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Lui 30 novembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Silhouettes , 2 commentaires

Lui

Il y a ….. longtemps, dans un autre siècle, je l’ai rencontré … non par hasard (je n’y crois pas) mais parce que c’était le moment et le lieu. C’est ainsi la vie, on cherche parfois, on trouve quelque fois, tout cela serait la destiné dit-on.

J’y songe souvent, surtout en cette période, car je l’ai vu, vivant si je puis dire, à la fin de l’année, d’une année… c’était hier, il reste présent dans mon esprit, dans mon coeur et je l’entend encore qui me dit …..

Personnage imposant, personnage pesant, personnage pour beaucoup impressionnant … il était pourtant lui, simplement mais entièrement, avec une finesse bourrue, un sourire intérieur, une pensée lumineuse : un Maître, un vrai … de ceux qui font cent centimètres quelles que soient les conditions d’espace et de température.

J’appréciais son humour décalé, son humour délicat, son humour glacial … que d’instants où, complices par l’esprit et le regard, nous discutions de choses et d’autres, d’autres aussi oui …. il était ainsi, comme un peintre impressionniste, par petites touches, codées, multiples, à tiroirs … nombreux les tiroirs.

Il était de profession … architecte, oh pas Grand Architecte De L’Univers, non … architecte créateur par sa vision intérieure qu’il mettait en oeuvre sur le terrain concret …. en imaginant des bâtisses, des universités, des magasins, des collectifs, tant de constructions qu’une fois, une seule, je l’ai taquiné en l’appelant Hiram …

Hiram ! a-t-il grogné … un peu rogue, avec la malice au fond de l’oeil gauche … Hiram ? Qui est Hiram m’a-t-il rétorqué … Ma taquinerie m’a valu, ce jour là, de longues minutes interminables d’explication embrouillées, partielles, confuses sous son regard perçant et froid comme une banquise des pôles.

Assis, bourrant sa pipe il regardait d’un oeil lucide l’agitation qui le cernait, les « courtisans » qui venaient quémander un conseil, une idée, ou plus prosaïquement qui souhaitaient qu‘on les visses en sa compagnie … les pires … Je n’ose écrire là les termes, bruts, qu’il savait employer à leur égard et sans égard …..

Un personnage oui ! Craint … du moins par ceux qui n’ont pas su voir au delà des apparences, au delà de son apparence … craint aussi des autres, les mesquins et petits qui tremblaient de leur propre ombre, mais ceux-là …..

Une figure oui ! Connue « orbi et orbi », pas des médias bien sûr, mais de nous tous ici et maintenant, là et là bas, quelle que soit notre couleur, notre niveau, notre langue … Connu il l’était, en son pays, en son continent, de ses pairs, de ses « adversaires » également.

Un esprit oui ! Lumineux et en expansion permanente , semant ici où là, ici et là des parcelles de matière ne demandant qu’à s’enflammer pour éclairer … combien de fois n’ai-je pas tenté d’en saisir des éclats … combien de fois n’ai-je pas laissé passer, entre mes doigts trop écartés, cette manne ?

Un homme oui ! Givrant d’apparence, brûlant d’amour pudique … Oui « d’amour » ….. pour ses semblable et pour l’humanité, qu’à sa place il essayait d’améliorer un tant soit peu par sa pierre qu’il burinait inlassablement. Pour moi, pour nous il faisait figure de « clé de voûte », rayonnant il savait d’un mot, d’une parole (pas perdue pour tout le monde) remettre d’équerre et d’aplomb la construction en oeuvre.

