Zénith 30 mars, 2010
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireZénith
Non pas les salles de spectacle de Paris, de Montpellier ou d’ailleurs … non pas ces cubes concentrationnaires, temples de l’assourdissement à un prix prohibitif … non pas ceux là de zénith !
Celui « d’en haut », celui qui plombe nos crânes, celui qui éponge nos ombres quelques secondes, celui qui recharge notre septième chakra, celui qui est, non pas l’opposé, mais à l’opposé du Nadir …
Brillant ce point … d’aucuns l’associent bizarrement à l’étoile polaire, l’étoile du berger .. Vénus en fait. Astronomiquement ce n’est pas exact, c’est même, je pense, totalement faux, mais qu’importe cela face à l’imaginaire (poétique parfois) de l’âme humaine, oui de l’âme.
En fait, pour la plupart d’entre nous le Zénith est le point culminant atteint par le Soleil, ce qui est plutôt restrictif, donc partiellement erroné, du moins nettement incomplet.
Ce point culminant n’est pas lié au Soleil .. et oui, c’est une idée reçue, mais non avérée …. en réalité je ne t’expliquerai pas mathématiquement, physiquement, astronomiquement là ce qu’il est ; pour moi c’est un peu au delà de ma compréhension immédiate, et je suis suffisamment fainéant pour ne point chercher à surchauffer mon neurone dans cette recherche (tu vois tu n’es pas le seul dans ce cas).
Zénith
Au dessus de moi, et même de toi, et même de tout le monde … Au dessus, plus justement à l’aplomb (comme le fil ..) de ma tête, en contact virtuel direct avec mon septième chakra, avec la fontanelle non close encore du nouveau né, avec ce qui est (parait-il) le siège de « l’intelligence » et de la « conscience » humaine.
Si l’on trace un trait du point zénithal traversant notre corps celui-ci (le trait pas le corps .. essaie de suivre un peu) va rencontre le point Nadir, celui qui est sous nos pieds …. En théorie et en moyenne, j’aime à imaginer que la rencontre du trait de l’un et de l’autre se fait au niveau de mon nombril (oui je suis un zeste nombriliste), au niveau d’un autre chakra que je te laisse découvrir.
Cette histoire de zénith est quand même un peu étrange pour le simple « pékin » que je suis (toi je ne sais ..) ; ce point me transcende toujours, où que je sois, ça m’agace un peu mais finalement si je l’examine d’un oeil ouvert je m’y fais …. et je discerne même l’intérêt égoïste que je peux utiliser dans ma (« mes » les meilleurs jours) réflexion(s).
Il me fait penser (et oui j’ai besoin de stimuli là aussi ..) à une phrase ancienne : « et dans la tombe l’oeil regardait Caïn » qui peut laisser songeur car, il me semble me souvenir que cela suivait un meurtre (sinon un assassinat) ; et une autre image vient percuter soudainement mon neurone préféré (car unique) c’est celle d’un Oeil ouvert (oudjat égyptien ou pas) souvent couronné d’une « gloire » …
Voilà donc que je suis, moi l’humain, dominé (quelquefois écrasé) virtuellement par un point mathématique, physique, astronomique et que je n’y puis rien …. est-ce à désespérer ?
Zénith
Pourquoi être « écrasé », ne vaut-il pas mieux profiter de cette aspiration verticale qui redresse mon dos, soulage mes épaules, attire mon regard vers une contrée que je ne peux que supposer car d’une infini distance, hors de ma compréhension d’être de chair, plongée dans l’incommensurable où, avec toi et d’autres, je baigne perpétuellement.
Point mystérieux, point mystique, point merveilleux, point … il indique sans contestation, pour moi, le lieu, l’endroit, l’espace le plus élevé que je puisse imaginer dans l’humilité de ma petitesse d’homme, un idéal quasiment.
Serait-ce ainsi, et aussi, un point idéal, idéalisé, en quelque sorte un « paradis » (sans connotation religieuse avérée), un espace (temps ?) où l’on trouve simultanément l’arrivée et le départ, « l’Alpha et l’Oméga » des traditions, notamment, chrétiennes qui en ont fait un « Dieu » patriarcal sanglant et débonnaire à la fois … la foi …
Ce Zénith m’intrigue car je ne peux le cerner (certes cela est « normal » scientifiquement), je ne peux l’imaginer clairement, un peu comme un rêve brumeux, une image brouillée, une utopie réaliste, une réalité utopique, un but de départ ….. paradoxes.
Et puis, et puis « basta » je le conçois comme un trait, le trait allant de l’infini nocturne à l’infini diurne en traversant mon (ton) corps et en éveillant le serpent lové qui va se faufiler de chakra en chakra … un trait de « feu », un trait directionnel, un trait éveillant …….
