Sourire 24 janvier, 2010
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 3 commentairesSourire
Grimace faciale positive, pourrais-je dire avec un peu d’amusement .. mais pourquoi pas dans le fond. C’est bien d’une grimace dont il s’agit, d’une torsion faciale …. mais il est vrai également qu’elle se définit principalement par un mouvement ascendant des coins de la bouche, accompagné d’un plissement des yeux. Voilà donc pour la technique physique, à quoi en sommes nous donc réduit ma bonne dame …
C’est humain comme manifestation, mais est-ce toujours sincère ? Voilà une question qu’elle est pas mauvaise …. un sourire peut-il n’être pas sincère .. et si oui comment s’en apercevoir ?
Un sourire plein, ou un demi sourire, voire pour les plus .. un quart de sourire, bref, on découpe le sourire me semble-t-il, mais comment ? Comment peut dire quantifier de la sorte cette expression faciale, en principe humaine, qui est perçu tant par soi-même que par autrui ?
Je m’interroge …. et même je t’interroge toi !
D’un coup plus l’ombre d’un sourire je vois …. (un sourire aurait donc une ombre ..?), le mouvement des coins de tes lèvres est descendant, tu fais la moue, voire même un rictus pas « jojo » je dois te le dire … Et oui, je t’interroge toi ! Croyais-tu rester embusqué derrière ton écran (même pas plasma ..) à poursuivre paresseusement les mots que mon clavier a posé lors d’une crise de danse de mes doigts ….
Vi, un sourire est entier, ou morcelé, mais sa sincérité est sujette à discutions quelquefois alors .. alors comment déterminer le degré, ou plutôt la vérité de ce signe qui part des lèvres, du coeur … mais qui peut être froid, glacial aussi, et sais-tu comment le percevoir ?
Les yeux !
Le regard !
Là, pas de simulacre … pas de simulation ….. pas de .. ton regard éclaire le mien bien plus que des paroles verbales et qui s’envolent, et se dissolvent dans l’air, et s’évanouissent dans les brumes des bafouillages …. tes yeux, eux, parlent sans pouvoir se cacher.
Sourire est une belle chose, une lumière qui s’éclaire, un instant qui se fige dans la beauté, un visage qui se découvre au plus profond, une personnalité qui se dévoile, une goutte de magie, une larme d’éternité, un soupçon d’harmonie …. parfois un prélude à … un rire qui va venir cascader en plus.
J’aime à voir naître cette clarté qui efface les nébulosités des soucis, qui éponge les perles du chagrin, qui évapore le brouillard de l’angoisse, qui vient déclencher le mien de sourire, de regard à regard, au delà des mots, faibles, par une osmose instantanée.
Et puis, et puis il s’ancre dans ma mémoire, il se dépose dans mon coeur, il recouvre mes propres grisailles, il ravive l’humeur bonne qui est indispensable à chacune de nos journées, il m’enrobe …. j’aime.
Lorsque, seul, j’y songe mes yeux vont le quérir là haut, bien haut, très haut au plus profond de l’azur .. là où nichent les étoiles complices qui renferment tant et tant de ces sourires comme un coffre plein de trésors qu’il me plaît, comme Picsou, de malaxer en ma mémoire pour en extraire, encore et toujours, ces étincelles jamais éteintes …. ces paillettes qui débordent, quelquefois, de ton visage qui est toujours en moi, qui telle l’étoile du berger guide mes pensées souvent.
Je m’égare, je me disperse, je divague … Non, une des forces d’un sourire est d’ouvrir une foultitude de portes en nous, en notre coeur, en notre esprit, en notre humanité … Cette clarté est une portion, une partie, une parcelle, une facette de la Lumière ….. cette clarté qui illumine soudain ton visage, ton regard, ton être m’est un précieux cadeau que je sais, aujourd’hui, déguster et savourer en te le rendant … plus justement en le partageant avec toi.
