Sourd 9 février, 2013
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackbackSourd
Absence de perception de « sons » via le biais du système auditif visible par le positionnement des deux pavillons récepteurs situés sur la tête. Et oui c’est ainsi, pour nous autres humains, que le son peut parvenir à notre cervelle et être « assimilé », « converti » et parfois même compris …
Dans le cas du « sourd » .. déficience de l’entendement (au niveau sonore j’entends …), c’est à dire qu’un problème technique perturbe et va jusqu’à empêcher le sons (vibration) de parvenir au cerveau pour y être appréhendé et traduit en « langage » compréhensible.
Un sourd vit-il dans le monde du silence – non, pas « la mer » – en étant donc « isolé » ?
Un sourd (de naissance) est-il condamné à être également automatiquement (en quelque sorte) muet ?
Un sourd (muet ou pas) a-t-il un handicap insurmontable ?
Tristement des expressions remontent à la surface de la bêtise humaine (en restant poli) telles « sourd comme un pot », « sourd-digue », et j’en passe et des pire …. les « non sourd » foisonnent de c……s vis à vis des « autres », sourds compris.
Mais brisons là de ces balayures nauséabondes d’esprits si étriqués qu’ils en sont auto-destructeurs. Ce qui m’intéresse est d’entendre les « sourds » dans leurs expressions des signes, des écrits, des arts, bref des expressions de « tout le monde ».
Un sursaut ? Tu viens de te rendre compte de cette réalité « aveuglante » : ils sont « comme tout le monde » !
Ne dit on pas qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre ?
Et puis la surdité existe-t-elle réellement ? N’as-tu jamais tenté d’être dans le « silence complet », le plus parfait possible … Expérience étonnante je te dis !
Le Silence n’existe pas !
Le monde est illusion dont le silence n’est qu’une des facettes trompeuses que je/tu côtoie(s) en permanence, en immanence aussi qui sait.
Le « monde du silence » terme et image impropres dans l’eau (salée ou pas) dégoulinante de sons hétéroclites en apparences … apparences de chaos et pourtant …
Comment puis-je me mettre « à la place » d’un sourd – mal-entendant n’étant qu’une catégorie de « non sourd » sémantiquement – alors que j’ai toujours ouïe (plus ou moins bien il est vrai) d’avant ma naissance à ce jour où coulent des mots de la frappe bruyante de mon clavier.
« J’hallucine ! » Songes-tu la bouche béante d’étonnement assourdissant …
Dans un vieux bouquin très connu, sinon lu, il y a un révolutionnaire qui dit (du moins c’est écrit là) « qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut entendre », « entendez au lieu d’écouter », on change d’angle de vision, paradoxalement, en cet instant de réflexion non ?
Une question vient à la surface de mes pensées : un « sourd » entend-t-il la « voix de sa conscience », et si « oui » de quelle manière ? Lui qui ne doit être, probablement, « que » sensible au vibrations « sourdes » de son corps physique, a-t-il accès à cette mélodie angélique que nous pouvons, nous, entendre distinctement … même à jeun.
Une autre question : comment s’interroge-t-il ? Eh oui, comment puis-je imaginer le monde sans sons (sans dalila non plus) où il baigne, comme dans le liquide amniotique d’avant son premier cri …
Peut être lui faut il, à l’instar de Pinocchio, un « assistant » du type de Jiminy… formé au langage des signes, sachant distinctement articuler les mots, bref une sorte de traducteur mutin, lutin, malin.
Ces facettes inattendues de la surdité te laissent muet …
Entre le sourd de naissance et les autres avec leurs propres histoire et spécificité nous voici face à une ribambelle de « cas » personnalisés allant du sourd muet muré dans un monde que je ne puis même pas imaginer, au sourd non-muet découlant d’un accident de vie quel qu’il soit.
Je n’aborde même pas l’espace d’un battement de coeur, les nombreux « appareillés » que là on peut nommer « mal entendant », mais qui arrivent, eux, à se faire entendre.
Handicap me dis-tu … Es-tu sûr ?
Il est connu et reconnu que l’absence d’au moins un de nos cinq sens « classiques » entraîne un développement accentué des autres … en quelque sorte une « compensation » qui vient ré-équilibrer ce dysfonctionnement humain.
Alors quelle attitude face aux sourds physiques ?
Le partage se doit d’être sans faille, non pas rejeter ce manque de sons, non pas l’ignorer, mais l’intégrer sereinement et se mettre à l’écoute … oui à l’écoute de la richesse de ce manque pour pouvoir enfin communiquer dans l’égalité réelle.
Autant regarder ensemble vers la voie lactée, et découvrir ensemble ce sourire qui trône toujours pour ceux qui savent regarder dans le silence de la beauté qui en est la force de la sagesse …
Chris
février 6013
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.
Commentaires»
pas encore de commentaires