Zénith
Tu transcende mon moi, mon être, mon monde et réveille ma curiosité assoupie dans la stérilité de la contemplation de mon nombril (ce qui me fait loucher bien sûr) et stimulant, une à une, en ascension, les « roues » de l’antique tradition pour m’amener, en douceur et en conscience, partager la force, la beauté et la sagesse des étoiles de notre voûte stellaire … là où je rencontre, partage, me noie dans un regard d’infini.
Chris
mars 6010
Nadir 26 mars, 2010
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireNadir
Peu usité ce terme venant de l’arabe « nazir », point de la verticale descendante, en quelque sorte le centre de la terre pour nous … c’est celui qui est le « plus bas » d’une certaine manière … on peut dire que c’est la position du soleil à minuit ….. étrange non ?
Ce mot est assez peu employé .. pourtant il contient une profonde richesse dans le fond .. si l’on peut dire. N’est-il pas un point remarquable, n’est-il pas une source de facto, n’est-il pas aussi vital que d’autres points cardinaux ? Aussi .. plus peut être car une source, une base sont des lieux fondamentaux à l’édifice d’un ensemble, me semble-t-il.
Nous ne sommes pas habitués au « Nadir », nous avons plutôt le réflexe de chercher les quatre points d’orientation « traditionnels », voire celui qui peut nous dominer à l’aplomb .. mais celui qui est en dessous de nous …. négatif. En voici donc six .. sans oublier le plus important : Nous, au centre ! L’explication du sept est peut-être dans cette disposition spatiale ….
Or donc le Nadir est un point pouvant nous indiquer le centre de la terre, c’est physique, c’est scientifique, c’est déroutant …. déroutant car le centre de la terre, pour un homme moyen comme je puis l’être, est un magma de feu, une fournaise contenu par des forces que j’appréhende mal, que je peux ressentir de façon plutôt intuitive que rationnelle. Mais la « rationalité » est-elle vitale ?
Le Nadir est sous mes pieds, suis-je devenu pour cela un dominateur ? Suis-je ainsi un « sur-homme » ? Suis-je alors l’équivalent d’un Dieu ?
Mais ce seul point d’ancrage me suffit-il pour m’orienter, me situer dans l’espace cosmique et dans l’espace de mon intimité ? En fait il doit me pousser, si nécessaire, à poursuivre ma réflexion sur mon positionnement spatial, voire spatio-temporel.
C’est compliqué, c’est complexe, c’est ardu …. je sais, enfin il en est ainsi pour moi, je peux deviner que pour toi il en est de même, grosso-modo.
Une image, voire une allégorie me vient à ce qui me tient lieu d’esprit : un volcan peut-il être considéré comme un lien entre le nadir et le zénith, en passant par nous ? L’éruption de la lave, du magma primal provenant du coeur de notre planète doit-il être regardé comme la poussée fantastique, et l’expression puissante de l’existence du nadir ?
Mais pour l’humain n’est-ce pas aussi, éventuellement, l’emblème des forces « sataniques », la visualisation maléfique de l’anti-Dieu, la destruction et le chaos ….
L’esprit est parfois, lui aussi, étrange d’apercevoir l’invisible là où le visible se terre et fait croire à son absence .. ici pourtant il s’agit d’une réalité concrète, physique, scientifique même (pour les plus « douteurs ») .. il n’empêche que nous pouvons rester sceptique car notre vision est altérée par des strates de préjugés et de « fausses connaissances » mal digérées qui plus est.
Nadir.
Dessous, sombre, caverneux … mais aussi miroir des cieux par les étincelles de lave qui reflètent les étoiles … Enfer, peut être, mais là il s’agit de notre « nadir » intime plutôt que celui autre. Ce point sans consistance est surprenant, je le sais là, je ne le vois, je le sens …. Oui sens comme une fragrance imperceptible dans l’obscurité de mon être.
L’opposé d’un haut in-atteignable … pôle « négatif » d’un aimant « positif », quasiment une représentation cosmique d’un pavé mosaïque où errent une foultitude de doutes et de certitudes erronées …. un « négatif » indispensable à l’existence d’un « positif », presque un symbole duel sur lequel je me déplace avec l’assurance vacillante d’un homme ivre de sa propre suffisance….
Ce lieu sans existence avérée, mais pourtant d’une évidence mathématique et physique indéniable, peut me dérouter en mes pensées embrouillée soudainement face à cet espace infini et cependant ordonné par … par qui ?
Et voilà, un point d’orientation me désoriente …!
Une réalité, invisible à mes yeux, me déroute …. et m’entraine donc sur des chemins de traverses que je ne voulais percevoir avec lucidité, pour lesquels mes réflexions s’évaporaient devant l’indicible, m’égarait dans des questionnement qui m’effraient par le vertige qu’ils me donnent …. et les maux de tête qu’ils me procurent.