C’est assez amusant et paradoxal, il aimait lui aussi les paradoxes, mais sa présence apparemment glaciale réchauffait nos réunions et notre atmosphère, surtout lorsqu‘il semblait s’être assoupi … et voilà qu’une paupière se levait, qu‘une grêle de mots s’enchaînaient, que des idées se bousculaient vers nous tout ébahis de la clarté apportée …

Il n’a pas laissé de livre, il n’a pas laissé d’écrits hors ceux par autrui rapportés, il n’a pas laissé de testament  pour dire ceci ou cela … Non il n’a rien laissé de ce genre, ce n’était pas son genre …

Très Puissant Souverain Grand Commandeur « ad vitam » d’honneur, il n’a rien laissé de matériel, mais son apport fut, est si important qu’il laisse rêveur ceux qui ont pu bénéficier de sa présence très éclairée …

Sa présence est permanente dans nos coeurs, dans mon coeur à moi et dans mon esprit … car l’Homme qu’il fut pendant les années où j’ai pu l’approcher, où il m’a prit en affection curieusement, reste vivace, très vivace en moi ….. j’aime à me souvenir de son sourire qui brillait dans ses yeux quand il parlait, dialoguait avec des « jeunes » ….. un transmetteur … un vrai.

Mon Bien Aimé Frère Chaby point besoin de photo pour te voir ….. tu es !

Chris

novembre 6008

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La Voie Lactée 23 novembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 3 commentaires

La Voie Lactée

Si j’en crois une définition, la « Voie Lactée » est la Galaxie  dans laquelle se trouve notre système solaire .. elle comprend l’ensemble des étoiles que nous pouvons voir à « l’oeil nu ». Je vais te faire grâce de tous les aspects purement scientifiques, nombreux, que je suis loin, à des années lumières, de comprendre.

Je vais préférer laisser errer mon regard, mes pensées vers cette Galaxie spiralée que j’aime à contempler, y compris les nuits couvertes …

Comment n’être pas admiratif face à cette immensité lumineuse qui scintille et clignote lorsque le soleil a disparu loin, là bas vers l’Occident, nous laissant, non pas dans les Ténèbres, mais sous l’ondée argentée de ce dais qui me réchauffe.

Que de clins d’oeil venus du passé, pour éclairer mon présent nocturne, quand je rêve, la tête levée, vers le plus profond de moi …

Certains aiment les images humaines qui bougent sur les écrans plus ou moins grands, d’autres se plongent dans des « paradis bien artificiels » et dérisoires, d’aucuns goûtent à l’ombre de leurs propres scories, et moi j’aime à contempler cette noria d’étoiles qui me sourient …

Si tu es curieux .. et tu dois l’être puisque tu es là, va quérir dans la mythologie grecque la racine de cette dénomination cocasse de « Voie Lactée », elle est plaisante … mais n’hésite pas à y réfléchir … les apparences sont souvent illusoires, et masquent des chemins souvent étonnant.

Pour ma part je me contente de la fascination de ces luminaires si proches dans leur éloignement qu’il m’arrive de tenter de les toucher, du bout des doigts, comme pour une caresse tendre.

J’imagine, tu n’imagines pas, combien je peux me perdre dans ce fouillis ordonné  par des lois mathématiques et physiques qui me laissent bouche bée tant elles paraissent « décalées » en regard de ce spectacle … Le Grand Architecte de l’Univers est un matheux … pour moi il est un artiste, un poète, un frère …

Mon regard entend la musique et les murmures de ces sphères célestes qui s’amusent et se taquinent en d’incessant ballets où règnent, tour à tour, la malice, l’ironie, la tristesse, la tendresse, le souvenir, la déception, la douleur, le rire, le bonheur, la gaité, les pleurs. Tout y est, tout va et vient au rythme de mes songes et de mes souvenirs … notre dialogue ne cesse pas.

Insolite … ce rapport à l’immensité spatiale envers une Voie Lactée, Galaxie, infime parcelle d’une incommensurabilité in-humaine.

Le soir, été comme hiver, après le coucher du Dieu Râ, j’ai la sensation qu’une couverture est tirée pour réchauffer et camoufler le sommeil paisible de l’astre solaire … Peu à peu, les unes après les autres, suivant Vénus, les actrices nocturnes font leur entrée en scène …. gracieuses, malicieuses elles viennent babiller avec moi dans des silences assourdissant.

