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Ombre 31 octobre, 2009

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaire

Ombre

Non, il ne s’agit pas du mot ibère signifiant « homme », encore que … on verra, ni le poisson de rivière de la famille des salmonidés …. ça c’est sûr.

En premier lieu il faut bien reconnaître que l’ombre ne peut exister que par la présence d’un « corps » venant s’interposer devant la lumière, il  s’agit donc, en quelque sorte, d’un troisième point venant créer un « triangle » : Lumière, obstacle, Ombre.

Il convient de préciser que l’Ombre n’est pas la nuit .. même si paradoxalement elle peut être la ténèbre .. oui ténèbre est féminin et singulier à l’occasion ..

C’est comme l’expression « l’ombre plane », curiosité car jamais elle ne plane, elle rampe …. telle une marée noire sur les côtes bretonnes ; l’ombre n’est pas « palpable », elle n’est que visible, et encore par défaut puisqu’elle n’existe que par action contrariée de la lumière bloquée par un obstacle quelconque …. Ah les expressions ….. des images si souvent sur-réalistes.

Nous voilà donc face à la Lumière et ainsi sommes nous, sinon créateur, du moins responsable de l’apparition d’une ombre … « apparition », « ombre » et pourquoi pas fantôme pendant que j’y suis … mais non je ne m’égarerai pas par là, pas encore.

Face à la Lumière mon ombre est derrière moi …. Je peux presque dire que la Lumière m’aveugle, et m’aveugle tant que je ne puis, dans l’immédiat,  percevoir mon ombre …. cette tâche sombre qui semble s’échapper de moi, me représenter en négatif en quelque sorte, et même en réalité …. d’où la difficulté d’être en pleine lumière, qu’elle soit issue de l’Orient, du Midi ou de l’Occident.

Si je tourne le dos, si je fais face au Septentrion alors je vois ….

Je vois mon « double » qui s’étale et s’étend de mes pieds à loin là bas …… qui va ramper et se couler dans la moindre anfractuosité, le moindre recoin pour absorber, comme un buvard, les couleurs de la lumière …. Car l’ombre est l’absence de lumière, l’absence des ondes vibratoires qui forment ce que notre cerveau, via oeil, perçoit comme étant coloré.

Terrible ce « double » qui pègue et refuse de me lâcher .. une extension de moi-même, une part de moi-même, une facette de moi-même ; comment s’en débarrasser  ? Il m’englue , m’inquiète et m’agace, c’est mon ombre !

Mon ombre est preuve que je vis .. et oui, que je suis vertical (plus ou moins avec l’âge), ainsi deviens-je un cadran solaire, le jour. La nuit c’est l’esquisse de mes rêves qui se révèle à la lumière stellaire .. 

C’est infernal cette présence obligatoire, mais c’est aussi divin …

Ainsi mon corps intercepte la lumière, il s’en repaît mais il brise également son trajet : paradoxe. Ma nourriture  lumineuse engendre un espace sombre, pourtant comment faire disparaître la lumière ? Suis-je donc si puissant que mon corps physique interrompît ce rayon de vie (et de mort) ?

Ombre.

Un sens figuré m’indique qu’il peut s’agir, là, de quelque chose de secret, ou d’oublié, voire d’incertain .. étrange que ces facettes qui font de l’ombre une source de dissimulation alors qu’il s’agit d’un phénomène assez naturel. Pourtant l’été quel plaisir rafraichissant que d’avoir un coin d’ombre où l’on respire en sommeillant.

Que de symboles naissent de ce mot … je te laisse y songer, pour ma part j’en suis toujours surpris dans mes lectures, un peu inquiet dans mon vécu, apaisé en été …. La richesse de l’ombre est source de tant de réflexions, ce peut être même un art comme l’ombre chinoise.

Mais la plus perturbante est celle liée à mon être, ce double négatif qui me suit ou me précède  sans me laisser souffler.

