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Univers 23 septembre, 2009

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Journée du patrimoine 21 septembre, 2009

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaire

Journée du patrimoine

Il en faut, il y en a une …. après tout pourquoi pas c’est important le patrimoine, on peut même y vivre dedans .. m’a-t-on dit quelquefois.

La « pierre » y a que ça de vrai vous diront les « anciens » très « terriens », la »pierre et la terre » bien sûr … On ne se refait pas, c’est ancré dans l’instinct devenu grégaire au fil du temps de l’évolution humaine ; le pâtre errant est devenu l’agriculteur sédentaire .. et le « besoin de possession » lui s’est développé à outrance.

Patrimoine.

Attention c’est lié à héritage …. on peut parfois hériter de dettes, y compris génériques .. et toc ! Alors soyons circonspect en la matière, nous avons donc, au moins, deux aspects de patrimoine : le premier est matériel, concret, solide, du « palpable » avec la main .. l’autre est plus « intangible », du moins la main ne l’atteint pas facilement quand il s’agit de gènes, et pas du tout lorsqu’il est du domaine de l’impalpable, de l’intellect, du « moral », du spirituel.

Une journée pour l’héritage .. c’est peu.

Mais j’ai cru comprendre que cette dernière ne concernait que les « monuments » plus ou moins historiques, plus ou moins célèbres, plus ou moins hors de la portée du commun, comme toi et moi, qui le plus souvent sont de fait les propriétaires …. pas mal non. On va pouvoir visiter Notre patrimoine, enfin celui dont nous sommes co-propriétaires parfois, c’est un peu comme la banque … tu sais cet organisme qui prends l’argent que tu déposes et qui ne veut pas toujours te le rendre, te le prêter …. cet organisme qui te fait payer ton argent ! Mais je m’égare …. enfin la gare aussi se visite.

Des châteaux, des édifices publics, des édifices privés tout cela (en partie ne rêvons pas trop) se visite gratuitement une fois l’an, des musées aussi mais eux en plus d’un dimanche mensuel qui est le cas (pour la visite). N’hésitons donc pas à baguenauder  dans ces lieux dont la richesse apparente n’est que le reflet de la richesse humaine de l’imagination concrétisée.

Imagination concrétisée il est vrai, réalisations de rêves et de visions intérieures, matérialisations d’idées, tout cela laisse pensif quand aux possibilités humaines d’aller vers l’harmonie, vers le Beau …

Sous-tendue est la notion d’Architecte …. Grand, de l’Univers, des Mondes …. je vais un jour y songer.

Patrimoine.

Ce mot m’est familier on dirait, pas par son côté héritage, mais plutôt par une autre perception de ce terme .. j’y perçois d’autres concepts qui paraissent s’y dissimuler, ou alors je délire …. hypothèse à ne pas écarter.

Patrie – Moine !

Patrie de moine …

Je change soudain de domaine, de degré de ressenti, d’angle de vision : je change mon regard et ma réflexion de direction .. je vais me laisser emporter dans le temps, dans l’espace .. l’espace intérieur.

Qu’est-ce aujourd’hui, comment est appréhendée la « patrie de moine » ? Monastère vient immédiatement à l’esprit, si on n’est pas trop engourdi du neurone. Monastère et ses images convenues, selon nos pays de résidence, nos références socio-culturelles, nos traditions sociétalo-religieuse si je peux dire.

Un Lieu !

C’est de cela dont il s’agit, pour moi, au travers de ce concept …

Un Lieu de calme, de silence, de sérénité, de réflexion, de plongée en soi, de méditation, d’observance d’un rythme, de rites même ….. 

Un Lieu Sacré !

Sacré en son sens original de « séparé » ; un lieu séparé donc, du profane, du commun, de l’agitation du jour et du monde, de l’humanitude qui s’agite et se cogne partout, du matérialisme immodéré, du déséquilibre et de l’abus, de l’absence d’harmonie.

Oui somme toute un espace d’équilibre et d’harmonie.

