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Transmission 19 septembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackback

Transmission

 

J’aime ce mot, son concept, les sifflantes de sa finale en prononciation, son « écho » qui tinte à mes oreilles, à mon coeur et à mon esprit.

J’aime ce mot par ce qu’il véhicule en moi, mes souvenirs de récepteur, mes souvenances de partages, mes rappels d’avancées accompagnées …

J’aime ce mot par la globalité qu’il dissimule à ceux dont le regard est partiel, à ceux qui « croient enseigner », à ceux qui s’illusionnent trop souvent de leurs insuffisances, ou de leur « suffisance » …

Transmission.

Que peut donc recouvrir ce terme, outre son aspect « technique », qui fasse qu’il me plaise tant. C’est vrai qu’il ne s’agit là que d’une opinion personnelle, mais que je sais « partagée » par d’autres, même si le nombre semble apparaître restreint à l’oeil.

Mais l’oeil en ce domaine est-il un bon étalon ? Dans son aspect « physique », je ne le pense pas, dans son aspect « imagé », je le crois encore que il n’est probablement pas question de « quantitatif » ici.

Déjà les difficultés de compréhension se bousculent  dans mon analyse, superficielle, d’un phénomène d’une richesse infinie, d’une valeur sans égale, d’une nécessité … vitale.

Soit, transmettons donc nos réflexions sur la transmission …dans la mesure du possible.

Souvent j’ai lu et entendu cette sorte de maxime : « de Maître à élève ». Celle-ci a résonné en moi comme de « Gourou à adepte », encore que le concept d’adepte fût des plus respectable. Mais en tout état de cause cette perception de la transmission m’a plongé dans des abîmes sans fond de perplexité d’abord, de « rejet » ensuite …

Homme Libre, en théorie, comme accepter une telle « domination » ?

Mais est-ce ainsi qu’il faut « entendre » cette liaison entre celui qui sait (au moins partiellement) et celui qui cherche encore dans les ténèbres … tout en sachant que celui qui est sensé savoir (partiellement) est lui aussi un cherchant dans les ténèbres ….. tout cela est bien obscur n’est-ce pas ?

Donc en quelque sorte ce serait deux chercheurs/cherchant qui seraient reliés par une soif similaire, à des degrés, ou niveaux différents, entraînant cette rencontre, assez rare convenons-en, où chacun enrichit l’autre de ses interrogations …

Nous voilà bien avancé ….

De plus pointe, dans la pénombre des ténèbres, déjà et encore, les deux concepts de « savoir » et de « connaissance » qu’il faudra bien à un moment ou à un autre aborder. Demain, une fois autre …

Alors transmettre quoi et à qui ?

Transmettre des connaissances, oui certes, c’est faisable encore qu’il existe l’inévitable difficulté de la réelle compréhension entre l’émetteur et le récepteur …. éternel problème.

Transmettre des « idées », oui éventuellement encore faut-il que ces dernières soient explicites et sans interprétations possibles, pour que la sûreté du sens donné originel fût conservé .. dur, dur.

Transmettre un « vécu » ….. alors là, je m’aventure dans le domaine de l’utopie .. je pense ..et pourtant ….. n’est-ce pas ici la meilleure possible des transmissions, la plus utile en somme.

Mais peu importe quoi, encore faut-il savoir à qui ?

Peut-on faire partager à tout le monde .. doit-on faire partager à tout le monde ? Vaste sujet, vaste débat, vaste réflexion complexe . La bible elle-même en « parle » de cela, sous divers angles, ainsi là, les questions, sont éternelles .. à la différence de l’homme physique.

La tentation est grande de faire miroiter, orgueilleusement, notre ego déjà souvent hypertrophié ; JE transmets …. c’est que JE sais, JE connais .. MOI. J’ai découvert, J’ai la vérité que JE veux bien émietter à votre appétit .. Classique et triste, voire passablement dangereux tant pour celui qui croit donner, que celui qui pourrait croire recevoir …

Après moult interrogations, des torrents de perplexité, des océans de réflexions ardues (inutiles souvent),j’en arrive à me dire que le mieux, pour moi, serait de tenter de transmettre mon questionnement … et toc ; le partage ainsi effectué me permettrait de n’être plus esseulé sur le chemin tortueux d’une quête aux  détours surprenant toujours …

Qui sait, partager ses doutes, ses questions, est peut être plus aisé que d’essayer de partager ses certitudes (souvent erronées), ses solutions (souvent partielles et partiales) … se confronter à autrui dans son doute et d’une certaine manière, partielle aussi, se rencontrer dans le miroir du regard d’un autre ….. qui est soi dans son reflet imparfait …….

Transmettre également l’esquisse des découvertes des seuils de ses propres chemins, des entrées de ses labyrinthes externes et internes, exotériques et ésotériques, des gouffres vertigineux où la pensée a le vertige face à l’infini de son intimité … éclairer les ombres des portes entr’ouvertes, entr’vues,au travers desquelles, quelquefois, une lueur vacille loin là bas …..

Transmettre son goût, son envie, sa passion d’avancer, pas à pas, y compris avec un pas de côté,  jusqu’à enjamber la finitude de l’être, pour arriver au début d’un re-commencement, ou plus exactement à une étape supplémentaire, complémentaire de sa progression humaine ; attiser en l’autre la curiosité de l’esprit, du coeur, du regard …

Transmettre son amour d’une quête insaisissable et pourtant vitale, indispensable à la vie, à l’homme et à l’humanité … une quête qui va de l’Orient à l’Occident, du Nord au Sud, du Nadir au Zénith et qui n’a pas de fin dans sa faim de grignoter, encore et toujours, la Connaissance et le Savoir, la connaissance de soi d’abord, celle qui est si difficile.

Quant à déterminer à qui ….. là aussi, on tâtonne, on teste, on se trompe (lourdement), on se blesse à  …., on s’attriste des échecs, on perd même, un peu, provisoirement, l’espoir de … et puis, et puis, arrive l’instant et l’autre, les autres qui vont communier en communicant au-delà des mots parfois, par le truchement du Symbole,  du silence partagé, de midi à minuit là où espace et temps s’évanouissent sous la voûte étoilée.

Transmettre comme si il fallait assurer et assumer une tradition dissimulée dans les miasmes du matériel, dans l’égarement de l’esprit, les soubresauts du coeur , un peu comme une « flamme olympique » qui va de main en main, d’une étape à une autre dans l’espoir d’illuminer ,un instant, une pause de sérénité.

Transmettre c’est participer à la continuité, à être un des maillons allant de l’infini vers l’infini, être une parcelle de l’étincelle qui éclaire la chaîne de l’évolution humaine dans sa plénitude .

Transmettre c’est partager …..

Transmettre c’est se transcender …..

Transmettre c’est Vivre.

 

Chris

septembre 6008

 

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