D’autant que l’ombre est « noire », oui noire et non gris foncé, ou gris clair.. pas d’échappatoire : Noire ! Or noir est l’absence de couleur .. c’est triste non ? Et bien non, ce n’est pas triste, c’est un instant d’un lieu comme d’autres, différents, et pour moi le noir n’est pas « moche » en plus …. c’est, si je ne me trompe, l’étape première de la transmutation alchimique. La putréfaction, indispensable à la renaissance et à l’éclosion d’un grain de blé par exemple ….., est vitale !

Si l’on se projette dans le passé, lointain, enfin relativement comme dirait Einstein .. l’homme (l’être humain) à vu son ombre …. dans les grottes même il en a , en quelque sorte, laissé traces par le biais de « peintures soufflées » (traces de mains notamment). Et un jour, oui un jour pas une nuit, au matin il a commencé à adorer le Disque Solaire comme un Dieu. Son ombre d’adorateur les bras écartés du corps a tracé une croix …..

Si l’on se tourne vers notre passé (le mien ..) assez récent, il me vient à l’esprit .. Lucky Luke .. oui, ce « héros » de bande dessinée .. celui là même qui tire plus vite que son ombre ….cocasse reconnaissons le.

Si …

Mais mon ombre m’énerve tout de même, elle me suit, ou me précède, partout …. elle révèle ma présence, elle m’irrite parfois car j’y vois .. une ombre issue de l’intérieur .. qui dévoile ce que je ne veux pas voir, ni montrer.

Hélas il faut faire avec … Heureusement il faut faire avec … N’est-elle pas aussi la preuve visible, sinon palpable, de ma présence éphémère sur la terre de notre bleue planète ? En cela elle me rassure, me chuchote  » tu me vois, tu es là, tu vis .. « , et parfois j’en ai les larmes aux yeux de contempler mon double autre que le reflet de mon miroir .. qui lui aussi …

Tout de même … je préfère, et de loin, cette part de moi lorsqu’elle jaillit, en nocturne, quand je contemple en rêvant la Lune et les Étoiles dans la sérénité sans limites de la voûte étoilée où .. c’est ton sourire qui étreint mon ombre, d’abord …

 

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Chris

octobre 6009

Lève-toi et marche ! 18 octobre, 2009

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaire

Lève-toi et marche !

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Qui ne connait cette injonction issue d’un livre, d’aucuns diront du Livre … oui celui là, bourré d’évangiles, tu sais ces enseignements  venant de première main car écrits des années plus tard …  Et pourtant cet ordre est plein de mystères je trouve, presque incompréhensible par la multitude d’interprétations qu’on peut y discerner, la richesse des images cachées qu’il peut  y re-celer …

Quatre mots, simples, d’une phrase somme toute banale à l’écoute, sûrement moins à l’entente et close par un point d’exclamation qui marque l’impératif du commandement.

Ce serait, rapportée par un dénommé Marc (devenu par la suite un produit d’entretien fort connu), une injonction prononcée dans une cité au doux nom de Capharnaüm  dont, comme moi, tu saisi le sens actuel de « désordre » pour le moins. Étrange.

Qu’en est-il ce cette somation  à se « lever et à marcher » ?

Au premier abord on comprend, même sans connaître l’anecdote du « livre », qu’il s’agit d’un paralysé, un paraplégique probablement auquel on commande de quitter sa position « handicapée » pour revenir à une station verticale et mobile. Dont acte.

Mais est-ce si simple ?

Tout d’abord je n’ai pu avoir communication du dossier médical de l’intéressé (secret médical oblige), d’autant que les archives de l’époque ont été égarées .. d’où le doute quand à la réalité du handicap, de sa source (physique ou psychosomatique), voire pour les incrédules endurcis (les mécréants ?) de sa véracité.

Ensuite les journaliste locaux ont pu, est-ce si rare, emberlificoter cette historiette qui serait ainsi devenue une vraie fausse information pour les gazettes lointaines, le merveilleux ça paye dans la presse ..

Enfin comment considérer ce fait dans le fond ? Un conte, une légende, une fable, un mythe, un apologue, un symbole …  une allégorie, une métaphore … qui sait, c’est à examiner de plus près non ?

Je suis perplexe.