Que faire ?
Perdre mon regard dans les myriades de diamants qui scintillent, là haut, dans le velours d’une voûte souriante, en sachant, comme Hermes, que tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas …
Chris
Mars 6010
Digression spatiale 20 mars, 2010
Posté par hiram3330 dans : Digressions , ajouter un commentaire
Si, si .. 16 mars, 2010
Posté par hiram3330 dans : Silhouettes , ajouter un commentaireSi, si ..
Tu ne vas pas me croire, c’est incroyable, pourtant c’est vrai, vrai de vrai, je t’assure (tous risques) j’ai eu cette fabuleuse chance inouïe, je l’ai vu, de mes yeux vu !
Pourquoi moi ? Et pourquoi pas moi ! Après tout je suis dans la moyenne générale de l’humain (j’espère), alors la faveur de cet évènement m’a échu et comme je suis un zeste partageux, je vais te le narrer, encore sous le coup de la vision, je dirai même (j’ose) de la grâce ….
Il était assis …. lumineux dans sa rondeur de femme enceinte, le regard brillant, du moins le reflet de ses lunettes laissait croire que .., un sourire béat de fausse humilité sereine, un café (offert) d’une main, l’autre prête à bénir le premier quidam venu. C’est ainsi qu’il m’est apparu la première fois, alléluia.
L’émotion, immédiatement, m’a saisi …. ma gorge s’est serrée, mes yeux se sont embués, mon souffle s’est égaré, en un mot j’étais statufié par cette vision aussi inattendue qu’exceptionnelle …. hosanna !
Soudain, tel un doigt divin, un rayon de Râ vient faire étinceler le ballon de vin (rosé) qui se dissimulait partiellement derrière le canard gras du troquet. Était-ce La « Cène » ? Cette question fusa dans mon esprit ahuri, cogna mes neurones hagards, hallucina mon regard vacillant …
Mais où donc se trouvait le « pain » ? Comme une cène peut-elle exister sans pain ? Mes prunelles furetèrent à la vitesse cosmique de la lumière éblouissante … Ouf, je le vis enfin, camouflé sous un dossier autant urgent qu’huileux et antique, il était là et bien là le « pain au chocolat ». J’assistais donc bien à la Cène !!!
Magnifique !
J’extasie …. je suis quasiment en lévitation transcendantale …. comme sous l’effet du LSD (Le Soda Dégazé) …. gaffe à la chute mon pote, plus on est haut, plus elle est dure …. (la chute bien sûr).
Je me repris lentement à respirer avec parcimonie tant j’étais encore émotionné par cette image époustouflante qui avait imprégné mon âme redevenue enfantine. Gloire à toi …. C’est l’immanence !
Cool, zen et serein me dis-je dans un murmure essoufflé .. Cette rencontre sans commune mesure, même pas de poids, est un signe pensais-je sous l’illumination … des néon du troquet.
Ainsi devins-je un des apôtres !
Muet j’observais ce front ruisselant de la sueur de l’intense réflexion permanente de celui qui désormais sera ma voie, ma voix .. transfiguré je fus sous le coup du sort, sous le coup de chaleur, sous le coup de cette conversion aveuglante de sincérité absolue.
Vite un demi, ou plutôt un bock pour ré-humidifier ma bouche asséchée par l’extase naissante !
Période bénie qui débuta alors, sur un chemin rectiligne de méandres tortueux, ou le sourire bonasse camouflait un appétit de squale dérivant dans les hauts fonds, mais également dans les bas fond de la pensée unique : la sienne (pas la terre italienne).
Hypnotisé par la parole sirupeuse je suivis, deux pas en arrière, pendant quelques temps l’homme qui cachait son ombre, le gourou qui, onctueux, distribuait parfois même gratuitement son enseignement rigoureux de dégustation alcoolisée, de repas interminable, de geste libidineux, et de pensées graveleuses.
Fascination.
Je rageais de n’être qu’un parmi la poignée d’apôtres .. car apôtres il y avait .. certes le nombres n’atteignait pas la douzaine (comme dans le roman si connu) mais ils étaient de poids. Ce qui me rassurait un brin était qu’ils fussent de chair et d’os (moins d’os que ..) comme moi.
Un doute.
Si les apôtres sont aussi peu nombreux .. cela ne dissimule point une supercherie à la foi affichée ? Je m’interroge, je suppute, je m’atermoie .. en un mot comme en deux …. je doute soudainement ! Ma foi s’est-elle envolée, évaporée, dissipée sous le choc de cette question muette qui me taraude le cervelet, même le bulbe rachidien.
