Ô temps suspend ton vol … 4 février, 2012
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackbackÔ temps suspend ton vol …
Qui ne connait ces mots accolés, cette esquisse de phrase, ce début de poème ?
Mais que puis-je, moi, comprendre de ce vers si connu qu’il n’est même plus réfléchit, analysé, compris … à sa manière, à ma manière qui plus est.
Ô temps … Haut temps, autant, autan, eau tant, aux taons, OTAN … que de sons identiques qui recouvrent la sémantique et la perception de l’Idée.
Étonnement perpétuel face à cette possible confusion (con-fusion) qui entraîne vers la « langue des oiseaux », qui attire vers l’inconnu de la curiosité active, qui s’essaye à pousser vers la recherche, sinon d’une vérité, au moins d’une connaissance élargie.
J’y crois pas … au temps … Pourtant les dimensions astronomiques, cosmiques, mathématiques, physiques, physiologistes, et d’autres encore sont réelles me semble-t-il, mais est-ce suffisant ? La durée est si complexe et variable qu’elle en devient, pour moi, irréelle dans l’esprit.
Et puis, quel temps ? Le beau ou le nuageux ? Celui qui serait linéaire, celui qui serait circulaire, celui qui serait spiralé ? Évolutif en somme il pourrait être, sautant d’une idée à une autre, d’une conception à une involution, d’une évolution à une stagnation … Ne serait ce pas du « temps perdu » que de se préoccuper d’icelui alors qu’il fuit à toute allure si j’entends bien ton silence choqué déjà.
Et les autres de temps, qu’en est-il ?
Haut temps … serait-ce celui magnifié par une quelconque « foi », ou plutôt considéré d’un œil « historique » ?
Autant … que quoi donc ? Dois-je ici faire un quantitatif pesant comme le ciel plombé du « mauvais temps » …
Autan … là au moins j’en suis sûr, ce n’est que du vent qui caresse une cité rose …
Eau tant m’inonde d’images boueuses, de flots trompeusement placides que l’on nomme « tsunami » …
Aux taons piquent ma curiosité comme l’espace de ma peau humide dans l’été quand, gorgés de sang (le mien), j’en arrive à les escagasser …
OTAN, avec sa rose des vents symbole orienté d’où peut jaillir feu et mort … étrangeté du Nord voulant se protéger de l’Orient en étant à l’Occident …
Ô temps suspend ton vol.
Mais s’il « suspend » c’est qu’il pourra « reprendre » et qu’il a déjà « commencé » … mouvement est attesté par ce verbe de « suspendre », et le mouvement est souvent signe de « Vie » ….. encore que …
Et puis dans ce fugace début de phrase, l’ordre impératif provient du narrateur, du scripteur, or la Parole Créatrice ne relève-t-elle pas d’un Grand Ecrivain des Mondes ?
J’en reste baba (sans rhum) de découvrir, incidemment, au détour d’une réflexion des plus aléatoire un signe de l’Origine. Et si ce scribe et ce causeur c’était moi … alors serais-je …….
J’en perds la Parole …….
Mais pas le nord !
Ô temps suspend ton vol.
Quel vol ?
Voler est un délit pénal, non ? S’agit-il de cela ici et maintenant … je nous interroge, moi comme toi.
Oui ! Si l’on intime l’ordre au temps de suspendre son vol c’est je pense, je crois et même j’affirme qu’il nous dérobe des parcelles de notre vie … nous rapprochant de notre fin (physique) de façon éhontément inéluctable !
Et là plus de plaisanterie(s) … j’angoisse brusquement en perlant d’une sueur livide mon visage blêmi soudainement … Enfer et damnation je suis à cause de lui sur la mauvaise pente, celle descendante.
Suspend fissa ton vol que je puisse « profiter » plus longtemps de ce temps que je ne reconnais pas, mais qui pourtant fuit sans cesse devant mes avancées permanentes.
A moins que, tel des angelots asexués, muni d’ailes diaphanes il ne volât dans les airs … auquel cas il pourrait s’agir d’une demande d’atterrissage d’urgence après émission d’un « mayday » désespéré.
Mais, sauf pris de boisson(s) et/ou de produits hallucinogènes illicites, je n’arrive pas à imaginer « le temps » faire « comme l’oiseau » (oui … Fugain)!
Sinon, un temps « vole aux vents » serait des plus cocasse, voire une larme surréaliste …
Ô temps suspend ton vol …
Que me reste-t-il maintenant face à ces cinq mots caracolant de concert sur cet écran électronique ?
L’empreinte fugace d’une poésie apprise hier, une trace parfumée d’un auteur au temps passé, un caléidoscope d’images imaginaires nichées dans ma mémoire …. une fumée s’envolant …..
Une fumée …. mais le temps n’est pas un un acteur matériel de nos trois dimensions usuelles, et connues (enfin en théorie) ; il serait dès lors d’une autre de nos dimensions non encore reconnues par nous tous (4ème, 5ème, etc.).
Je m’égare encore ? Je me noie une fois de plus dans le tourbillon des possibles potentiels ? Je tourne en rond dans un pièce carrée (d’où, qui sait, la quadrature du cercle) ? En un mot comme en sept et plus je me retrouve à l’orée d’au moins cent huit chemins de réflexion (avec et sans miroir) …
Je vais me réfugier dans l’absence de mon ombre réelle en me plongeant dans la nuit, là en levant les yeux aux cieux pour quérir le vol du temps et l’arrêter, je vais pouvoir enfin découvrir un sourire au sein de la voûte étoilée …
Dans cette quête, dans cette découverte si lumineuse, ô temps ne suspend pas ton vol …..
Chris
février 6012
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