Accompagné en plus d’un clin d’oeil complice, introduction à un éclat de rire, à un « fou » rire (cette folie est un délice ..) ton sourire me donne force et vigueur par sa sincérité et sa spontanéité … j’aime.
Pas besoin de sons … de paroles … la communication est immédiate, profonde, riche. Ce partage sans temps et sans lieu me fait aller …. ailleurs, dans un monde autre que je ne sais définir, mais que j’ai appris à apprécier car il est celui d’une plénitude que j’aime.
Je ne sais même plus quelle couleur sont dans tes yeux en ces moments si privilégiés .. qu’importe d’ailleurs, c’est à la fois de l’or et de l’argent qui fondent dans cette luminosité où surnagent et pétillent des diamants …. m’y perdre en partageant … j’aime.
Alors, lorsque la solitude me rend nostalgique, quasiment triste …. irrésistiblement c’est vers la voûte étoilée que je fixe mon attention rêveuse, et dans ces multitudes d’escarboucle je distingue ta silhouette et goûte encore et toujours à ton sourire qui sait si bien déclencher le mien, s’y enrouler, s’y fondre ….. et qui me manque.
Chris
janvier 6010
Mirage 19 janvier, 2010
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireMirage
Un mot qui trompe nos sens tel est ce terme qui vient soudain à mon esprit, avec force, vigueur, douleur aussi.
Normalement c’est un effet de la chaleur qui fait onduler l’onde, qui déforme la vision, qui transforme, ou plus justement qui déplace des images virtuelles, et ce bien avant l’invention de la « télé » et de la « toile » ….
Phénomène étrange qui perturbe et trompe notre perception visuelle, qui fait miroiter un présent inaccessible, en réduisant les distances, un effet « magique » comme pensaient probablement nos ancêtres, lointains peut être .. mais loin .. d’être bêtes.
Effectivement comme un prestidigitateur, plutôt qu’un magicien, la chaleur s’amuse à nous berner, à nous entraîner vers la fugacité d’une virtualité évanescente … en ce cas ci c’est l’image qui vient corrompre notre vision, et non le son du chant des sirènes venant envoûter notre esprit.
Quelle drôle de sensation que de se méfier de son sens de la vue …
La chaleur donc, cette radiation invisible à l’oeil humain, vient par le biais de ses longueurs d’ondes me désorienter en quelque sorte. Me voici incapable de me fier à moi-même …. certes ce n’est pas, dans l’absolu de mon humanité, une découverte.
Tout de même je suis perturbé.
Le plan s’incline, glisse, vertigineusement la vitesse s’accroît et le mirage semble venir me sauter au visage … c’est physiquement impossible ! Pourtant, pourtant tout tourbillonne et me fait perdre le nord … j’avale cette fugace vision, je la malaxe en moi, et … horreur … elle vient se nicher dans mon crâne pour narguer ma rationnalité et mon esprit ….. j’ai la nausée, j’ai le vague à l’âme.
Soudain je n’arrive plus à distinguer le réel du virtuel, le matériel du spirituel, le moi du … non, je ne sais plus où je crèche, où suis-je ? Là, ici, là-bas, en haut, plus aucun repère ne me fixe .. je suis partout en n’étant nulle part …. ma dimension est celle du Cosmos, ma dimension est celle du grain de poussière, ma dimension est …. égarée.
Marécage.
Je patauge lourdement, pataud, dans cet espèce de sable mouvant, de sol spongieux, de glu invisible .. je suis dans les rets de ma conscience, de ma mémoire, de mon moi … là.
Qui a dit un jour … « j’ai fait un rêve merveilleux … », je ne sais plus qui, ni pourquoi, ni même quand, mais je sais que les rêves peuvent être des mirages aujourd’hui, et bien qu’immatériels ils se brisent et blessent, profondément.
Je n’arrive pas à me dépatouiller de cette bouillaque qui colle mes pieds, qui paralyse mes pensées, qui grignote mes souvenirs, qui éteint mes rêves.
J’étouffe.