Dois-je prendre « au pied de la lettre » cette histoire de paraplégique trottinant soudainement ? Si je ne m’abuse  Capharnaüm n’est point Lourdes .. encore que, me diras tu, c’était peut être le « Lourdes » de l’époque .. j’en conviens, c’est une possibilité après tout, encore faut-il accepter comme avérés les « phénomènes » pouvant avoir lieu dans cette ville des Hautes Pyrénéens. 

En tout état de cause je vais considérer, comme hypothèse, que la paralysie puisse être autant physique que psychosomatique, finalement le résultat en est identique, même si les causes éventuelles sont, peuvent être extrêmement éloignées et différentes, disons de domaines éventuellement complémentaires ….

Lève-toi et marche !

Comme avec un adjudant de la coloniale (nous sommes au proche orient n’oublions pas) l’ordre claque, sec (oui la région le veut cela aussi), sans échappatoire possible. La nature du son ainsi exprimé a-t-elle force de persuasion, force de « loi », force (tout court) ; en effet l’influence du son est mal connue encore aujourd’hui mais néanmoins indéniable. Par ailleurs « dire » n’est-ce pas « créer », en d’autres termes la Parole (le son, la vibration) n’est-elle pas Créatrice ? Je te pose la question …

Devant ton silence un brin réprobateur je vais poursuivre ….

La vibration transmise par l’air de la bouche à l’oreille, de l’émetteur au récepteur a eu une action sans conteste .. mais laquelle ? Où ?

Est-ce une action physique – les vibrations sont « physiques » – ou plutôt .. psychiques ? Là je t’en bouche un coin, nous avons en l’occurence deux possibles réponses … et même trois, oui, car l’action peut être à la fois physique et psychique … et allons plus loin avec la quatrième (quatre étant le nombre du « matérialisme ») …. aucune action n’a été mise en oeuvre. Le « paralysé » ne l’est plus à ce moment précis par .. hasard .. et non par l’action supposée de la Parole … Alors .. miracle ?

Lève-toi et marche !

Mais s’agit-il réellement d’un ordre relatif au « physique » ? Je m’explique, du moins je tente : « se lever » est quelque fois une image … par laquelle on essaye de montrer du doigt l’action à mener, en d’autres domaines que « purement physiques ». Une allégorie en quelque sorte qui entraîne la pensée sur des voies différentes, vers une introspection, une auto-analyse, une plongée dans son intimité spirituelle qui sait.

Dans de nombreuses académies militaires l’aspirant est agenouillé avant la remise de son diplôme de réussite à son nouveau grade d’officier, en d’autres lieux cette cérémonie existe également, notamment pour l’adoubement d’un Chevalier, ainsi qu’après la réception d’une Lumière tant attendue … Une phrase est prononcée qui, grosso modo, explique que désormais on ne s’agenouillera plus et ce jusqu’à ma mort qui se fera « debout » …

Cet impératif est donc une « élévation » de l’être, une stimulation obligatoire vers le mouvement vertical, en quelque sorte une incitation au perfectionnement car se « dresser » est symboliquement, me semble-t-il, un progrès, au moins depuis l’évolution de la première cellule biologique ….

Lève-toi et marche !

Deviens en obéissant un « Lien » vivant entre le sol et le ciel ; ce n’est pas rien si tu y réfléchis .. un peu. Tu es le maillon qui va réunir la Terre et l’Air, on glisse insidieusement vers l’alchimie là. Te voilà un « tiret » …., pire, ou autrement, qu’un paratonnerre (invention du franc-maçon Franklin …). L’Énergie va emprunter davantage ton corps pour aller réunir ce qui est épars .. De tes pieds à ta tête, elle va circuler librement et intensément pour aller féconder Gé, et se perdre dans l’azur de l’infini … se perdre n’étant qu’une expression, car rien ne se perd .. tu connais je pense.

Se lever, se dresser, soit ! Mais « marche » ? 

Pourquoi ajouter à lever « marche » ? Est-ce obligatoire dans l’absolu, mais sommes nous dans l’absolu ? La phrase est claire et nette, les deux mots sont indiscutablement lié par le « et ».

Le déplacement paraît donc lui aussi important dans cette phrase aux deux verbes actifs.