J’envie … j’envie cette possibilité d’être cerné de ces fulgurances , de ces fulgurantes lumières joyeuses qui peuvent réchauffer de leur lumière froide, qui savent mes secrets, qui accompagnent l’envol de mes pensées, me mènent parfois jusqu’à moi dans la profondeur de la nuit, ou à l’aurore de l’aube …

Comment oublier, aussi, l’origine si humaine de ce nom double qui décrit la Vie, la nourriture de Vie, l’essence vitale indispensable à la Vie … Cela me laisse songeur dans mon ressenti si particulier à cette Galaxie dont je suis une poussière invisible, comme toi … nous, notre bleue planète qui s’abrite, paradoxalement, à l’ombre du soleil.

Parfois il me sourit de penser que cette Voie n’est qu’une parmi tant d’autres, que sa magnifique infinité n’est en réalité qu’un grain dans le désert de la plage qui borde l’Univers … Infinitésimale en est la taille, que peut elle compter dans ces milliards de galaxies qui naissent, se développent et meurent dans des explosions superbes.

Pourquoi suis-je ainsi émerveillé de cette cohorte lumineuse qui va batifoler dans la Voûte Étoilée, semblable à un enfant allant en cour de récréation rejoindre d’autres que lui …..

Heureusement nous sommes à l’orée de l’hiver dans notre hémisphère, j’ai peu à attendre pour aller, encore et toujours, emplir mes yeux de ce spectacles, de ce carrousel  qui me murmure à l’oreille tant de visions passées, présentes, à venir quelquefois … Oui « les pieds sur terre, la tête dans les étoiles » est une phrase belle que je perçois avec une  acuité profonde.

Chris 

novembre 6008

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Le baiser sur la joue 16 novembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaire

Le baiser sur la joue

Acte charnel ô combien fréquent, mais est-ce une raison pour penser qu’il est banal ?

Contact sensuel entre deux êtres humains, ce baiser reste un peu  complexe à cerner dans sa relation physique, psychologique, sociale …

Nous le pratiquons quotidiennement pour la plupart d’entre nous, ne pas le pratiquer d’ailleurs révèle un manque : un manque de relations humaines – solitude notamment -, un manque de relations sentimentales – au sens large du terme -, un manque quasiment de lien charnel même.

Le plus connu, en notre occident chrétien, est le « baiser de Judas à Jésus » … symbole bien plus énigmatique et ésotérique qu’il puisse y paraître dans l’expression d’un message, presque subliminal,  allant bien au delà de l’apparence d’une lecture au premier degré.

Bien ceci posé, qu’est qu’un baiser sur la joue ?

C’est un contact des lèvres sur une partie du visage elle même proche de celles-ci. Vous me direz, fort justement, que le contact plus courant serait une poignée de main, voire l’accolade qui se pratique aussi en société, il va falloir examiner ces cas là aussi.

La poignée de main, est un signe social de paix, en théorie .. elle sert à montrer que les mains sont nues de toutes armes .. les mains certes …. Mais il est plus réaliste de songer que le serrement des mains détermine, par rencontre directe de magnétisme humain, un rapport bien plus subtil entre humains …un peu comme entre animaux, entres autres, le reniflement … et oui.

L’accolade quant à elle est le baiser accompagné d’une étreinte des bras, de tapotements des épaules au dos, bref d’une « palpation » de type « policière » … ce qui en est l’origine d’ailleurs (est-il armé ?) … et oui. Tu vois nous sommes déjà un peu loin de l’idée, préconçue, ou usuelle, de certaines formes d’expressions ….

Ainsi donc on peut considérer que poignée de main et accolade mettent en jeux une part du magnétisme humain, oui je sais … et pourtant cela est.

