe ; j’irai même jusqu’à penser « nous dissout » pour nous assimiler dans l’absolu de l’infini.

J’aime à songer que cette parenthèse n’est pas unique, n’est pas que pour moi, n’est pas un mirage …. Mais je sais, parce que je ne puis l’expliquer, ni l’exprimer clairement, que ce silence dans la cacophonie du quotidien, « est ». Il « est » parce que incommunicable mais si puissant de présence qu’il hurle muettement à l’intimité de moi-même, comme de toi si tu sais, un jour, tendre ton être dans son écoute.

Et avant l’aube, comme après le couchant … en levant les yeux vers le reflet de notre intérieur, en me mirant dans ce tapis scintillant, en observant ce miroir sans limite, je sais que la Sérénité existe, pour moi comme pour toi, passagère ou pas …

Chris

septembre 6008

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