Marche ! Dans quel sens ? Pour aller où ? Pourquoi en plus …. ces questions tourbillonnent devant mes yeux qui n’en peuvent plus de cette sarabande et engendrent le tournis … Vertige.

Il est vrai qu’être immobile est de facto reculer puisque tout avance sans cesse, quel qu’en soit le sens .. alors l’ordre, double, est fondamentalement une incitation au mouvement qu’il soit vertical, qu’il soit latéral, il convient qu’il soit ! Un peu comme si nous nous trouvons au centre de …. des six directions : Orient-occident, Midi-septentrion, Zénith-nadir …. ce qui fait bien sept, hé oui avec le point de départ central qui est à lui seul sa propre direction … Oui c’est ardu, mais c’est ainsi.

C’est identique, similaire dans le domaine plus éthéré de la pensée …. là où le centre est celui de l’Idée.

Il faut « bouger » ! Il faut se déplacer comme un curseur sur une règle, il faut évoluer, il faut progresser, il faut  … oui il faut, mais en suis-je capable, en tant qu’ancien paralytique, qu’ex paraplégique, en tant que « figé du bulbe rachidien » , celui dont la moelle épinière fut rétive à transmettre les flux de mes envies et besoins de mouvements …

Et ce n’est pas que physique.

La paralysie du neurone n’est pas mieux, si je puis dire,  elle glace l’esprit qui se doit d’apprendre sans cesse pour que notre « machine » physiologique entraîne nos influx intellectuels vers des élévation intellectuelles, morale, bref pour élargir notre champ spirituel (au sens propre du terme).

Oui, partant d’une modeste phrase d’un des apôtres d’une religion monothéiste, nous voilà arrivé à l’Homme, plutôt qu’à une divinité …. non ce n’est pas une hérésie, tout au plus un recadrage, pour moi, qui place l’Homme face à lui-même, et ce n’est pas un cadeau .. face à son miroir qu’il ne peut éviter, à un moment ou à un autre. Cela n’est-il pas aussi une « religion » (du latin « relier ») entre toi et toi , comme entre moi et moi ?

Et puis la descente en soi n’a-t-elle pas pour but véritable de découvrir la parcelle de lumière qui luit dans nos ténèbres …

Lève toi et marche ! Les pieds foulant la poussière, la tête frôlant les étoiles nous voilà, toi comme moi, ensemble sur le chemin de cette quête qui nous mène du sable de notre infinitude à la voûte étoilée infinie qui résonne au diapason avec notre souffle d’éternité …

Chris

octobre 6009

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Digression …. musicale 10 octobre, 2009

Posté par hiram3330 dans : Digressions , ajouter un commentaire

 

 

 

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Balai 4 octobre, 2009

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaire

Balai

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Ustensile si banal qu’on ne s’interroge même pas sur lui, sa naissance, son évolution, son utilisation, ses dérivés, en résumé on ne le voit plus … et on évite de s’en servir …. soi même.

Il est vieux … ou plus exactement il est âgé, il semble provenir de « nos ancêtres les gaulois », il faudrait demander à Astérix …. mais l’origine sémantique pourrait être issue de « genêt », cette plante connue (en gaulois : balatno), ça ne nous rajeunit pas ma bonne dame.

Cet objet est simple : un manche comme ….. non je plaisante là, un manche donc dont le bout est garni en règle général de ce que l’on peut appeler des « poils » (fibres végétales ou synthétiques), plus ou moins longs, plus ou moins rigides, plus ou moins .. en somme une brosse en quelque sorte.Tailles et usages diffèrent .. on y reviendra sûrement.

Voilà donc l’objet, le balai ….

Mais qu’est-ce qu’un balai sans quelqu’un(e) qui l’utilise ? Rien ! Un objet un zeste baroque, abstrait, qui sait artistique .. mais un ustensile inerte, inutile apparemment, rustique, et même un peu curieux. Est-il nécessaire d’un rappeler l’usage, quotidien en principe ?

Il est amusant de penser que cet article sert à poursuivre les moutons, tel un loup, d’ailleurs il existe aussi des têtes de loup dont la fonction est  la chasse sans merci aux arachnides et autres argyronètes … on se croirait dans un zoo, dans une esquisse d’arche de Noé .. en miniature tout de même, faut pas abuser.