La paralysie gagne du terrain dans ce terrain qui n’en est pas un, paradoxe de cette vague lente, mais si puissante, qui semble venir me cueillir, me recouvrir sur la grève des lambeaux d’hier.
Un maxime me revient .. « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut » .. terrible ça, en plus du mirage qui éclate, c’est le ciel qui explose en une multitude d’éclats dégringolant, telles d’impossibles étoiles filantes.
Ressac.
La marée des mirages, du mirage va se retirer … ce sera le ressac, que va-t-il rester sur le sable, sur les galets humides et salés ? Les vagues vont dissoudre les derniers reliefs et haillons, les vaguelette vont lisser la plage, les traces seront absorbées …. les traces visibles, pas les autres ….. les autres .. mektoub !
Explosion, implosion …
Une étoile éclate en cent huit morceaux acérés, le ciel est griffé de ces larmes de feu qui vont se consumer et s’éteindre dans la cendre et le sable du désert des mirages, ne laissant que des cicatrices béantes comme sur le visage grêlé de Séléné livide.
Comment faire et réagir face à cette disparition … pourtant un mirage, ça n’existe pas .. alors comment peut-il disparaître, ce n’est qu’une illusion d’optique, ce n’est qu’un soupir d’un rêve, ce n’est qu’une goutte de bonheur, ce n’est … plus rien d’un coup, d’un coup de massue, d’un coup …. soudain, inattendu, tuant.
Et ça tourbillonne, et ça vibrionne, et ça éclate comme un feu d’artifice, oui un feu plein d’artifices apparemment .. naïveté que de se raccrocher à un mirage, cette fausse image …. naïveté oui.
Étrange comme le regard embué qui tente de fixer une voûte céleste ne discerne là, maintenant, non pas un dais étoilé, mais une flaque qui coule en effaçant, en dissolvant ce mirage et en laissant des traînées un zeste rougeâtres, comme les sillons de larmes qui roulent muettes, cachés par l’obscurité d’un ciel grimaçant.
Chris
janvier 6010
Digression … L’apprenti sorcier 16 janvier, 2010
Posté par hiram3330 dans : Digressions , ajouter un commentaire
Crépuscule 12 janvier, 2010
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaireCrépuscule
Instant intemporel où l’hésitation du temps semble vaciller entre jour et nuit, entre orient et occident, entre …
Entre « chien et loup » en est une expression imagée, entre ces deux canidés aux crocs redoutables, tel le balancier d’une antique pendule, le « temps suspend son vol » … en apparence.
Allons nous passer de Midi à Minuit, comme tous les jours, comme chaque fois que Râ se décide à plonger dans l’immensité de l’horizon qui flamboie de cette chute … en apparence.
Mais là, je ne verrai pas distinctement ce phénomène aussi merveilleux que naturel, merveilleux car naturel … les cieux croulent sous la charge des nuages, qui courent comme le vent qui fonce sans limites … en apparence.
La vue est brouillée, comme l’azur assombrit, comme cette vision lointaine où s’engouffrent brouillard et larmes du ciel … je frissonne.
Instant intemporel où l’hésitation du temps semble vaciller entre jour et nuit, entre orient et occident, entre …
Sol est avalé, loin là bas, par cette ligne qui s’efface sous les assauts du ruissellement d’une tristesse aussi présente et prenante que le spectacle de ce crépuscule blêmissant à peine, à peine …
Bizarre que de ne voir, de n’apercevoir que des lueurs fantomatiques d’une voûte étoilée qui se dissimule maintenant, se drape dans un suaire grisâtre d’ondées en suspension.
Même Séléné semble s’être figée dans l’abri de ces vagues humides qui galopent, folles, comme une immense fantasia un peu sinistre.
Mais où sont donc réfugiés les diamants qui décorent, d’habitude … d’habitude, la dais d’un bleu profond, d’un bleu paradoxalement chaud, d’un bleu qui sied à mes réflexions, et non ce bleu à l’âme que je devine, tapis, apeuré, anxieux là haut, plus loin que mon regard bloqué ce soir.
