Mardi gras 16 février, 2012
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackbackMardi Gras
Jour ultime d’une période sans limites, où tous les excès sont faisables malgré le poids « judéo-chrétien » du lieu qui l’a vu naître… Une sorte de soupape (non pas sous pape) de sécurité dans l’armure rigide d’une « religion » carcan.
Tu peux compulser à se sujet Wikipédia, Google, sans oublier Ecosia (que je te conseille bien amicalement).
Un « point d’orgue (non, pas « .org » extension informatique) avant de revenir, sinon à la raison, du moins à l’orthodoxie imposé par le clergé romain, notamment.
D’ailleurs ne pas hésiter à nommer un mardi « gras » est déjà et encore une révolution en soi (en soie ?), surtout l’avoir conservé à notre époque de « régime(s) » et d’obésité galopante (si je puis dire).
On pourrait s’exclamer : » alors ça baigne hé ? » dans une friture de rires avinés ainsi que gras et de gloussements guère lascifs. Mais je ne m’aventurerai pas dans cette direction incongrue (en un seul mot) qui m’est étrangère par définition.
En un mot comme en cent huit ce « mardi gras » me laisse perplexe (oui tu penses que ce n’est pas nouveau … merci).
J’aurai presque tendance à imaginer une « belle hypocrisie » d’une religion se sachant si liberticide qu’elle se permettrait cet exutoire sous couvert (de tables) d’une continuité d’un dogme infaillible comme son « pontife » (lui depuis moins de deux siècles rappelons le).
Ce jour de turpitudes tolérées précède d’un souffle le « mercredi des cendres » … (fini la rigolade et la débauche) et une période de jeûne (pas de gamin attention) qui sait peut être pour « dégraisser le mammouth » comme on disait dans la préhistoire.
Mardi gras … Carnaval !
Un vent de folie en ce dernier jour d’avant le serrage de ceinture et le sevrage des vices … Carnaval va se dérouler, mais dans l’anonymat des masques blancs, bariolés, satinés ….. des loups dit-on également munis de voilettes.
Déchaînement de débordements, déchirement de complexes, démembrement de frustrations habituelles … c’est la « totale » qui va déferler, pire qu’un raz de marée, qu’un tsunami, qu’un tremblement de terre associé à une éruption volcanique.
Tout est devenu « gras » en ce mardi de carnaval d’avant les cendres du lendemain.
L’explosion des façades des geôles, la rupture des chaînes des carcans, l’évaporation brutale des rigides règles quasi monacales, entraînent subitement une liesse, factice, un peu amère, un peu désespérée, un peu …
Mais qu’importe, cette invention de défoulement collectif et anonyme à l’aval du clergé apostolique romain toujours « coulant » comme un camembert pour conserver ses ouailles, car se comportant comme un berger, un pâtre, ne considère-t-il pas qu’un troupeau de moutons vaut bien quelques dérives passagères.
Carnaval est chaud, le mardi gras fond dans ces ambiances torrides parfois, juste avant que la consumation n’aboutisse, le demain, aux cendres refroidies se voulant être l’engrais d’une future fête de Pâques, dans les quarante jours à venir.
Ce mardi là, mardi issu de Mars (planète et Dieu), dégouline de coulées huileuses du saindoux (saint doux ?) dont l’usage est exclusif à cette journée où seule la matinée n’est pas grasse … Grâce à cela, les heures se comptent par soixantaines de minutes aussi longues que de Midi à Minuit, même mesurées de l’Orient à l’Occident.
Carnaval … Mardi gras !
Sont-ce vraiment des masques que je distingue dans la pénombre rougeoyante d’une soirée ultime avant … Un parfum de sabbat se traine dans l’air vicié de cette « fête » qui s’amaigrit au long des convois de secondes s’évanouissant dans la nuit tirant à hue et à dia (mais non, pas le supermarché voyons !).
Ça glisse !
Enfin comme un immense geyser, le dernier feu d’artifice (d’artifices aussi) explose, perce les ténèbres brièvement, scintille au travers des nuages brumeux, et termine dans une averse de cendres venant recouvrir les frasques agonisantes.
L’aube va bientôt envelopper ces traces graisseuses …
Il est temps, pour moi, de percer les nuées pour atteindre ces galaxies imperturbables qui illuminent « ma nuit », en présentant sur le velours de leur dais un éclat éblouissant d’un regard souriant.
Chris
février 6012
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.
Commentaires»
pas encore de commentaires