Or donc un balai, quelqu’il soit, ne peut vivre sans une main, une paire de mains, pour l’animer !

Il s’agit là, si je ne me trompe pas, d’un couple … voire d’un trio, qui sait même plus .. si affinité.

Soudain me revient en mémoire, c’est un signe typique d’alzheimer, une phrase en phase ici : « tu es poussière et tu redeviendras poussière » … C’est bien cela … Je suis au coeur du sujet !

La poussière.

Après les moutons bêlant, j’en arrive à la poussière …. ce résidu de sommets himalayens confit d’acariens monstrueux autant qu’invisibles à l’oeil nu, oui l’impudique est nu ..  ça grouille et fourmille en tous sens dans la poussière ; si tu veux éviter le traumatisme et les cauchemars à répétition … pense à autre chose en faisant ton ménage !

En plus elle va venir chatouiller tes naseaux et irriter tes alvéoles pulmonaires … nonobstant les yeux rougeoyant et humides, et je te cause même pas de tes fringues qui vont grisonner. Et la transpiration hein ? Tu va ruisseler, te répandre en fondant, il va falloir quérir une serpillière pour nettoyer ta trace éphémère.

C’est terrible et terrifiant !

Qui sont ceux et celles qui oeuvrent avec cet engin à l’origine immémoriale ? On les nomme diversement selon l’humeur et l’hypocrisie … car s’ils sont utiles, il doivent être invisibles et ce sont eux qui ôtent, souvent, notre propre m…. si je puis dire et cela on ne supporte pas de le voir ….

Les femmes sont des femmes de ménage .. les hommes sont des agents d’entretien …. Oui c’est comme ça, déjà là une différence existe relative au sexe, en terme générique ne vas pas fantasmer encore !

On a trouvé encore mieux : ce sont des technicien(e)s de « surface » ! ça t’en bouche un coin non ?

Parfois, avec un brin de dérision amusée, certaines d’entre elles se nomment » des serpiologues » , oui des « serpiologue » note ce barbarisme d’une clarté aussi brillante que les surfaces après leur passage ….

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Serpiologue.

Drolatique comme mot nouveau .. et inventé par elles mêmes, oui celles que souvent tu ne vois même pas alors que tu vaques à tes occupations importantes, tellement d’ailleurs que les miettes de ton sandwich, les gouttelettes de ton café, les papiers usagés de tes préoccupations intellectuelles jonchent le sol autour de toi et tracent une traînée qui salit ton ombre derrière toi, et tu ne te retournes surtout pas ..

Tu ne ferais pas le dixième du quart du tiers de la moitié de tout cela chez toi ! 

Serpiologue.

Bidonnant ce terme novateur .. et crée sur le tas, oui sur le tas .. celui des déchets qu’il faut faire disparaître, des poubelles à vider, des lavabos à astiquer, des chiottes à décrotter aussi … et sans se plaindre bien sûr, chacun son boulot .. toi tu penses, elles elles astiquent ; il en faut pour tous .

Serpiologue.

Bien sûr existent les aspirateurs, les cireuses, les … les … mais résistent à tout cela les balais, les serpillières, les éponges, les gants plastique qui n’évitent pas les blessures aux mains, les gerçures, les ongles cassés …. Non ne crois pas qu’il s’agisse du « Zola » des siècles passés .. c’est encore la réalité de ton quotidien sur lequel tu fermes les yeux.

Balai.

Balai brosse, à franges, espagnol, mécanique, balayette, que d’espèces qui ne sont pas en voie de disparition .. on n’arrête pas le progrès …. ni la poussière, ni la saleté, ni …..

Mais d’autres balais existent …. ceux de la danse par exemple, le plus smart de la catégorie (ah bon ça s’écrit pas pareil …?!) celui qui est publiquement reconnu comme un art, qu’il soit classique ou moderne, antique ou contemporain. Marrant que l’on puisse passer de l’un à l’autre phonétiquement comme un entre-chat sur les pointes  .. et sa cousine, la danse du balai, tu connais non ?