Instant intemporel où l’hésitation du temps semble vaciller entre jour et nuit, entre orient et occident, entre …
Crépuscule tu m’écrases ce soir du poids, du poids de ton appétit qui aspire en un maelström ces myriades que j’admire, que j’admirai jusqu’à aujourd’hui, en esquissant un sourire en réponse à ceux que je devinais, confiants … Je suis triste.
La grisaille grignote inexorablement la rougeur sanglante qui auréole l’ensevelissement de l’astre de lumière .. L’empyrée moutonne comme sous les coups de boutoir de mon coeur qui veut s’échapper et fondre dans l’ailleurs de l’horizon … Je suis triste.
Que faire devant ce passage, ce devenir qui me rebute et me contrit .. comment pouvoir résister a ce gouffre qui paraît s’ouvrir et béer en m’attirant à lui par la seule puissance des souvenirs qui semblent fondre à son contact, comme s’ils carbonisaient instantanément à la vue de cette lumière qui se meurt malgré l’averse qui surgit.
Crépuscule tu m’asphyxie des miasmes sulfureux qui jaillissent dans la lutte de la Lumière contre la Ténèbre, d’aujourd’hui contre demain, du sourire contre les pleurs, de la voie lactée contre le trou noir .. cette lutte est difficile, pénible, blessante, épuisante.
Instant intemporel où l’hésitation du temps semble vaciller entre jour et nuit, entre orient et occident, entre …
Tous les « jours » il en est ainsi.
Rythmé par les équinoxes et les solstices, les phases lunaires, la ronde sans fin des galaxies la lutte jamais ne finit .. parfois un équilibre fragile et précaire s’établit .. fugace.
Mais peu m’importe ici et maintenant cette mécanique céleste qui se déroule et s’entrechoque à mes souvenirs, déjà des souvenirs, d’un temps jadis, déjà jadis .. et je suis triste comme un pierrot la lune au visage plâtreux où glisse doucement une perle salée qui va s’évaporer ne laissant que des cristaux amers.
Pourtant, pourtant que les étoiles peuvent être belles et complices dans le secret de confidences murmurées muettement, là où les mots n’existent pas, n’existent plus …
Chris
janvier 6010
Mektoub 9 janvier, 2010
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaireMektoub
Expression du destin, fatalisme oriental, que de sens dans ce mot de sept lettres qu’on l’on entend si souvent, y compris dans nos contrées occidentales ..
Mektoub : « c’est écrit » en est la traduction la plus usitée, « tout est écrit » en est une autre peut être plus proche littéralement … » tout est écrit, mais pas dit … » en est probablement la plus juste dans l’esprit qui peut présider à ce mot qui est à lui seul une expression complète, toute l’expression d’une vision de vie.
Apparemment c’est un grand principe coranique qui, dans le fond, n’est pas aussi fataliste que ça … apparences et illusions vivent partout, et en tous temps ..
Oui, c’est écrit … mais comment, où, pourquoi ?
Comment, en est le mystère premier … au crayon « papier », celui que l’on peut gommer .. à l’encre, celle que l’on peut laver .. en grignotant une planche avec un ciseau à bois .. un burinant une pierre avec un ciseau et un maillet .. en sculptant telle ou telle matière de la nature .. en réfléchissant, méditant, pensant …. qui sait ?
Le lieu lui est indéfini, d’aucuns disent infini .. un peu comme s’il était nulle part et partout, comme s’il était matériel et spirituel, comme s’il était là et ici, urbi et orbi, en nous très certainement ….
Pourquoi ….. éternelle question de l’humain qui, curieux, s’interroge et interroge autrui sur lui-même et son devenir .. terrible que de se questionner sans savoir à qui poser les questions. Cela est-il une esquisse de réponse à la création, humaine, de « divinité(s) » servant de repère, virtuel, à une angoisse physique et métaphysique ?