Concernant le « baiser » c’est du Souffle dont il s’agit …

Expression de l’âme pour certains, expression de la parcelle divine qui est en nous pour d’autres, expression de Vie pour tous ….. le Souffle  (inspir – expir) qui rythme nos instants et vient nourrir notre sang est mis en oeuvre à cette occasion. Expression d’un partage, offrande d’une miette de notre « moi profond », ouverture à l’autre, je me découvre dans la nudité de mon intimité par ce Souffle que je dépose sur ta peau, sensible, près de tes lèvres.

Ce souffle d’un baiser sur la joue peut être brûlant, chaud, tiède, froid, glacial et pourtant il provient, physiquement, de l’intérieur humain .. alors la sensation diverse doit probablement provenir, elle, de l’intérieur intime … ces zones où notre vérité se niche et se blottit, sans masque.

Dans divers assemblées, en fin de réunion quelle qu’elle soit, peut circuler le « baiser de la paix », le « baiser de l’amour » … la paix profonde, celle qui doit nous apaiser et nous réconcilier en premier lieu avec nous même … l’amour, mais l’amour en son sens transcendantal et universel, celui qui découle, entre autre, d’une fraternité humaine assimilée …

Tu vois, toi qui circules sur ces lignes, le baiser sur la joue est si varié, si profond, si délicat dans ses nuances que tu en reste un peu étourdi … comme moi. Pourtant, comme moi, je suppose, tu en uses tous les jours, sans réfléchir, d’instinct ou d’habitude …. A cause de ce collier de mots qui s’échappe de mon clavier, tout comme moi, désormais, tu vas t’interroger …. à chaque baiser sur la joue d’elle ou de lui.

Instant magique, j’ai eu l’occasion, pas unique en plus, de partager ce baiser  … simultanément presque  les mains étaient jointes, et l’accolade circulait également … triptyque d’une force, d’une beauté qui amène à une sagesse qui, même si elle est fugace, te laisse pantois dans un éclair sans fin d’où tu peux ressortir cool, zen et serein.

C’est alors que tes yeux tournés vers ton intimité, iront s’élever à contempler cette voie lactée d’une voûte étoilée qui guide ton esprit sur ce chemin où tu aimes à, non pas à te perdre, mais à découvrir pas à pas …

Chris

novembre 6008

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L’Ombre 13 novembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 3 commentaires

L’Ombre

Phénomène physique naturel l’ombre nous reste largement mystérieuse par toutes les connotations que l’Etre humain a pu, et pourra y discerner ; l’être humain, pas  » l’Hombre  » des hispanisants bien sûr.

L’ombre est indissociable de la Lumière, ce n’est pas une découverte, juste un constat, voire un rappel et l’expression « l’ombre et la lumière » est significative de ce duo fascinant à notre compréhension. Quelles richesses de réflexions n’entraîne-t-il pas depuis … la création de la Lumière elle-même …

D’aucun parlerai de « jumeaux », en fait il s’agirait plutôt de « siamois » …..

Qui dit Ombre dit, le plus souvent soleil .. le soleil crée l’ombre si un obstacle émerge dans son rayon, là apparaît l’ombre à la forme souvent capricieuse, selon l’angle de perception et de rencontre.

Mais quelle est l’ombre la plus connue ..?

Celle formée par l’homme, les bras en croix, face à l’Est … Ainsi derrière lui se projette La Croix … 

Des six points cardinaux .. et oui six : Orient, Occident, Midi, Septentrion, Zénith et Nadir … la perspective est différente, variée, surprenante … parfois même l’ombre n’est plus ! Du moins dans une vision purement humaine, l’espace d’une parcelle d’infini… mais très vite, le temps d’un battement de cil elle réapparaît blottie à l’abri de la lumière.