La voiture balai qui a des balais pour effacer l’eau de son pare-brise … est un dérivé … polluant convenons en, un peu donc antagoniste de fait avec sa propre (c’est exprès ça) dénomination.

Et l’inconscient collectif de jadis, le phantasme d’esprits assez égarés, voire poussiéreux d’âneries putrides : le « balai de la sorcière », tu sais celle qui enfourche le manche (oui je sais … calmes toi) pour aller ainsi à califourchon au sabbat démoniaque .. Il était à l’époque un outil pouvant devenir satanique le balai, peut être est-ce la raison qu’il soit confié aux femmes …

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Enfin le temps a coulé, la poussière du passé aurait du se disperser …. ce n’est pas le cas trop souvent encore. Heureusement il y a eu quelques expressions des plus plaisante à son sujet, je t’en rappelle quelques unes, pour le sourire ..

Donner un coup de balai : ce n’est pas que .. nettoyer classiquement, c’est « faire le ménage » en de nombreux domaines .. pourquoi pas dans nos à priori ?

Avoir un balai dans le … « fondement » :  j’essaye de rester un peu correct, je suis naïf je sais, mais cette expression là est parlante, criante de vérité, sauf que  le balai n’a pas son usage originel, même s’il est ici original …

Être un manche à balai : ça c’est pour ceux et celles qui abusent de WW … suivez mon regard !

Être raide comme un manche à balai : non, reste zen, il s’agit d’une attitude générale de rigidité morale et/ou physique (mais pas localisée la rigidité ..).

En tout état de cause, il faut bien remarquer que partir d’un objet somme toute banal peut nous faire couler vers des confluents des plus surprenant. Et l’esprit humain est suffisamment tordu pour dévoyer les sens usuels de toutes tâches .. y compris du ménage bien sûr.

Crois-tu que ces quelques mots apparu sur l’écran du ton écran soient ridicules ? Sous couvert d’une randonnée bizarre, bouffonne voire même burlesque (merci de ta mansuétude), n’est-il pas nécessaire d’aller face à son miroir, pour le nettoyer lui aussi .. si tu saisis ce que je veux dire …

Pour ma part ce que j’aime est la poussière des étoiles, telle que je peux l’observer en levant les yeux, mais en faisant attention de là où je pose mes pieds … car même si ça porte chance …..

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Chris

octobre 6009

 

 

Distance 1 octobre, 2009

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaire

Distance

Intéressant et surprenant ce mot, ce terme, ce concept quand on vient à y songer, sereinement, car il est double, double dans son acceptation usuelle, double dans sa compréhension immédiate, double ….. c’est un Intervalle !

Intervalle entre des points (deux au moins), intervalle entre des moments (deux au moins) : intervalle donc spatial et temporel …

Intervalle … sommet d’un triangle en fait … « un » qui vient  fermer les « deux » autres … et c’est donc un « trois » … car l’intervalle n’existe que par la présence de « deux » points.

Étrangeté de l’intervalle ….. il est sans bornes, il est ce que l’on veut, il est juste « entre » …

La distance, elle, est conventionnelle, elle va du milliardième de micron, notamment, à l’incommensurable des années lumières …. c’est pas rien, mais qu’est-ce ? Des conventions, te dis-je ! Tu es un humain, il y a ce que tu touches, ce que tu vois, ce que tu sens, ce que tu imagines, et surtout il y a tout le reste ….. et dans ce reste il y a la distance.

Oui je sais, comme moi d’ailleurs, tu as un compteur kilométrique à ton véhicule, une montre, des moyens divers de mesure, mais sommes nous plus avancé pour cela ? Hein, je te pose la question ?! Tout cela est bien joli, mais la distance persiste ..

Bon alors cette distance, qu’en est-elle exactement pour toi ?

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Pour moi elle est multiple, compliquée dans le fond, capricieuse aussi, sans « consistance » selon les cas, redoutable parfois, inexistante dans les meilleurs des cas, infinie …. car souventefois incalculable ….. paradoxalement.

