Clin d’oeil 1 septembre, 2013
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackbackClin d’œil
Que ne pourrait on pas dire sur cette association de ces trois (oui trois, le « d » apostrophe compte pour un, tu peux vérifier) mots courts et simples ?
C’est un signe, un signe physique remarquable car toujours remarqué (à part par les malvoyants et les aveugles), en toute circonstance éclairée.
Le regard que nous portons vers autrui est en général, après un balayage éventuel de l’individu dans sa globalité, fixé sur ses yeux : étrange non ?
Doit-on considérer que l’échange se fait d’oeil à oeil, de regard à regard, en priorité sur la parole – voir par exemple l’attitude face à un « étranger » au patois pour moi incompréhensible sonorement.
Oui, oui, oui nous échangeons muettement de regard à regard, quelquefois même pour les plus éveillés, dans d’autres perspectives vibratoires que celles connues de tous …
Ca me fait penser (même si je n’ai pas besoin de cela pour penser …) à l’expression moult fois ouïe : » Regarde moi quand je te parle ! ».
Il y a le son, l’odeur, le contact, les gestes, le regard …
Le regard découle des yeux (deux physiques), et de ses corollaires : cils, paupières et sourcils.
Nous pouvons à l’instar d’un sémaphore transmettre par ce biais (non pas tordu, ni penché) une foultitude de messages jaillissant de l’inconscient de l’un pour aller épouser l’inconscient de l’autre … peut être est-ce ce que d’aucuns nomment « les noces alchymiques » … Mais je n’insiste pas j’y reviendrai un jour à ces noces peu communes …
Bien, s’il me convient d’examiner ce qu’est un clin d’oeil, j’observe (en clignant des yeux) qu’il s’agit d’une contraction musculaire d’origine nerveuse, spontanée ou volontaire. Dont acte !
S’il s’agit d’un involontaire spasme nerveux et musculaire, je n’ai rien à rajouter sauf, éventuellement et accessoirement, qu’il conviendrait, par prudence et prévention, de consulter un docte représentant du corps médical.
S’il s’agit d’un mouvement volontaire, d’une des deux paupières, pour forme un clin d’oeil, alors là ce n’est pas pareil tu t’en doutes bien …
En ce cas de non spontanéité irrépressible, nous pouvons estimer que voici l’esquisse concrète d’un message ésotérique, parfois abscons (parfois sans la « abs »), parfois virtuel, ou codé et donc à décrypter (non, pas dans le sous-sol d’une cathédrale), parfois brumeux au lever d’un jour sans nuit (ici en noir et blanc en quelque sorte), éthéré découvrant une pupille (pas de la Nation !) envahissante et dilatée (« stupéfiante » en traduction), souriant (oui je ne saurai l’expliquer mais un clin d’œil peut l’être aussi), et enfin, le fin du faim, le top des taupes : appréciateur devant des courbes et des déliés ….. si tu saisis l’allusion allusive que je tente à cette occasion.
Un signe, un subterfuge, une invite mimée, une larme de tendresse, un exquis souffle du cœur, une silencieuse approbation, une miette de complicité, tacitement un accord sans corps, un acquiescement raisonné, … une palette dont je ne perçois pas là maintenant les frontières bornées par une quelconque limite d’interprétation à cet infime message potentiel.
Tout ça oui dans ce minuscule mouvement d’une paupière pas toujours fardée, pas toujours légère, pas toujours sérieuse …
La pensée en action dans clin « d’œil » qui, tel un store, tamise la Lumière de l’intime et va dévoiler un instant muet si parlant.
Surprenant cette avalanche liée à ce bref effort musculaire que nous savons tous mettre en œuvre, y compris de façon compulsive quelquefois, comme quoi « dans l’humain » rien n’est « innocent », ni « minime » probablement à l’image de cette profonde assertion « tout ce qui est en haut et comme ce qui est en bas » … Vertigineux n’est-ce pas ?
Mais revenant à notre œil et à son clin …
Message subliminal pas toujours maîtrisé, il agace mon « moi », mon ego qui veut reste le chef ! Il irrite ma neutralité déclarée, et pourtant volatile ! Il grattouille une part de mon hypocrisie en la révélant … d’un clin d’œil !
Pourtant je l’aime bien.
Je m’y suis habitué, j’ai réussi partiellement à le domestiquer, j’ai appris à le rendre taquin, ironique, caressant …
J’ai également, à force de travail, pu en déceler de nombreuses facettes à ceux qui me sont, ou pas, destinés … Très intéressant, surprenant, passionnant, et en marge époustouflant.
Pour cela il faut garder ses deux yeux ouverts !!!
Je m’y emploie dans un nuage d’observations tantôt narquoises, tantôt effrayées, tantôt attendries.
Vois-tu (si je puis dire), il faut garder l’œil, les deux à l’affût permanent d’une microseconde de transmission sincère, une sorte d’aveux incontrôlé souvent, volontaire parfois, mais en tous les cas révélateur d’un état d’esprit … et l’Esprit ça compte non ?
Pour ma part, comme tu le sais maintenant, le plus beau des clins d’œil est celui qui m’accueille quand je lève mes yeux, sans cligner, vers cette voûte étoilée, où il se dissimule diurnement, pour mieux me fasciner quand le soleil est allé en goguette …
Chris
septembre 6013
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