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Le Feu – 1 - 20 février, 2010

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackback

Le Feu

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Trois lettres ! Deux voyelles, une consonne ! La symbolique des nombres est toute entière dans ce mot d’une syllabe unique … Fascinant qu’icelui … quelle richesse là !

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On le dit « naturel », on le dit « bénéfique », on le dit « maléfique » .. peu importe les ouïes dire : il Est.

Un premier regard va nous faire croire qu’il n’est pas, justement, mais qu’il naît dans des circonstances, non pas variées, mais strictement définies scientifiquement …. Je suis perplexe.

Le feu c’est de la chaleur, c’est de la lumière également qui se dégagent quand un « matériau » – liquide, gazeux ou solide – entre en combustion en fonction d’un élément supplémentaire : on peut donc dire que le feu est la combinaison de trois substances, un combustible, un autre permettant la combustion et une source d’énergie. Oui Trois là aussi, étrange non ? Et j’irai même jusqu’à décrire …. les 2 premiers à la base et l’énergie au sommet … comme un triangle.

Le feu aveugle, le feu éclaire, le feu est paradoxe …

L’homme fut subjugué par la nature qui produisait du feu par ses volcans, ses éclairs d’orages et de chaleur, ses incendies incompréhensibles, l’astre solaire qui devint vite Dieu – Râ.

Le feu détruit, le feu réchauffe, le feu est paradoxe.

De vaste étendues furent avalée par les flammes afin de devenir agricoles, des brasiers furent enflammés pour repousser les prédateurs et la nuit effrayante, l’astre solaire devint un Dieu – Râ.

Le feu fascine, le feu repousse, le feu est paradoxe.

Rouge orangé, jaune pâle et vif … les couleurs dansantes et brûlantes dévorent le bois qui se tord, pète et noircit … la cendre remplace la Vie, mais la cendre est source de Vie, le noir du charbon est engrais, ainsi le feu est Dieu – Râ.

Miracle ont pu croire nos ancêtres, miracle de la nature, miracle de l’incompréhension humaine face à l’inconnu qui se déclenche seul d’abord, puis par étincelles nées du choc de silex, puis cette flamme timide que l’on protège et nourrit tel un enfant .. le feu est là, il brille  …. comme …. comme …. comme le reflet d’un regard dans le mien.

Miracle ont du croire nos ancêtres trouvant là l’expression d’une divinité réconfortante et ogresse, paradoxale par la bivalence de son existence positive et négative, qui sait si ce ne fut l’épure d’un pavé mosaïque, une copie du soleil qui traversait l’azur de l’orient à l’occident, imperturbable aux pérégrinations des nuées et des ondées …. comme ….comme …. comme le reflet d’une silhouette dans la profondeur de mes prunelles.

Miracle ont cru nos ancêtres adorant désormais la Lumière qui se tord quand la flamme jaillit, droite puis torturée, comme une danseuse de flamenco, éblouissante et pétillante, caressante et réchauffante …. comme …. comme … comme celle que tu es quand tu me tends la main dans un sourire étoilée.

Le feu est une épreuve …

Il débute d’une étincelle, il grignote en rampant comme un serpent tout en s’élevant sous le souffle de l’air, son complice, jusqu’à devenir impétueux, impérial dans sa hauteur et son arrogance, parfois, destructrice. Il se gave d’oxyène, ces molécules qui nous sont vitales, il nous étouffe goguenard avant de nous calciner triomphant.

Le feu est une grâce …

Il purifie ….. il détruit les immondices de la nature humaine, les déchets de la civilisation en folie, les noirceurs de l’âme également. Pas de bûcher, mais un brasier de la saint Jean qui vient lécher, d’une haleine torride décontaminante, la gracile poupée humaine qui l’enjambe d’un pas hésitant.

Le feu est un bienfait …

Il chauffe, réchauffe, cuit ….. il chauffe mon hivers, il réchauffe mes peines, il cuit le blé pour en faire un pain croustillant et bronzé. Plus agressif il vient hâler mon derme, titiller la chlorophylles des plantes, nettoyer les bas côtés de mes souvenirs, je le sens accélérer mon rythme cardiaque, comme … ou cette flamme qui parfois me hante.

Surprenant que  ce feu puisse ainsi fasciner l’homme depuis toujours, pour toujours .. qui ne rêve pas, assis, devant l’âtre où se consume le bois d’olivier et de chêne, comme les souvenirs qui s’égrainent en une litanie enfumée, et laisse aller loin, très loin ses pensées et ses songes. La douce chaleur de la cheminée éclairée attendrit la peine, estompe la grisaille renaissante, annihile les perles salées qui coulent parfois sur les joues rougies.

Le feu vit !

Il vit d’une vie propre, il dévore les secondes et les instants, il détruit les miasmes, il progresse, grandit, embellit même … pourtant il brûle, il brûle tout, ou il fait fondre, mais jamais il n’est rassasié .. un peu comme ma curiosité d’humain.

Le feu est intérieur !

J’apprécie de le reconnaître dans ces lumières, froides, qui traversent le temps et l’espace et me montre l’Univers d’il y a ….. et plus, car le feu est au coeur des étoiles qui sont mes compagnes nocturnes quand je songe … je songe à toi.

Chris

février 6010

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