La distance est du « temps » ….. si, si, regarde Einstein, enfin comme moi … sans vraiment comprendre .. tout. La distance c’est du temps, quand tu regardes la voûte étoilée, tu observes la lumière d’étoiles lointaines, si lointaines que cette distance t’est inimaginable car hors de ta réelle compréhension. Et bien cette lumière a mis des durées elles aussi inimaginables à venir percuter tes yeux, ton cerveau, ton neurone abasourdi.

Mais alors distance et temps seraient d’une même fratrie ….. et le temps qu’est-ce ? Si je ne m’abuse, j’ai l’illusion d’un maintenant .. mais c’est déjà hier cela, en fait, c’est demain qui, fugitif, s’évapore dans le hier …. mince, moi qui croyais être vivant dans le présent.

J’hallucine !

Le présent est illusion, la distance élastique pour le moins … et moi dans tout ça que suis-je ?

Restons calme, zen et serein !

Partons d’un point. Au moins on est à un point de départ .. il existe en principe, j’y suis, bon où vais-je ?

Une idée effleure mon esprit, soudainement, c’est une phrase qui jaillit avec force et vigueur d’un coup : « loin des yeux, loin du coeur ». Bizarrerie de l’association d’idées (et oui il en faut au moins deux .. là aussi), ces mots si ouïes tintent et résonnent à la partie du raisonnement qui s’évapore sous cette charge imprévue.

Ces mots viennent mourir sur la grève de mon clavier …. sans force, sans rouméguer, naturellement quoi.

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Cette association « physique », semble-t-il, est pour moi fallacieuse .. comment mélanger deux sens (oui là aussi deux), un réellement physique (si on peut dire …) la vue, avec un second ici symbolique (le muscle cardiaque) dont tu sais aussi bien que moi la signification en ce cas là.

Comment puis-je associer ces termes aux concepts si éloignés de facto ? L’esprit humain est bourré de cocasseries paradoxales qui peuvent laisser pantois .. Une mixture nait de cet assemblage pour le moins hétéroclite. La distance se dix sous, on brade ….

C’est comme le point de « départ » … il va où et comment, tout droit, en zigzags, en pointillés, en méandres, par dessus dessous .. et je te cause même pas du point central et créateur du cercle !!! Tous ces points existent-ils vraiment …. et celui créateur du cercle il vient d’où, il fait quoi, quelle distance en résulte : une égalité appelée rayon, une autre diamètre, mais .. il clos également une distance alors prisonnière, et j’aime pas .. libertaire que je puis être.

La distance.

De quoi à quoi, de quand à quand, de où à où … c’est musical tu trouves pas ? Et oui dès l’instant (unique) où l’on commence à laisser sans bride une idée, elle se dédouble, elle croit et gonfle, elle se scissipare, se segmente, elle part dans tous les sens, dans toutes les directions, dans tous les coins, elle dégouline par la moindre ouverture … schizogamie !

La distance roule à toute allure dans des chemins inconnus allant de rien à nulle part …. folie de la vitesse d’une lenteur désespérante, rejoindre un but en démarrant d’une base ne veut plus rien dire en terme de distance … d’autres concepts éclosent ci et là lors de ce déplacement désorienté.

Es-tu lecteur de science fiction et d’anticipation ? Les deux n’ont pas le même sens …. mais dans les deux (encore ..) genres de littérature, il est fait référence clairement à « l’espace-temps » .. ça m’a toujours intrigué ce truc que j’ai mis très très (durée …) longtemps à saisir au moins partiellement, comme quoi les « romans » ne sont jamais quantité négligeables.

Entre la science fiction et l’anticipation il y a, à mon avis, une distance ….. elle est temporelle si j’en juge selon ce que j’ai pu apprendre, par les études et par la vie …

L’imagination, parfois un peu débridée, voire carrément déjantée, de l’auteur part sur des sentiers inconnus aujourd’hui (c’est à dire hier déjà), là est la science-fiction, ces aspects n’existent pas dans notre présent fugace .. il n’y a qu’à regarder notre passé proche. Et puis un jour (une nuit aussi bien) les « progrès » font que …et l’imagination de hier, la science fiction passée devient de facto une « anticipation » et toc !