C’est tout de même terrible ce mot Mektoub signifiant c’est écrit ; il peut angoisser, terrifier, confisquer des pans entiers de l’humain, être une arme sans parade dans des mains fanatiques, un carcan esclavagiste pour des esprits faibles, une horreur …..
Mais est-ce ainsi que l’on doit, que l’on peut l’appréhender .. en lui même il est neutre, ni bon – ni mauvais, il « est » et ce n’est que nos interprétations qui le corrodent ou le magnifient.
Curieusement c’est un concept issu du Coran (une des trois religions du « livre »), à l’instar du « Verbe »/ »Parole » issus eux aussi de ce que l’on nomme « religion ». Et le pseudo fatalisme en découlant pour la majorité de la population (profane) est devenu intimement lié à « l’arabe » comme si l’islam était un concept .. géographique matériel. Glissement assez étrange dans le fond ….
Alors ce qui « est écrit » , comment le ressentir hors les acceptations connues, banales, qui sait superficielles et quelque peu erronées ….
Et si ? Et si ! Et si on imaginait autrement, différemment, en sortant de la routine des habitudes venant dont ne sait où .. si, si le chemin écrit (puisqu’il s’agit de cela) était multiple, multiformes, parsemé d’embranchements, de croisements, d’autres chemins de traverses ?
En quelque sorte pouvons nous envisager une multiplicité d’avenirs écrits, simultanément, avec comme possibilités d’aiguillages notre choix d’être humain … Ou d’une autre manière l’avenir est-il pluriel ? En fait ne nous est-il pas intime, en notre corps, en notre coeur, en notre esprit …
Mektoub est gravé dans le secret de notre être, qui sait s’il ne s’agit pas d’une autre facette d’une « Parole perdue », ou du moins égarée devant notre regard d’aveugle.
Mais « c’est écrit » suffit-il ?
Que nenni !
L’écrit, sous toutes ses formes graphiques n’est pas suffisant … il faut, pour vraiment créer » énoncer le son » ….. il faut que le champs vibratoire agisse réellement sur la matière indifférenciée, il faut « nommer » dans le formes pour que le chaos s’organisât un tant soit peu … « ordo ab chao » …
Et lorsqu’un croyant en l’islam ajoute à « mektoub » .. « inch’allah » sait-il ce qu’il énonce ainsi ?
Fait-il appel à une/la divinité ou bien, inconsciemment, tente-t-il d’activer la parcelle qui est en lui et qui luit dans ses ténèbres ?
Curieux tout cela, je te sens dérouté et dubitatif .. Pourtant si tu as la curiosité d’aller voir ailleurs, de réfléchir par toi même, de chercher .. tu trouveras en toi ce qu‘il y a de gravé, il te restera a le « dire », il te suffira de le « dire ». Je sais … c’est extrêmement difficile, il faut dépasser ses propres dogmes et certitudes, il faut dépouiller et abandonner « le vieil homme », il faut du temps, beaucoup, une vie n’y suffit pas … mais en avons-nous qu’une ?
Ainsi « c’est écrit » … tout serait donc écrit dans un livre universel et intemporel ….. mais la « divinité » pourrait-être nous même par notre choix d’un futur, d’un avenir, d’un demain. Le choix reste humain, mais l’humain reste-t-il seulement humain ? Je me retrouve dans une sorte de labyrinthe guère éclairé, sinon par une pâle lueur, là bas, loin, devant, au dessus, en dessous, au delà …. et un labyrinthe, ceux que je connais par les bâtisseurs de cathédrales et d’églises, n’ont qu’un chemin unique pour aller de l’extérieur vers l’intérieur, du macrocosme au microcosme, de moi à moi. Paradoxe détonnant ne crois-tu pas ?
Étrangeté de la pensée humaine : partant de Mektoub (c’est écrit), il est possible d’en arriver à la divinité de l’homme ; partant d’un mot né dans un écrit religieux, en creusant la terre, en soulevant la poussière, en soufflant sur la braise …. nous voici évoquant la possibilité que le dieu soit en nous et non dans l’écrit.
