Trimestre.3 30 septembre, 2010
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackbackTrimestre.3
Déjà .. comme le temps passe vite, si tant est qu’il passât, qu’il circulât, qu’il s’évaporât … Ne serait-ce pas nous, plutôt, qui nous déplaçons en tous sens ?
Troisième trimestre pendant lequel se poursuivent Juillet, Août et Septembre en une kyrielle de jours, là aussi, « hors norme » .. Quatre-vingt-douze journées se décomptent ici.
Ce trimestre est le plus long, formellement, par ses deux mois accolés de trente et une périodes chacun, comme si l’été voulait durer et perdurer.
Inconscience de l’espoir humain se croyant supérieur à la Nature immémoriale qui domine chacune de ses composantes : minérale, végétale, humaine.
J’ai chaud ! Mais tu le sais je l’ai déjà écrit il y a peu, alors cette trilogie estivale me sied tout en me faisant suer. Et dire que nous entrons dans une période de réchauffement de la planète !
Ce troisième des trimestres m’épuise rien qu’à y songer ; celui des congés, celui du bronzage, celui des …. glaces !!!
Je l’observe avec plaisir et méfiance au travers des verres fumés de mes lunettes, et revêtu d’une couche de crème (solaire hélas) à fort indice (écran total).
Je le sens pas celui-là de tri-mestre, peut être à cause de ma sensibilité à la chaleur, et pourtant Râ est un guide honorable .. mais tout de même, ce mercure (alcool itou) qui grimpe dans le tube gradué m’exaspère et me fait fondre rien qu’à le voir s’envoler. Oui, je devrais regarder ailleurs .. dans le cosmos universel d’une belle nuit estivale où se mirent mes pensées aspirées par un regard étoilé.
Et puis, mine de rien, subrepticement, quasiment en catimini (non c’est pas un quatre quatre) les journées s’émiettent seconde après seconde au profit d’une nuit qui, imperceptiblement, vient grignoter l’espace sinon le temps.
Le troisième des trimestres, parfois, ressemble à une troisième mi-temps sportive (pseudo sportive en vérité) avec ses excès et ses turpitudes, ses fatigues et ses brillances clinquantes, avec sa chaleur étouffante qui pousse le naïf à rechercher l’assouvissement d’une soif par des boissons … fortes, elles.
Mais il existe, pour moi, à mes yeux littéralement, une contrepartie sans prix (et vue la situation économique veau mieux) c’est l’allongement, non pas de la durée du travail (incongruité) mais de celle des ténèbres rafraîchissantes à plus d’un aspect. D’un aspect ? Non d’un billion d’aspects que je discerne doucement, avec un intérêt tendre au travers la nuée de points qui me font clins d’oeil et sourires, qui me fixent taquins, qui me rappellent …
Voilà pour moi la Beauté de ce troisième trimestre, non pas Râ étincelant, mais plutôt Isis et la cohorte de luminaires qui font une sarabande joyeuse et argentée dans le plus profond du ciel qui couvre mes rêves et mes songes, mes pensées et mes envies, mes nostalgies, mes souffrances également.
Ce trimestre se nomme donc en général dans notre hémisphère « été », trois lettres dont deux voyelles .. on pourrait écrire ce mot en triangle avec le « t » comme sommet, curieuse idée j’en conviens, pourtant elle me plaît. J’y réfléchirai une autre fois.
Juin, Juillet, Août … Mois chauds, ici, qui se gavent (en général) de soleil et me rôtissent même à l’ombre du feuillage d’un Laurier et d’un Olivier .. La perfection n’est pas de ce monde, mais est-elle d’un monde ? J’interrogerai, plus tard, le Sublime Architecte des mondes à ce sujet qui n’est pas sans intérêt (comme peut dire un banquier).
Mais non ! Je n’ai pas subi d’insolation ! C’est juste une dérive (coutumière) du fil (ténu) de mes pensées (oui tu vois c’est un pluriel), et non l’action carbonisant des rays de Râ !
Comprends-tu le pourquoi de ma réticence envers ces trois là qui arrivent à me faire délirer (hum, bon c’est une excuse comme une autre ça) en plus de me faire rosir, puis rougir sous le feu de leur complice solaire.
Je languis la suite, et pour me faire patienter j’attends, toutes écoutilles béantes, le choc sourd de la nuit tombante … Là je suis « bien », l’or s’efface dans un rougeoiement lorsque Sol plonge dans la ligne d’horizon, et, peu à peu, pénombre aidant, c’est l’argent de Séléné qui vient allumer la nuit.
Fasciné je me baigne dans cette marée cosmique où je sais que je vais y trouver, y re-trouver …
Chris
Septembre 601O
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