Patrie Moine. Je suis sensible à cette décomposition du mot qui devient ainsi, pour moi, plein de richesses sans nom .. sans nom, indicible, ineffable …. ça me rappelle des lettres à épeler mais impossible à prononcer ….. une caverne, des portes et des paliers, un bijou d’émeraude gravé …. un souffle terrible, terrifiant pour celui qui ne sait.

Patrie Moine. Je suis sensible à la musique de ces mots qui tinte en moi, comme un chant grégorien, comme des voix graves et aiguës qui se mêlent, comme un aria sur fond d’orgue, comme une mélodie à capela ….. Ces vibrations m’émeuvent, me font sentir l’autre côté des portes closes pour l’instant, dans l’instant ……

Patrie Moine. Je goûte à la beauté épurée de ces pierres assemblées dans un style cistercien, au travail des compagnons de jadis, à la vision inspirée du Maître d’Oeuvre, à l’odeur de l’encens qui plane encore, à la chaleur du chêne des colonnes du chapitre, mais aussi aux croix rongées d’humidité et de siècles du cimetière paisible qui accompagne ce navire de l’Esprit.

Est-ce un sentiment « religieux » exprimé ici ? Non, ou alors dans le sens premier de « religieux », c’est à dire « relier » .. en ce cas admettons. Mais le tout est de savoir ce qui relie quoi à quoi, qui à qui, quoi à qui et vice-versa …. et oui, ce n’est pas simple de dénouer les fils de la pensée .. du ressenti .. de l’intime inexprimable par des mots rachitiques pour le sens.

Quand même partir d’une journée annuelle de la pierre, pas des calculs voyons, pour en arriver à un monastère, voire une abbaye ….  et dans une perspective non construite … c’est pas banal je reconnais .. mais je suis fait ainsi, pas de pierres et de chaux …. et peu me chaut de ne point m’appeler Pierre, celui sur lequel …. oui tu connais cette anecdote, je sais.

En tout cas, cette journée unique dans l’année permet des découvertes au seuil de son pas de porte .. et c’est toujours intéressant d’avoir un oeil ouvert sur la construction du passé qui nous sert de base à notre aujourd’hui, à nos réflexion en vue de demain. Un mur de moellons nous apprend autant qu’un livre de papier, qu’une image jaunie.

Pour reprendre une image connue : on demandait, au moyen âge, à un compagnon ce qu’il fabriquait ? Le premier répondit « je taille une pierre », le second, lui, dit,  « je fais un mur », le troisième enfin …. »je construis une cathédrale » ; les chantiers de ce type duraient souvent plus de cinquante ans …..

Alors lorsque mes pensées errent vers les constructeurs de monastères, puis vers ceux qui y résident …. comment ne pourraient-elles pas voguer sur ces chantiers matériels et immatériels ? Bâtisseurs … en bois, en pierres … bâtisseurs internes, de soi-même ….. bâtisseurs d’un devenir, de son devenir avec les autres.

Journée du patrimoine.

Jusqu’où m’as-tu donc mené .. au travers du fleuve de la pensée et des réflexions qui s’enchaînent librement, qui étalent leurs méandres, qui vont vers l’océan ? Je n’ai pas de repères, je laisse aller le flot mais si mes pensées  ruissellent paresseusement, mon regard cherche toujours au sein du ciel, sinon une Présence, du moins une indication qui puisse entrer en résonance avec mon intime interrogation.

Patrie moine.

Ceux qui, les premiers, tracèrent un plan sur le sol pour dresser des pierres, un bâti ……. usèrent sans contestation de ce que le regard physique vît dans la voûte étoilée, de ce que le regard impalpable perçût en eux.

Moi …. je reste coi et pensif  devant cette sardane qui m’encercle de la magnificence  de son tracé …

Chris

septembre 6009

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Voyage 17 septembre, 2009

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaire

Voyage

Aimant à contempler, le nez en l’air, en période nocturne, ou à l’orée du crépuscule et de l’aurore, la voûte étoilée, j’ai rêvé .. mais était-ce un rêve .. qu’il pouvait m’arriver de jouer à la marelle dans cet infini proche les pieds démarrant de cette planète bleu qui est si chère à notre coeur.