Idées divagatrices d’un mécréant …. élucubrations sans bornes .. propos d’un impie .. athéisme militant .. Plutôt tout simplement ressenti d’un homme libre, ni athée stupide, ni irréligieux combattant. Un cherchant, curieux de tout, en quête de rassembler ce qui est épars au delà de tous dogmes … pas facile.
Et bien moi quand je « dis » mektoub, c’est toujours en ayant le regard fixé vers la voûte étoilée : sur les étoiles de la voie lactée, celles que je discerne dans ton regard, celles que je peux découvrir en moi ….. c’est ainsi : Mektoub !
Chris
janvier 6010
6010 1 janvier, 2010
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaire6010
C’est ainsi que je compte !
Ce nombre millésimé me plaît, c’est le plus important … et il me parle, directement, au-delà des chiffres qui le composent, au-delà de la cocasserie qui t’étonne et t’amuse un peu.
Tu vois si on change 2010 par 6010, après addition des chiffres de chacun, on change 3 par 7 n’est pas surprenant ?!
Bon je sens que tu t’en moques un peu beaucoup, ta curiosité ne va pas jusque là .. mais tu restes intrigué par ce nombre qui t’interpelle car il est visiblement symptomatique d’une curiosité qui taquine ton bulbe rachidien, comme un moustique agace ta soirée d’été.
En fait ma liberté, comme la tienne d’ailleurs, serait de choisir nous même la date, le millésime annuel que nous voulons, que nous préférons, que nous souhaitons pour telle ou telle raison. Cacophonie vas-tu rétorquer immédiatement …. certes ! Mais crois-tu que le millésime soit identique pour les 6 à 7 milliards d’êtres humains de notre sphère bleutée ? Eh bien non ! Rencardes toi plus et tu verras que l’année est quelque peu versatile dans son chiffre …. tout comme le « jour de l’an » en plus ….
6010
Je trouve que c’est une bonne année en perspective que celle là qui débute par un 6, le six a des interprétations intéressantes …. bien entendu il ne faut pas qu’il soit triplé pour en arriver à 666, l’affreux chiffre de la Bête. Encore que …. c’est à creuser ce bidule aussi, on doit pouvoir avoir quelques surprises ici en l’occurrence .. ce n’est pas halloween (source celte dois-je te rappeler) …. c’est en rapport avec le Diable … et le diable est complexe, penches-toi donc à un de ces moments sur ce sujet assez passionnant par ailleurs.
Et puis reconnaissons que 6010 fait bien plus riche que 2010 .. n’as-tu pas noté que tout augmentait ? Tes impôts, les prix, la c….. ambiante, ton poids (si si) et même ton âge (damned !), alors tant qu’à faire pourquoi pas un millésime ? Il faut savoir s’accorder un plaisir innocent de temps à autre, et même de temps à moi.
D’abord te reconnais-tu chrétien ? Car 2010 est directement lié à la chrétienté, à ses légendes, ses dogmes, sa littérature, ses épîtres quelque peu trafiquées, d’aucun dirait que c’est un intolérable signe d’asservissement à une « idéologie » minoritaire occidentale (heu la Palestine et la Galilée en occident … c’est baroque, mais bon pourquoi pas … sur une sphère planétaire va savoir où est l’Orient par exemple …).
Aujourd’hui est la querelle des minarets … face aux clochers d’églises …. et chacun défend son clocher, et chacun défend ses cloches (et il y en a tant et plus ..), quand à la troisième « religion du livre » …. elle reste prudemment coite dans ses synagogues discrètes …. la shoah est passé par là avec ses cortèges d’horreurs infinies …
Je m’égare ? Crois-tu (croix tue) vraiment ? Le fanatisme humain est une source terrible de sang, y compris ce que l’on nomme, un peu rapidement et sans réfléchir au sens du terme, « religion » …. Pourtant la Liberté n’est-ce pas de laisser chacun, dans son intimité, de « croire ou de ne pas croire » ? Et pour assurer cela la Laïcité n’est-elle point un garde fou parfait …. mais la « laïcité » est un concept si rare dans notre monde dominé par l’intransigeance de la « foi unique et avérée » …..