En tout état de cause elle Est, vivant par opposition, ou plus justement par complémentarité d’avec la lumière,  les deux se poursuivant dans le ciel depuis la « nuit des temps » et la création, car la lumière fut considérée comme « bien » par Dieu qui savait  … que la dichotomie ne pouvait être qu’une vue de l’esprit, pas du « saint esprit » si je puis dire ….

Passons sur la genèse …..

Il n’en reste pas moins que l’homme se plait à regarder la lumière car ainsi il ne voit pas, ne veux pas voir l’ombre, la sienne qui est derrière lui et qui l’angoisse tant car elle est le reflet de l’autre, celle qui est au plus profond de lui … Et il le sait ! Même s’il ne veut l’admettre …

L’ombre est donc bien, physiquement, l’absence de lumière ; il doit en être de même en son sens plus symbolique je présume … Mais plutôt que l’absence je devrais sûrement préciser qu’entre lumière et ombre se trouve un obstacle qui fait que l’un et l’autre jouent à cache cache en quelque sorte et ne se rencontrent pas …

L’existance de l’un par rapport à l’autre nécessite donc un tiers.

L’ombre est donc enfant de la lumière … Lucifer le porteur de lumière déchu du ciel en est-il un représentant ? Ou bien Satan …?

Dans le fond cette recherche n’est-elle pas un peu stérile, un peu vaine, un peu .. obscure. Toi et moi savons ce qu’est l’ombre, physiquement ne serait-ce qu’en été …. certes le sens autre, le sens symbolique, le sens spirituel reste à cerner, mais est-ce important pour nous deux ?

Est-ce utile, nécessaire, intéressant d’aller se perdre, s’égarer, se dévoyer dans les labyrinthes sombres qui serpentent en nous .. pour quoi faire, pour y trouver les miasmes ne notre personnalité ? Est-ce bien raisonnable, qu’en penses-tu .. toi ?

Toutefois la fascination est si forte d’esquisser un pas, puis un autre, voire même un troisième … pour aller vers l’ombre ? Pour sortir de l’ombre … pour traverser l’ombre ….. pour diminuer l’ombre ……. Les pas doivent s’enchainer pour que l’on puisse réduire l’ombre dans notre avancée qui se doit d’être mesurée, maîtrisée.

L’ombre est l’absence de lumière, c’est donc le « noir ».

Le noir de la putréfaction alchimique ?  Le noir du « deuil » (depuis pas si longtemps que ça en occident d’ailleurs) ? Le noir de la suif d’après un feu dévorant ? Le noir de l’alternance d’un pavé mosaïque ? Le noir que je m’effraye de trouver là, dissimulé, dans un recoin de mon intimité et qui guette … ?

Dans un sens l’importance réelle n’est-elle pas « l’obstacle » à la lumière, celui qui enfante l’ombre par son obstruction ? L’ombre n’est qu’une conséquence …. non ?

Obstacle .. obstacles …. comme dans une course, dans une compétition, dans des études, dans la vie …

Faire reculer l’ombre serait donc réduire l’obstacle, le raboter, le grignoter, le scier, l’éroder, le briser, l’émietter, le dissoudre …. en suis-je capable ? .. et toi .. ?

L’Homme aime, et je suis un homme, à faire face à la lumière, à la regarder les yeux en larmes de cette brûlure, à s’y réchauffer le corps et l’esprit, à y puiser force et vigueur, à en sentir la force, la beauté qui peuvent mener à la sagesse … mais surtout il apprécie d’en être aveuglé, pour croire que … rêver à … bref à imaginer qu’il n’a pas d’ombre derrière lui .. l’inconscient.

Aussi peut être que c’est de ce sentiment de faiblesse, que je peux percevoir en moi, que me viens ce goût pour la contemplation silencieuse de la voie lactée qui se déploie dans la voûte étoilée et qui atténue, un peu, j’espère l’ombre qui me suis sans me lâcher depuis ma naissance …

Chris

novembre 6008

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Étoile du soir 10 novembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Digressions , ajouter un commentaire

Étoile du soir

Armistice 8 novembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaire

Armistice

Ce n’est pas la fin de la guerre, juste – si on peut dire – la cessation des combats : « armes » « suspendues » telle en est l’origine latine. La guerre est entre parenthèses, les positions militaires figées, mais les morts ne se relèveront pas …

Le clairon a retenti à onze heure  ce matin là ..