Bizarre penses-tu .. Voyons le crois tu vraiment ? Il me semble sentir poindre l’esquisse d’une miette de jalousie, ou d’envie, ou de regret .. et oui, pourquoi se refuser un si beau plaisir que d’aller caresser les étoiles et les planètes qui accompagnent notre vie, qui peuvent l’influencer disent d’aucuns.

Rêve ou réalité ? Je te laisse juge dans ton intime conviction, mais prend garde .. il te faut un regard autre, une vision d’autres dimensions ; il te faut laisser aller tes pensées, ton intuition. Laisse toi porter par le souffle de ton esprit libre, tes ambitions secrètes, tes besoins de beauté aussi …

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Séléné la blanche est la première à subir mes assauts …. ne sois pas goguenard …. cette déesse de la nuit sans nuages est très fière, parfois même hautaine, et pourtant .. quel charme, quelle aventure là que d’aller quérir son sourire d’un petit pas d’homme à la rencontre d’une proche déesse voisine. Je te sens sourire un peu sarcastique … tu as tord, laisse toi aller dans la vague qui m’a poussé, accompagne moi dans cette course infinie.

J’hésite !

Vers où aller ?

L’infini du cosmos qui est éclairé de mille scintillements  ?  La beauté brûlante de cette étoile Sol qui entraîne dans sa danse le cortège des planètes de notre système ?

Le velours argenté me tente et m’attire ….. je vais suivre mon ressenti, mon envie d’aller me perdre dans le bleu profond si proche du noir, j’aperçois mes buts dont le premier est nommé Mars, Mars la rouge ! Celle qui gouverne mon signe …

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Planète placée sous les auspices d’un dieu passablement « guerrier » et d’une couleur à la symbolique riche, faisant appel à l’intuition, au rythme cardiaque, au sang véhicule de l’énergie, au chapitre maçonnique, au cardinal de l’église apostolique et romaine,  à une étape  du grand oeuvre alchimique, cette boule qui fit fantasmer tant de terriens par la croyance en l’existance de « martiens » .. va être mon étape première dans la plongée vers l’extérieur.

Le Maris étrusque me reçoit souriant, comme le printemps qu’il annonce et la fertilité des cultures assoupies en hiver …. Planète in-vivable à l’humain que je suis, comme toi, j’en savoure tout de même les profondes vallées et les immenses pics,  l’eau .. l’eau fut là, probablement encore elle se dissimule en profondeur, prête, qui sait, un jour rejaillir pour l’homme qui viendra s’y établir.Mais pour l’instant je ne peux m’y attarder, l’appel est fort de poursuivre les minutes-lumière qui me hèlent en souriant.

Voilà, sans regret je m’élève et plonge dans le « pseudo vide » interstellaire où règne le froid intense que je ne sens même pas.

C’est Jupiter que j’aperçois, comment d’ailleurs ne pas l’apercevoir …  d’autant que cette planète gouverne, elle, mon thème …

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Ce monstre cosmique est le le Père, le Dieu des dieux …. quelle divinité que voilà …. le Tins étrusque, au symboles d’aigle, d’éclairs … a la richesse d’un patriarche, d’un souverain grand commandeur quasiment, mais Jupiter a su donner aussi le substantif de .. jovial ; je sais apprécier cet aspect là, ce clin d’oeil humain d’une divinité si puissante quelle peut écraser quiconque.

Mais dans l’espace un monstre pour notre système solaire l’est-il également à l’échelle cosmique ? Ne faut-il pas donc relativiser le Dieu des dieux, dois-je y voir une correspondance d’avec mes pensées, mes idées, ma vie au quotidien ? Tout cela tourbillonne en moi quand j’observe cette masse  gazeuse qui m’interroge.

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Prenant un élan supplémentaire je vais pouvoir rejoindre Saturne, la mystérieuse, la boule gazeuse aussi … celle de la divinité temporelle qui dévora ses enfants. Horreur .. on comprend que cette planète fut brumeuse, mais on peut discerner, là aussi, une interprétation curieusement déroutante dans cette balade de la banlieu terrestre : je te laisse y songer.

