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Alchimie 26 mai, 2011

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackback

Alchimie

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J’aime ce mot qui siffle quand je le prononce, qui se déroule en douceur, qui coule tel un fluide pour aller se perdre dans ton ouïe, escalader tes neurones, enflammer ton imagination … Magique !

Il serait de source arabe, il serait l’ancêtre de la chimie, après amputation de son « al », il serait … merveilleux … peu me chaut, j’en frissonne.

Sa naissance doit être antérieure au « big-bang » originel, qui sait s’il n’en est pas la source d’ailleurs …. on pourrait ainsi concevoir la perception d’une, de la transmutation première, primale, primaire …

Non pas le « plomb en or » .. non pas cette réduction trompeuse, je songe là plutôt à « ordo ab chaos », j’en arriverai à con-fondre « Alchimie » et « Dieu », ou du moins à cette entité connue sous le vocable de Grand Architecte des Mondes.

Délire ! te dis-tu, choqué, face à ton écran électronique .. Que nenni, réfléchis pour une fois hors des « sentiers battus » (les pauvres), essaie d’apprivoiser ta conscience inconsciente bridée par ta « froide logique dite rationnelle », ose la Liberté de ton intuition sensible.

Je sais que dans ton esprit, sur l’écran de ta cervelle surgissent, tels des missiles, des images cocasses, des résidus de films de fiction, des lambeaux de phrases lues ça ou là, une foultitude de données erronées s’entassant dans les recoins de ta mémoire imparfaite.

Ce magma pègue à tes pas, cette bouillasse bouillonne dans ton sillage, tu es en phase « noire » probablement … et tu l’ignores.

L’Athanor laisse jaillir des nuages toxiques, des fumées létales, des scories empoisonnées, des effluves nauséabondes … c’est une partie de ton intimité qui s’évade ainsi ici !

De « magique » que j’exprime, tu passes à « satanique » que tu ressens …. vision floue de ton regard sur les coulées qui paraissent dégouliner de toi.

Transmutation.

Chaleur du feu qui vient fondre la matière noire, telle la vague d’alluvions ensemençant la pays de Memphis, chaleur de Râ venant évaporer la rosée de l’aube dorée, chaleur de ton coeur qui vient s’ouvrir comme une rose à cinq pétales quand tu vois … l’autre, tous les autres.

Il t’a fallu broyer du noir pour en arriver à ce blanc qui efface, serein, ta nervosité en même temps que les cendres s’évadent sous le souffle de la brise qui disperse, enfin, le nébuleux brouillard qui stagne en toi depuis .. sinon plus, et plus encore.

Blanc, comme le ciel laiteux quand les nuées s’éloignent, à regret, ne laissant que des traces de tes larmes d’argent … et qu’un doux zéphyr se mêle à ta respiration.

Les cornues glougloutent avec force et vigueur sous l’action conjointe et conjuguée du feu et de l’excitation d’être autre … les couleurs varient, l’arc en ciel défile, les primaires se fondent et se séparent, l’éblouissement de ces vibrations en vie ferme tes yeux et ouvre ton esprit.

Transmutation.

Étouffante est la chaleur, cumulée à la fébrilité du chercheur, elle dégouline en sueur salée dans une atmosphère de souffre et se mire dans un lac de mercure tremblotant qui, tel un miroir, se trouble sur ton image grimaçante d’une impatience stérile.

Le blanc, somme de toutes les couleurs .. antinomie et  du noir, absence de couleur, invivable l’un sans l’autre … inséparable comme pour un pavé que l’on dit « mosaïque ». Cette clarté risque parfois de brûler par son intensité, mais là le feu du noir à déjà calciné l’inutile.

Reste la Lumière.

Transmutation.

Comme à l’Est, quelquefois à l’aube, naît la couleur rouge ..

Pourtant il n’y a plus rien à cramer, encore que ….. Non, non plus de scories charbonneuses, juste un résidu des plus étrange qui semble palpiter, comme ton coeur .. exalter une humeur, comme ton souffle .. refléter l’infini, comme ton regard ..

Couleur du sang, de la vie et de la mort, couleur de la passion, couleur qui fermente en chacun d’entre nous, couleur qui frappe …. couleur d’une rose qui éclot.

Rubis.

Pierre donc, pierre sur laquelle on « bâtira », non pas une « église » mais une Vie de recherches et de connaissances, en quelque sorte une gnose individuelle à partager …

Pierre donc, pierre cristalline aux reflets de feu, de feux qui fascinent en virevoltant du coeur du minéral au coeur de mon coeur, avant d’aller embraser le coeur de mon esprit pour devenir le centre de l’idée.

Pierre donc … philosophale …

Quête sublimée passant du plomb de notre matérialité à l’or de notre spiritualité, le chemin est long, sinueux, tortueux, dangereux comme celui que crut prendre Icare.

Alors quand je pause et repose, me rappelant Hermes, mon regard va quérir ton sourire au sein de la voûte étoilée dont la voie lactée m’ouvre la porte.

Chris

mai 6011

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