Le fracas des armes s’est tu ….. pas les cris d’agonie et de douleur de cette immonde boucherie.

Jusqu’à l’ultime seconde d’avant l’heure, des hommes ont tué d’autres hommes ….. en sachant pertinemment que ce n’était plus  … L’homme peut être ignoble dans sa bestialité.

Des millions de morts !!!

En Europe !!!

Oui là où nous vivons aujourd’hui, dans les champs et les villes … à l’est et au nord du territoire français, là où il fait si bon de flâner en vacances.

Nos pas de touristes foulent un sol meurtri, emplit de ferraille, d’obus, d’os humain …Là furent les tranchées, la boue et le sang, la peur, l’épouvante, l’horreur brute, la folie, des hommes réduit en miettes, et ce n’est pas une image, des hommes comme toi et moi, privés d’avenir d’un coup, ou après de terriblement longues souffrances …

Mes grands pères firent partis du lot de cette masse .. l’un n’a jamais été retrouvé, l’autre fut trépané …..trépané, un morceau d’os de la tête en moins, une parcelle du cerveau aussi, pas celle des souvenirs …..

La « Patrie » ….. l’étendard sanglant … le sang qui abreuve les sillons … la Marseillaise, ce chant du Rhin, savait ce qu’il disait, d’expérience déjà, le frère Rouget de Lisle savait ….

Comment puis-je comprendre, admettre que des hommes, même ivres ou drogués ont pu se sortir de la glaise, de la gadoue, après des heures et des heures de bombardement intensif, les gaz mortels, se dresser, harassés pour avancer droit devant, face aux feux d’en face, baïonnette au canon, avec une pelle, avec les dents pour aller mourir dans l’horreur …

Comment puis-je comprendre, admettre que des hommes ont fusillé d’autres hommes sous l’ordre inhumain de « gradés » voulant faire un exemple et pousser les autres à crever dans des assauts définitifs, pour un mètre carré de terrain sans nom, sans vie … 

« La fleur au fusil » ….. dérisoire, là où ils allaient rien, plus rien ne poussait hors la mort.

Des millions … des millions … sont tombés déchiquetés, d’autres millions sont revenus en morceaux, là aussi ce n’est pas une image, fous, incomplets, des morts-vivants.

Quatre années !!!

C’était « la der » ! Oui « la der » seconde de vie pour des millions et des millions ….

Armistice.

Pas celle des souvenirs, pas celle de l’Histoire, pas celle du sang.

Nous n’avons pas connu cet enfer, nous n’avons pas connu le suivant, nous n’avons pas connu  la colonisation, la décolonisation, l’Indochine et l’Algérie …. nous n’avons pas connu non, mais cela a existé, pour nos proches, nos très proches.

Armistice.

Et puis l’histoire a avancé, l’Humain un peu aussi .. parfois ; l’Europe, l’Europe de l’acier et du charbon, l’Europe Communauté Économique, l’Europe des frontières peu à peu grignotées, démontées pierre après pierre, comme le Mur …. pas celui des Lamentation de Jérusalem, non celui de Berlin.

Armistice.

Cessation provisoire des hostilités .. armées, cela peut paraître peu, dérisoire, incongrue, mais c’est la vie qui re-vit là, ou du moins qui ne meurt plus dans le feu et la poudre.

De ma mémoire deux images fortes : Adenauer de Gaulle, Kohl Mitterrand, deux hommes à chaque fois, se tenant la main dans le silence des souvenirs sanglants pour qu’aujourd’hui l’Europe soit en Paix.  Je me moque de leurs opinions politiques, je me moque de leurs opinions philosophiques, je me moque de ça : le Symbole de la réconciliation et de la Paix seul est !