Saturne, saturnisme maladie du plomb … plomb transmutable en Or si j’en crois … mais ce plomb, comme toute chose, est pesant et léger … léger dans mes souvenirs, pesant quand il me force à ployer face à l’adversité. L’Or est bien dissimulé sous la grisaille de ce métal mou, dangereux, qui s’écrase lorsque la balle vient fouiller les chairs et briser les os …..

J’ai envie de m’enfuir de cet espace de plomb, allons … une autre se distingue un peu plus loin …

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Uranus, son éclat est faible … gazeuse et glacée, plus petite que les précédentes étapes. Uranus dieu du ciel, étonnant non, à la vie agitée, à la descendance qui le châtra sous l’ordre de sa compagne la Terre ….. ça laisse rêveur, mais on peut distinguer au travers de cette légende, ici aussi, des aspects autres à la succession des mots et des phrases profanes.

J’ai l’impression d’avoir plus froid que dans l’espace où règne pourtant le froid absolu …

Un saut encore …..

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Neptune, la lointaine, celle qui garde les limites de notre système, celle qui est bleu, celle que l’on ne voit qu’au télescope, celle qui veille à nos frontières galactiques proches ….. Neptune comme le dieu des océans et des mers, de ces masses d’eau en mouvements perpétuels, qui font des vagues et des marées, qui sont la majorité de la surface de notre Terre …paradoxe.

Neptune mystérieuse encore plus que d’autres, elle est si loin à l’humain, avec ses secrets non violés, elle me paraît étrange drapée dans sa couleur profonde, comme si elle désirait se fondre dans les ténèbres de l’espace …. L’eau, la Vie ….. qui sait si un jour nous n’irons pas piétiner sa tranquillité de sentinelle extrême.

J’hésite !

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Me voilà aux frontières du système, me voilà face à un « vide » énorme avant de rejoindre d’autres galaxies, me voilà devant les ténèbres de cette traversée éventuelle, me voilà seul avec moi même avec, qui sait, quand même l’ombre portée d’un Grand Architecte de l’Univers, ou des Mondes, ou un Grand Horloger … bref un qui sait organiser le chaos …

D’un côté l’inconnu ténébreux où on ne distingue pas une Lumière puissante, de l’autre un « connu » où je sais qu’il y a une Lumière, celle de notre étoile Sol.

J’hésite !

Quel chemin emprunter là ? Pas question de distance, mais de but …. Comment trancher, dois-je trancher ? Le doute !

J’hésite !

Une fois encore je ne sais pas que faire, plus que faire, comment faire, où faire .. le doute est présent, omniprésent en moi, je m’interroge avec un peu d’angoisse, la crainte de me tromper rôde par ici, une éternité de secondes se fige ….. je descends en moi, lentement, avec appréhension au travers de mes propres ténèbres, lourdes de miasmes, mais je vois, je distingues, je discernes une faible et pâle lueur tremblotante tout au fond …

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Qu’il en soit ainsi …

Vitesse de la Lumière, heureusement, et me voilà revenu à mon point de départ, à mon premier pas : Séléné la pâle.

Une Lumière m’aveugle dans ce sens, celle du Soleil, l’Étoile centre de notre système (centre étant une image ..), coeur de notre système est plus juste à mon avis, le rayonnement chaleureux, les ondes lumineuses m’aimantent je le sens parfaitement bien, je suis comme hypnotisé, c’est terrible de percevoir cette perte de liberté de soi, d’être attiré, aspiré vers ce foyer brûlant.

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En ces instant, c’est Vénus qui me fait des clins d’oeil, et qui m’aguiche … Vénus, Aphrodite, Turan …. quel que soit son nom son scintillement, sa brillance est comme une aspiration chaude …. Cette planète dans le rêves des humain est aussi « l’Étoile du Berger » car elle peut se lever avant le soleil et se coucher après lui …. L’Etoile du Nord …..