A lire les élucubrations issues de mon neurone principal rechapé, tu te dis « nom d’un chien où suis-je ? » , « où vais-je » ? Tu te sens pommé dans le labyrinthe des méandres tortueux de mon imaginaire ricanant .. et pourtant. Il me semble, à moi, que « tu ne tiens pas la distance » … et re-toc !

La distance est relative !

Si j’ai faim, la distance entre le met et le gouffre de ma bouche est grande, si je n’ai pas faim, je m’en fous … et re re toc ! Mais la relativité fut démontrée, enfin pour ceux qui peuvent suivre, par un dénommé le bien nommé Einstein. Le « bien nommé » car en teuton, Einstein se décompose comme suit : ein – un(e) stein – pierre …… d’où la fameuse phrase si célèbre et hors du temps « c’est sur cette pierre que je bâtirai … » et là, miracle, la relativité temporelle est limpidement démontrée.

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Tu ne me crois pas …., tu ne me crois pas ? Tu ne me crois pas !

Incrédule !!!

Pourtant on dit, on chuchote que cette phrase serait issue d’un vieux bouquin appelé « Bible » … qu’on date d’au moins …. sinon plus, mais sous réserve tout de même. Le gugus Einstein, lui, il date du vingtième siècle, comme tu peux remarquer c’est pas kif-kif comme date ; et pourtant la « Bible » et « Einstein » se rejoignent non ?

Je te sens septique (non pas comme la fosse voyons), mais la distance est relative, et comme une respiration elle semble varier cycliquement en fonction des limites de l’intervalle itou ; par ailleurs il me paraît, avec l’âge, que cette variabilité de la distance provient de tant de facteurs que la théorie d’Einstein peut sembler relativement simple dans le fond.

Oui .. ce n’est pas simple, il faut savoir garder ses distances avec les réflexions, et les errements, sur ce sujet si mouvant, voire émouvant .. pourtant ce concept de « distance » est utilisé sans cesse par chacun d’entre nous et collectivement . Ne dit-on pas par exemple que les progrès scientifiques ont raccourci les distances ? Dois-je en déduire que les progrès scientifiques sont la guillotine saucissonnant la distance ?

Nous voilà maintenant dans l’expectative …. c’est que d’être dans la ….. oui c’est facile, ça au moins c’est facile mais cela me permet de prendre un peu de distance avec le sujet qui me taquine ici.

Distance et temps.

C’est quand même pas banal comme sujet, on démarre en se disant « fastoch », et puis, et puis le temps s’évade, la distance se dissout et on reste perplexe face aux diverses images qui se heurtent dans notre crâne à l’instar d’une bille de flipper.

Il faut du temps …. pour tenir la distance .. c’est un peu renverser la vapeur mais ce n’est pas faux finalement.

Peut être m’y suis-je pris comme un manche, je n’ai pas du bien choisir les points à relier pour évaluer la distance à parcourir dans des temps raisonnables … ou alors la distance a changé sans me le dire la coquine, il est grand temps de réagir à ce genre de provocation quelque peu moqueuse en définissant moi même LA distance et en choisissant LA durée du temps !

Plus d’hésitation, je ne tergiverserai plus sinon …

distance.jpg

Bien, le point de départ va être une étoile, une de celles qui clignotent dans le velours de la nuit, une belle comme une petite pierre précieuse ….. c’est une étoile car les astres eux ne clignotent pas, hé oui c’est comme ça. Le point d’arrivée, disons une pulsation d’un coeur qui se s’accélère sous la pression de ce clignotement, qui se met au diapason …

Le lieu … l’Univers, là où même la distance s’évapore, disparaît,  s’esquive, se dérobe, s’éclipse …..se volatilise et se perd dans la lumière chaude de ce regard, autre, qui se moque du temps car il n’existe pas, ici et maintenant …

Le lieu a avalé le temps, l’intervalle n’existe plus, la durée est figée et pourtant la sarabande des galaxies se poursuit dans la voûte étoilée qui couvre cet instant magique,

et j’aime …

distance4.jpg

Chris

octobre 6009

 

 

 

 

 

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