Bien sûr l’Europe est celle du capitalisme, des marchands, de l’argent plus que des peuple.s Bien sûr je sais cela, je le vis au quotidien, je lutte même, à mon niveau, pour changer ces perspectives déséquilibrées … Oui, je préfère l’Europe des peuples, celle humaine … mais je ne dénigre pas celle qui existe  déjà, brinquebalante, incomplète, voire même in-humaine par certains aspects.

Mais je n’oublie pas ces millions et millions d’hommes et de femmes qui n’ont pas eu d’avenir, je n’oublie pas ces femmes qui ont fait vivre un pays dans des conditions difficilement soutenables, je n’oublie pas ces voix qui m’ont raconté, si peu et avec des sanglots, l’inracontable …

Je n’oublie pas !

Armistice.

Que ce mot générateur d’images horribles et d’espoir fou, prémisse de paix, de compréhension et de tolérance soit fêté dans la commémoration de ces fleuves de sang, pour que nos avenirs soient enfin ceux de l’Humanité. Pour que l’Homme devienne, redevienne, soit au centre de l’Union et de la Vie.

Chris

novembre 6008

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Le Cinq 5 novembre, 2008

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 2 commentaires

Le Cinq

Chacun d’entre nous, d’une manière ou d’une autre, pour telle ou telle raison, à un « chiffre » « fétiche », disons préféré, auquel il est attaché pas des liens .. mystérieux.

Pour moi c’est le Cinq.

Pourquoi ? Comment ? Qu’en sais-je réellement, là est le mystère … même si je peux tenter de définir cette attirance forte par une esquisse d’analyse dite « numérologique », même si je peux faire des associations d’idée(s), même si j’ai moult exemples divers et variés de l’influence, supposée par moi,  de ce chiffre, qui est également un nombre, sur mon vécu.

S’agit-il du claquement sec et sonore de la prononciation de ce mot, un claquement de fouet, qui retentit et m’éveille lorsque je l’entends ?

Curieux, il m’est arrivé d’aller farfouiller par ci par là pour trouver des pistes, qui sait, à l’intérêt que je pouvais avoir envers ce nombre qui m’interpelle profondément.

Wikipédia est utile, notamment ..

En mathématiques, deux nombres premiers jumeaux sont deux nombres premiers qui ne diffèrent que de deux. Hormis pour la paire (2, 3), cette distance de deux est la plus petite distance possible entre deux nombres premiers. Les plus petits nombres premiers jumeaux sont 3 et 5, 5 et 7, 11 et 13.

Wouaaaaaaaaa, bon faut bien regarder pour saisir quand, comme moi, on n’est pas « matheux », mais j’aime bien cette découverte car j’aime bien aussi le Trois et le Sept … et oui, c’est comme ça.

Mais j’en reviens au Cinq … Trois plus Deux, Quatre plus Un ….. enfin celui qu’on voit dans le dessin de l’Etoile où s’inscrit l’Homme, le dessin de …. oui celui-là même si connu. Et bien là encore c’est « mon » chiffre .. curieux non. Enfin curieux, pas tant que ça ….. Pour tout dire … pas curieux du tout, c’est le hasard.

Les doigts d’une main, d’un pied aussi d’ailleurs .. Utiles les doigts .. autant donc en avoir cinq par main, et par pied.

Mais ce Nombre me rappelle des voyages, hier ….. avant hier ….. que je garde en mémoire, que je garde en moi car les voyages forment la jeunesse dit-on. Voyages et Cinq, amusant comme association, je considère aujourd’hui que les deux sont compagnons ….. J’aime cette perspective.

Mais je songe au Pape, pas le « teuton » du confetti voyons, la lame Cinq du Tarot … étrange carte que voilà, étrange signification qui m’intrigue par bien des aspects, faudra que je m’y penche plus dessus, un peu « à part » cette lame ..