Vénus reste la Beauté féminine, si bien que son symbole est devenu celui du féminin …. la tentatrice a conquis tous les coeurs, et continu ses ravages comme une sirène galactique qui use et abuse de ses charmes supposés ….

Planète séductrice …. j’arrive à m’en extirper ….. pour poursuivre, un peu nostalgique, le chemin vers la Lumière qui m’appelle comme si j’étais devenu un papillon de nuit charmé et envoûté … un ultime regard par dessus mon épaule et la minute intangible s’allonge dans l’espace.

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Mercure est là. L’inconnue qui se cache dans la clarté solaire comme timide et pudique … pas comme sa voisine ….. Petite est Mercure, pourtant le dieu lui est un séducteur invétéré dont la progéniture est une multitude ; c’est aussi le dieu du commerce, et des voleurs ….. association qui laisse l’imagination trotter vers des associations de malfaiteurs …. cocasse comme dieu celui-là. Messager des autres divinités il se balade avec une bourse (oui une à la main voyons ….) et parfois un caducée …. ces serpents qui ressemblent à l’ADN, étrange le symbole antique.

Le métal liquide qui porte son nom est une rareté curieuse de la nature, c’est également un poison,très très toxique soupçonné d’être une des cause de la maladie d’Alzheimer …… oui le messager des dieu serait en partie responsable de la dégénérescence du cerveau et de la mémoire …

J’ai chaud !

La fournaise de l’Etoile Flamboyante est face à moi, elle m’aveugle presque, elle m’obsède, elle me fait fondre d’envies ….. Bombe atomique en perpétuelle explosion, j’en reçois le rayonnement dévastateur et vivifiant, j’en distingue à peine l’ombre qui est en son coeur, qui a une forme, une lettre …..

La Lumière !

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Cette Lumière source de tant et tant de quêtes est là devant mes yeux … et je la distingue mal tant elle est Forte, Belle, Sage … J’en suis muet de saisissement, comme une grillade .. Les yeux me piquent …. est-ce la Lumière qui m’éblouit, est-ce des larmes autres ? Sensations mélangées et calcinées ensembles dans cette contemplation …

Instant irréel, hors du temps dans l’espace, sans espace dans l’instant … Immobilité à la vitesse de la lumière, vision perçante dans l’aveuglement, assourdissement dans le vide qui ne l’est pas …… comment rester de marbre face à ce spectacle qui dévore mon être dans sa globalité.

Voyage …

J’ai du aller jusqu’aux limite du système pour comprendre, intuitivement, que le chemin menait vers le Centre, le centre de l’Idée, le centre de moi, le centre du milieu, le point d’où tout démarre, le début, le commencement …..

Les planètes ne sont que des étapes qui voilent des découvertes intimes, qui ôtent la poussière de mes illusions, qui servent de marche-pied vers le haut, toujours plus haut … vers l’intériorité qui s’y trouve car « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », le sentier est parsemé de carrefours, d’embranchements, de déviations, de chausses trappes, de pièges, de gouffres. L’hésitation doit laisser place à l’intuition, sinon à l’instinct …

J’aime à contempler la voûte étoilée où s’étale avec volupté la voie lactée .. ce n’est pas nouveau. Mais un voyage dans cette minuscule enclave périphérique, féérique, qui vit et se meut autour de Sol n’est qu’une infime part de l’incommensurable des galaxies, qui sait une représentation physique d’un « constructeur inconnu » ..

Ce voyage dans l’immensité proche, dans cette miette minuscule d’un infini inconnu, m’a fait découvrir le doute, l’hésitation, la réflexion, la méditation mais surtout l’étincelle que je puis avoir en moi, comme un reflet de cette boule de feu cosmique ….. une leçon.

On cherche si loin, si longtemps ce que l’on peut découvrir en soi avec la sérénité apaisée d’une acceptation de ce que l’on est, de ce que l’on souhaite devenir, de ce que l’on pourrait être si ……. La quête  à un but .. différent pour chacun, similaire pour chacun, paradoxe de l’homme, curiosité de l’esprit, taquinerie de l’âme …..