Que nenni, comment serait-ce donc possible que j’eusse face à moi une fausse icône, une idole factice et pastichée .. en un mot comme en trois un mirage aveuglant la poudre évanescente de ma réflexion spirituelle.
Tout de même je passe en revue, non le quarteron d’apôtres, mais des souvenirs récents de mon vécu d’idolâtre béat qui éclosent soudain sur l’écran de ma mémoire anesthésiée .
Comment ?
Comment ??
Comment !!!
Que n’ai-je donc vu plutôt ce qui était aveuglant …. « on en reparle demain » fut un cri de ralliement avec « on mange où ? » mieux connu dans ce cercle ovale. Bref, l’essentiel était dans la transmission initiatique d’une obéissance divine teintée, dans la masse, d’un soupçon de paternalisme parfois équivoque.
Le messie …. est-ce finalement un gourou ? Enfer et damnation ! Je m’interroge et te pose la question abruptement, sans finesse, sans détours, sans ambiguïté, sans un mot de crainte que ce dernier ne fut rapporté par les oreilles larges qui traînent partout … d’une image corse, à un orang dégoûtant, voire même qui sait d’un serpent de la jungle routière.
Je tremble, je frissonne devant l’avalanche de découvertes soudaines et aveuglantes comme l’éclair (non chocolaté) d’un feux clignotant orange surmontant une caisse jaune fluo …. Et si … et si … je n’ose l’envisager une seule seconde isolée !
Et que dire de la vision édénique de sa nuée vaporeuse d’apôtres se piétinant pour avoir l’honneur et la grâce d’offrir un demi, un quart (rosé) une larme de caoua …
Une litanie, un peu déplumée tout de même, d’une demi (sans faux col) douzaine d’adeptes extasiés et anesthésiés par l’ampleur de la puissante pensée boulimique et les inévitables « on en reparle demain » qui sont au starets, au cénobite aussi fondamentaux qu’une bouée (ventrale) au bavarois (pas le gâteau) tâteur de blondes (mousseuses).
L’air inquiet, l’oeil hagard, le souffle rauque c’est ainsi que ce décrit le zélé disciple un peu (beaucoup) sectateur groupie béni oui-oui de base, un brin rustique, un zeste affiné mais pas fini, en un mot comme en deux : halluciné de première.
Et la cène !
Énorme par l’ampleur de chacun des apôtres individuellement, nonobstant la masse impressionnante de cette demi-douzaine rassemblée, ou plus précisément entassée, sur des chaises qui n’en peuvent mais … et une table qui gémit lugubrement sous les assauts des couverts voraces et arrosés de liquides raisineux fermentés.
Baroque par l’assemblage hétéroclite des ambitions similaires, mais pas complémentaires, cette poignée de porteur de valises se prélasse face à la stature, ronde, de l’icône qui pourrait léviter si … si … si le poids (des soucis) ne venait contrarier l’envol gracieux (non pas graisseux) de son corps altier et de sa pensée éclairante comme l’étincelle fumante d’un briquet à silex.
Hilarante par les coups de coudes, les croc-en-jambes, les ironies vaseuses, les critiques acides, les regards vitreux, les … non La pensée (unique) et pas mirobolante d’une auto-satisfaction des plus superfétatoire et pléonasmique dans son unicité esseulée et répétitive.
Une miette de fébrilité vient secouer mes réflexions esbaudies …. et la croix ? Pas la lessive voyons ! La Croix, avec les clous, la couronne d’épine et la lance dans le flanc ( oui avec un c le flanc !), bref l’imagerie habituelle de l’autre, le vieux d’avant .. lui-même .. si je ne m’abuse (et ne t’abuse d’âneries).
De quoi « mécréant » ?! Niet ! C’est la « copie » qui est en cause, pas mon regard torve que je jette négligemment sur cette silhouette qui n’a rien de bouddhique mais beaucoup de maléfique.
La croix .., elle manque dans l’histoire celle-ci .. voyons, réfléchissons comme le verre minéral et glacé qui lui couvre les yeux telle l’ébauche d’un masque, d’une cagoule corse, ou d’un passe-montagne de braqueur d’une série noire …. crucifixion en panne donc, pour le moment, mais tout espoir reste permis.
Heureusement, grâce à Dieu, ce cauchemar explose brusquement dans la soudaineté imprévisible d’un réveil brutal lorsque retentissent, en bousculade, les deux cris de râle – y – ment : « On en reparle demain » car ce qui compte est de savoir là, ici et maintenant …. « on mange où ? » … bigre !
Et si, si .. ce n’était pas un vrai songe, ni une fausse réalité ..
Il me reste heureusement la vision, bien réelle, elle, d’une soirée journalière où les étoiles s’amusent à se poursuivre sur le satin d’une voûte au bleu profond, si profond qu’il en semble noir ..
Si, si ..
Chris
mars 6010