L’Etoile à Cinq branches donc : curieuse aussi celle-là avec cet Homme en son centre, parfois le diable, parfois une seule Lettre majuscule … Un pentacle de magie, blanche ou noire, blanche et noire, mais la magie existe-t-elle réellement ?

Finalement est-ce si important que ça d’avoir comme chiffre-nombre fétiche celui-ci particulièrement ? « Mon » Cinq est banal dans le fond, graphiquement il s’agit même, dirait-on, d’un six pas fini … Le glyphe a évolué dans le temps pour en arriver à sa forme, latine, actuelle « 5″. En chiffre romain le Cinq est donc un V, encore qu’à cette époque antique V et U se confondaient, ou plutôt n’étaient pas différenciés.

Et les Cinq sens … ! On en parle pas de ceux là ….. les cinq connus, ou plus exactement communément reconnus. Ils sont important non ? Même si d’autres se dissimulent après.

Je m’égare dans le labyrinthe des idées farfelues avec « mon » chiffre …. à moins que …

Au fait, les anneaux olympiques issus de l’antiquité grecque … ils sont combien ? Bon il est vrai que pour moi les olympiades sont purement théoriques, télévisuelles, et puis ces Cinq anneaux on ne les voit en pleine lumière que tous les Quatre ans … amusant non.

Revenons à mes moutons, les cinq bien sûr, qui me susurrent que le nombre doit dissimuler quelque chose, la question reste de savoir quoi ?

Serait-ce mon âge mental ?

Pire .. est-ce le chiffre total de mes neurones rescapés du temps .. ou bien les années me restant … mais là ce n’est pas possible, du moins ce ne sera vrai qu’une fois, et je ne sais quand. Peu importe ce Cinq me reste cher à mon coeur, par intuition, par superstition encore qu’aucune fois je n’ai gagné à un jeu quelconque avec ce chiffre .. il est vrai que je ne suis pas joueur, pour les jeux d’argent du moins.

D’autres expressions remontent en ma mémoire à son propos … Cinq lumières en est une qui me plaît bien, un peu de clarté n’est jamais superflue.

En y réfléchissant j’arrive à me dire que ce chiffre peut cacher aussi son prédécesseur pour, en douce, l’augmenter d’Une unité …. une vision souriante de l’addition mathématique, arithmétique …. et par conséquence, pour les pessimistes, en ôtant Une unité au six, ce chiffre sifflant, j’en retombe avec plaisir sur « mon » Cinq.

Bref je m’essaye à jongler avec les chiffres comme j’aime à le faire avec les lettres .. en un mot, comme en Cinq, je m’amuse … oui je sais il n’y a pas cinq mots, mais je m’en moque !

Après tout c’est moi qui écrit là, dans ma « cinquième dimension » personnelle où se télescopent et s’interpénètrent tant de faits réels et irréels, imaginaires ou pas, souriant ou nostalgiques …. mon monde du moment, du fugace instant de ma pensée volatile, du présent déjà passé pour regarder vers le devenir d’un présent enfui.

Bon je vais tenter Cinq pas pour avancer un peu, quitte à oser un écart pour mieux apercevoir le sentier, mais je sais, oui je sais que ce chiffre gouverne mon cycle actuel et cela m’intrigue car je n’en discerne pas la, les raisons ….. peut être est-ce une illusion de plus d’un esprit biscornu …. ou une excitation matheuse à des réflexions inusités … peu me chaut dans le fond.

Plus que cinq minutes encore face à cet écran où naissent des lettres et des chiffres aux contacts de mes doigts ( deux fois Cinq) qui galopent sur le clavier à la poursuite de mes brusques idées qui jaillissent telles un feu d’artifice en direction de cette voûte étoilée qui sert de support à ma voie lactée …

chris

novembre 6008

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