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Et toi, tu en es où ?

Chris

septembre 6009

 

 

C’est la rentrée ! 5 septembre, 2009

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 5 commentaires

C’est la rentrée !

Traditionnellement dans notre pays, et même cycliquement on assiste à ce phénomène aussi bizarre qu’habituel : La Rentrée !

Oui, oui, oui .. l’été se termine, l’automne s’annonce, les feuilles d’impôts vont pleuvoir, les soldes sont finies, les orages arrivent, et surtout, surtout c’est la rentrée Scolaire et non Solaire, pas d’erreur hein !

Imagine des hordes quasiment sauvages de jeunes qui se ruent dans des bistrots, fastes foudes, boulangeries pour compenser ce jour  plein de stress de ne pas être seul dans la multitude, d’être en quête de copains, de copines, de nouvelles fraîches à partager malgré les mels, sms, textos, téléphones cellulaires (comme les fourgons du même nom).

Non, tu peux pas imaginer, t’es trop vieux ! …. comme moi …., mais moi je suis allé voir, de mes yeux voir, ce spectacle d’une ruche qui se réveille  dans de fantasques délires de coiffures étranges, de vêtures surannées et bizarres, de mots inconnus, bref … je suis allé, j’ai vu et j’ai pas vaincu.

Mais j’aime ce spectacle, ce farfouillement, ce théâtre vivant, cet avenir naissant, ce bouillonnement d’incohérences, ce maelström de couleurs et de sons, ces avalanches de sourires, ces voix qui s’éraillent et muent, cette vie qui moutonne comme la marée des océans …

J’aime cette agitation, vraie et un peu factice, ces airs de matamores, ces regards en coulisses,  ces torses qui se bombent, ces maquillages qui s’exhibent, ces étalages de ……. souvenirs qui reviennent en ma mémoires, c’était hier, c’était le siècle dernier, c’était même un autre millénaire ….. c’était ….. pareil, mais c’était moi.

Et toi ?

Bigre, t’as oublié ? Que nenni point du tout ….. ravive tes images camouflées … laisse tomber ta pudeur d’antan, va faire comme moi, tu verras …. comme un coup de torchon sur un miroir poussiéreux et hop, tu as quinze ans ! Fabuleux !! Malgré des rhumatismes, quelques dents abîmées, des cheveux plus rares ….. encore que, observes bien et là, surprise …. eux aussi.

Pourtant .. n’es-tu pas rentré toi aussi ? Voyons, dépoussière ton neurone bancal, un peu fossilisé …. que trouves-tu là, luisant, clignotant … un sourire, un grand sourire accompagné d’une ribambelle de rires juvéniles, d’envies adolescentes, d’espoirs brûlant, tout une farandole d’images et de sons, d’odeurs et de goûts …. c’était hier, c’est là …. à fleur de toi, à fleur de moi …. un bouquet.

Avant …. c’était comme maintenant mais c’était moi, toi …. et finalement c’était pas pire, pas mieux non plus, mais quel plaisir que de caresser à nouveau cette ambiance, ces flagrances du passé présent .. même si …, la barrière a été sautée .. un peu, avec assistance parfois .. Mais regarde bien : la rentrée est pour tout le monde, ou presque dans notre société moutonneuse.

Si si si ….. l’année scolaire prend le pas sur l’année civile, et l’année lumière reste inaccessible  dans ces ouragans tourmentés d’une foule qui s’avance comme une marée montante. Tout est suspendu à cette date fatidique : La Rentrée !

C’est la rentrée !

De la TSF, des étranges lucarnes blafardes, du « monde politique », des nouvelles collections de frusques, des augmentations des prix, des livres, et j’en passe comme à travers d’un chinois de cuisine. Les vacances et les congés s’enfuient et s’écoulent avalés par cette nouvelle qui, telle une traînée de feu, fait le ressac des loisirs de masse, pour ceux qui peuvent, sauf pour le troisième âge, et les cartes vermeilles … encore que …

La société halète d’impatience, piaffe devant cette porte qui s’entr’ouvre, gratte le sol de la foultitude de sabots trépignant, les commerces en embuscades guettent le chaland, amusant tout cela .. presque amusant, voir une attente devant l’automne qui s’avance dissimulé derrière cette vague multiple à l’écume frémissante.