Il fut un temps, au siècle passé, ou un pasteur noir exprimât un rêve …. ce rêve reste une vision … pas une utopie.
6010.
Laissons donc le Grand Architecte des Mondes poursuivre ses plans, essayons pour notre part d’esquisser les nôtres sereinement, chacun à notre manière, en restant cool et zen comme dirait quelqu’un que je connais bien.
Alors pourquoi ce nombre me diras-tu ?
Pourquoi pas ? Pourrais-je te rétorquer ! N’est-ce pas « ma liberté » de choisir …
Facile, oui trop facile j’en convient (en un seul mot), alors je vais ébaucher quelques pistes, un peu comme on trace une épure, ou que l’on martèle un balustre ……. une sorte de voyage multiple au sein d’un imaginaire un peu débridé, un peu déjanté, un peu ….
Pour cela il faut lire un livre, le plus vieux probablement (encore que ..), le plus lu, le plus diffusé …le plus contesté également, une sorte de testament ancien et nouveau simultanément, n’ayons pas peur des mots, c’est une bible. Quoi, une bible ? Oui une bible …. un beau roman, dans le fond, avec tous les ingrédients habituels : suspense, meurtres, guerres, magie, amour, poursuites, voyages, exotisme ….. tout y est, tu peux vérifier.
Bon mais encore murmures-tu doucement ?
Tu as là un livre reprenant des légendes, des histoires, des mythes, des dieux, des hommes et des femmes, des miracles (avec et sans cour), un genre de résumé un brin massif, et « revisité » dirait-on aujourd’hui, d’avant et d’après la naissance de « qui tu sais » ….. si cela est réel bien entendu.
Et alors susurres-tu impatient ?
Tu as là un livre te décrivant, allégoriquement, la Création du Monde (pas le quotidien) …. oui Le Monde, pas moins que ça, et c’est pas rien non ? Alors tu me suis …. tu peux vérifier si tu le désires ….
Où vais-je en venir marmonnes-tu piaffant ?
Et bien, devinant ton scepticisme incongru, je te dis : « cherche et tu trouveras ! », après tout pourquoi me décarcasser à te mâcher le boulot ? Tu es curieux non ? Alors débrouille-toi ! Non mais …. en plus de lire ce que j’ai Moi écrit, tu voudrais aussi que je te décortique l’Alpha de l’Oméga ? Tu abuses un chouya me semble-t-il ….
Je suis assez adepte du « connais-toi toi-même, et tu connaitras l’Univers et les dieux » … En conséquence il me paraît bon, il me semble bien que tu puisses réfléchir par toi même …. ce que tu lis là (pas la fleur) n’est pas parole d’évangile, n’est pas vérité révélée, parfois il peut s’agir d’une parole perdue ….. mais bon, avec l’aide de « qui tu veux » tu trouveras ta propre explication, n’est-ce pas cela qui compte ?
6010
Ce millésime qui peut te taquiner la comprenette reste abordable car il ne s’agit que d’une addition classique …. mais je pourrais t’indiquer que le « nouvel an », pour moi … n’est peut être pas le jour de la « saint sylvestre » (référence romaine et apostolique) mais je suis un incorrigible enquiquineur et je le sais …. alors on verra ça une autre fois, une autre foi …… mais tu y réfléchiras déjà, tu chercheras dans les poussières du passé-présent, ça ne fait pas de mal.
Mais qu’importe, dans l’instant il faut selon l’usage, la coutume, la tradition, faire et présenter des voeux .. ceux que je formule, pour toi qui lis, est que tu puisses, comme moi, tous les jours (si je puis dire) lever les yeux pour contempler et te perdre dans l’infini de la voûte étoilée ; je te souhaite d’y trouver autant que j’y puise …. qu’il en soit ainsi.
Chris
janvier 6010