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Passeur 27 février, 2013

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackback

Passeur

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Il est étrange ce terme, apparemment simple, par tout ce qu’il peut recouvrir tel un édredon hivernal au plus fort de la glaciale température.

Banal pourront même susurrer d’aucuns qui ne voient là qu’une ébauche de brigandage frontalier, serpentant tel les chemins de contrebandiers de jadis.

Actif toujours par ses significations évidentes d’accompagnement, voire d’aide et d’assistance dans les perceptions les plus positives dirais-je.

L’image usuelle, sinon usitée, du passeur est celle d’un batelier de la Volga servant, droit sur son esquif une gaffe à la main, à mener d’une rive à l’autre le velléitaire curieux voulant découvrir l’autre rive, l’autre berge, l’autre monde …

Un Pontife.

Surprenant d’user d’un terme dans son sens premier, on avait oublié icelui tellement pris par d’autres sens sans prix, ou connotés (en un seul mot) religieusement … (relier est source du terme religieux).

Mais voilà tu peux être intrigué par l’utilisation juste du mot bon en l’instant qu’il faut ; pourtant user à bon escient du terme exact est la moindre des choses n’est-il pas vrai ?

Or donc, normalement, rien à craindre des gabelous, ni de la « volante » (du moins en principe comme disait Archimède – je sais elle est aussi connue que facile), mais d’autres menaces semblent planer sur l’ombre du « Passeur » …

Que doit, que peut faire transiter le Passeur ? Bonne question ! Et comme toi je m’interroge avec circonspection (à deux c’est plus facile) sur les possibles virtualités réelles à ce sujet.

Et les rives, oui les rives, quelles sont elles ? Dois-je traverser un long fleuve tranquille ? Dois-je traverser une mer, un océan (de béatitude – dalaï lama) ? Dois-je … trépasser ?

Et pourquoi entreprendre une telle translation ? Et cette dernière est-elle physique ? Et, et, et …

Oui une nuée de questions inattendues bouche mon horizon soudainement, obscurcit mon ciel azuréen, cogne sans douceur sur la paroi de mon crâne, si tant est qu’icelui soit le siège vrai de mes réflexions …

En tout état de cause, ceux qui ont voyagé savent pertinemment que le poids des bagages entre en ligne de compte, surtout, surtout … pour une traversée (par les airs, les eaux, et plus encore …).

L’idéal : une Plume !

Un poids plume, qui ne fera guère bouger le fléau d’une balance à l’ancienne, qui troublera à peine l’électronique d’un peson d’aujourd’hui, un souffle d’air qui, tel une âme apurée ne risquera pas de se voir refouler par le Cerbère redoutable, après que le cœur fut dévoré …

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Nom d’un chien ! Serais-je tenté de balbutier dans un borborygme se noyant dans le fiel de mon inconscience …

Cette image issue d’une mémoire ancestrale hérisse mon poil, grumèle ma peau, disperse des frissons le long de mon axe vertical, glaçonne la circulation de mes fluides vitaux, bref entraîne des vibrations non prévues, incoercibles de mon être physique …

Et si je pouvais marcher sur l’eau ? Avec bien sûr la grâce (pas grasse) et la légèreté (pas intellectuelle) d’une plume au vent … oui, au vent, pas ailleurs (je devine ta pensée sournoise !).

Mais ne rêvons pas, pas trop … Passeur se doit de passer, quelques soient les conditions des uns et des unes, quelque soit le sens de la traversée, quelque soit la traversée elle-même, quelque soit le prix à y mettre … maître effectivement il doit l’être : Être me paraît être une belle image en ce domaine.

Oui, d’accord, entendu, bien sûr, évidemment, mais pour aller où ?

De l’autre côté, j’entends bien … de l’autre côté d’où, de quoi ?

Je reste perplexe et hésitant face à ces questions qui dérivent dans l’éther …

Je me fige, et pour un passeur ce n’est pas l’idéal l’immobilisme … Mais las, cet instant suspendu ne reste guère et voilà mes pensées qui fusent, tel un feu d’artifice, apparemment sans but, en fait dans les replis et les recoins de mon Univers intime.

Passeur se dresse, baissant les yeux il se mire dans l’immensité des galaxies, il admire l’infini où il flotte, il caresse du bout du regard l’étincelle qu’il découvre en lui.

Une vision de l’Éternité …

Ragaillardi il saisi sa gaffe, la plante et pousse … végétalisant son acte dans l’onde de ce fluide qui s’écarte en beauté devant sa force et la sagesse de son but encore dissimulé.

Le courant défile comme les images oniriques du passé, d’hier et d’avant-hier, de naguère et de jadis ; un kaléidoscope de sons, d’odeurs et de couleur s’écarte devant l’étrave de cet étrange esquif fragile qui glisse dans un silence humide.

Une vie défile, et tant d’autres …

Perçant la brume d’une rive devinée une silhouette patiente sans impatience, curieuse ombre mi humaine mi animale, muette au regard de feu. En arrière plan il semble pouvoir être aperçu comme une découpe semblable à une balance impassible et brillante.

Nuages ….. clapotis …. lueurs blafardes … sifflement d’une plume qui vient se poser sur un plateau .. équilibre.

Harmonie de Maât.

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Passeur repart, seul, un sourire éclaire son retour solitaire. Son regard s’échappe, s’évade, s’envole dans l’incommensurable visible et invisible et fouille les myriades de diamants qui jalonnent son périple serein. Un sourire naît avec douceur dans cette voie lactée, le tien … tendre. J’aime

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Chris

février 6013

Commentaires»

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