La « pause » estivale vient mourir sur la grève de cette rentrée …. la « pause » pas pour tout le monde toutefois. Mais qu’importe les écartés des congés, la rentrée balaie sans état d’âme ces déchets sociétaux qu’il ne faut pas voir. Un festival cacophonique abasourdit les foules poussées dans le goulot de l’entonnoir de cette période de consommation effrénée ….

Et moi je continue ma contemplation, un peu goguenarde, de cette jeunesse qui se bouscule aux portes scolaires …. c’est rafraîchissant en cette fin de canicule, un zeste de nostalgie même vient amignonner la brume de mon regard.

Le spectacle est plaisant, la vie vibrionne là, la ruche bourdonne de cent et quarante conversations nombrilistes propres à l’âge … encore que l’âge …. les clins d’oeil fusent, les parades déjà s’ébauchent, le stress pointe et craquele quelques façades trop lourdement maquillées, le gel dresse les tifs, les regards se croisent déjà, certains comme des fers d’épées, d’autres comme des atomes qui se cherchent.

La rentrée c’est aussi, surtout « l’heure de la sortie » !!! Oui, comme l’antique chanson de Sheila …., même ce nom t’est inconnu …. mais écoute donc les paroles qui ont fait fureur jadis, elles sont actuelles …. Moi, oui moi je me rappelle très nettement l’ambiance de l’époque, les gamin(e)s en délire, .. nostalgie. Nostalgie non pas de la chanson, mais de la saveur libertaire de cette « heure de la sortie » ….. Oui, le temps était autre, mais l’idée est restée, elle aussi, actuelle et c’est bien ainsi.

Lors de ma brève escapade pour aller reluquer ce moment si particulier, j’ai senti le télescopage du temps, ou plus justement l’absence de réalité parfois de la durée .. Sensation qui fait frissonner, qui remet un chouya les pendules à l’heure, c’est le cas de le dire. Comment ne pas apprécier cet instant quasi magique où le présent est suspendu, ou plus exactement où le passé est présent avec force et vigueur, j’ai eu l’impression fugace de frôler l’esquisse d’une seconde de compréhension de la « relativité d’Einstein » !

Quand même l’idée saugrenue d’assister à une partie d’une opération alchimique m’a effleuré l’esprit : sentir et ressentir l’exaltation de ce moment alors que nous nous précipitons vers l’hiver ……. L’Oeuvre au noir, la nécessité d’un sommeil ou d’un léthargie pour pouvoir re-naître au printemps : la rentrée serait donc le premier pas, inconscient, vers le re-nouveau … Tu en restes « baba » ?  « baba cool » au moins ! Ainsi ta génération rejoindrait la mienne, comme si des différences existaient réellement entr’elles à cette occasion.

Je te sens perplexe.

Crois-tu que je ne le suis point moi-même ?

Mais quel vertige que de pouvoir laisser aller filer, sans retenu, la farandole des idées qui se suivent et se bousculent …. la « rentrée » mérite bien cela je trouve. Regarde, encore une fois ce sont des millions d’êtres humains qui sont concernés, parfois pas cernés .. par cette période annuelle d’où coule tant de salive et d’encre, même moi comme tu vois.

Ce que j’aimerai, vraiment, c’est que toi aussi tu puisses te replonger dans cette vague, que tu retrouves ainsi le charme et le piment de ton passé si proche, que tu puisses me rejoindre dans cet espace-temps neutralisé de nos souvenirs similaires ..

C’est la rentrée !

Alors pas d’hésitation, dès l’heure de la sortie, ensemble, nous contemplerons les étoiles de la voie lactée, celles qui nous indiquent le chemin parcouru et à parcourir …

Chris

septembre 6009

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