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Insomnie 29 septembre, 2013

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackback

Insomnie

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« In » privatif et « somnie » sommeil : c’est clair « privation de sommeil » !

Et pourquoi ? Marmonnes-tu dans un bâillement irrépressible.

Bonne question, pourquoi ?!

J’attends, je t’écoute, je suis toutes ouïes comme disait la carpe muette.

Le sommeil me hante souvent, il me taquine, il ricane sourdement dans les brumes de mon premier assoupissement, il hurle soudainement à me faire sursauter violemment les hublots figés dans l’ouverture bloquée.

Que devient donc ma zone de rêves, sinon probablement une zone de cauchemars les yeux ouverts, les pupilles écartelée dans la nuit qui m’enserre à m’étouffer.

Est-ce donc que je suis souffrant, malade, vieux ..?

Est-ce donc le lot commun qui accompagne le temps s’écoulant comme un brie trop fait ..?

Est-ce donc finalement qu’un rêve raté qui me fée croire ..?

Est-ce donc ..?

Je ne sais, je ne souffre pas, hormis cette pénible sensation, parfois, de perdre mon temps, paradoxalement, sans celui qui me fuit dans l’ombre de l’ombre.

Alors me faufilant en silence vers le fenêtre aux volets béant, je regarde la Nuit.

Merveille.

Suis-je là en transe ..?

Suis-je là fasciné ..?

Suis là .. hypnotisé ?

Insomnie, dans ces moments rares d’exquise sérénité solitaire, je te bénis ! Oui je te bénis de m’avoir ôté d’un moment d’inconscience me paraissant stérile, alors que s’étale la beauté de l’azur, la force du cosmos, la sagesse de l’Univers palpitant.

Je vois sourdre le sang du ciel, je perçois les battements de la voûte étoilée, je ressens l’énergie de vie s’épandre sur la vois lactée …

Fabuleux !

Insomnie … reste avec moi.

Le sommeil s’est évaporé, pourtant, pourtant je ne suis pas fatigué, je ne suis pas baillant, je ne suis pas … non je ne suis pas ! Merci à toi de m’accompagner au delà des rêves dans l’espace intersidéral qui me sidère toujours autant.

Dois-je prendre ce que l’on nomme « somnifère » ? 

Dois-je me forcer à plonger dans le monde du sommeil ?

Dois-je absolument vouloir forcer ce qui est une part de ma nature ?

Me voilà perplexe, mais les yeux bien ouverts …

Après tout, plutôt que d’user de chimie, autant profiter de cet éveil qui me fait devancer le Coq et l’Aube, le lever de Râ, le vacarme des camions bennes, la naissance des ombres de l’aurore, l’assoupissement nostalgique ces myriades d’étoiles joueuses et taquines …

Me voici « conquérant » nocturne, sinon noctambule, à l’affut de la lueur rougeoyante de l’Orient qui fait fuir, sans un bruit, la multitude argentée de ces milliards de points cosmiques.

Seule, parfois, la Lune résiste au sommeil et à Lumière qu’elle jouait à renvoyer vers mon regard sur elle fixé …

Émerveillement.

Point besoin de rêves, de songes, d’images oniriques, de cauchemars ironiques, l’espace me tend les bras, l’espace me fait un clin d’œil, l’espace m’aguiche, l’espace me joue le grand jeu de la grande ourse …

J’ai appris à dicerner Sothis, le grand chien, Orion, et quelques autres qui vont dans leurs cycles majestueux naviguer dans le vide qui ne l’est pas, dans le silence si bruyant, dans le noir éclairé poursuivant leurs questes qui m’entraînent dans leurs sillages.

Me voici tel Noé surfant sur les vagues solaires, sur les vagues cosmiques, d’astres en astres, de planètes en planètes, évitant les gouffres avides des Trous Noirs …

Insomnie … reste là !

Tu m’entraîne, me traîne dans une course lente à la vitesse de la Lumière aux quatre coins de l’Univers infini où règne en maîtresse la Courbe, l’intemporalité, l’Alpha et l’Oméga de mes études personnelles, le foisonnement de chemins, sentes, carrefours, embranchements, déviations, ronds points …

Que d’ouvertures, telles celles dévoilant les bouches à feu d’un galion portant croix rouge sur la route de la découverte (redécouverte) d’un continent (soi-disant) inconnu.

Je suis avec toi, Insomnie, l’égal d’un navigateur, d’un naviguant, d’un Cherchant…

Je suis avec toi, Insomnie, l’égal d’un Veilleur, d’un Pontife …

Je suis avec toi, Insomnie, l’Androgyne …

Magnificence d’un trajet sans but, sans bornes, sans boussole ; un trajet qui m’aspire dans l’insondable des profondeurs de mon intimité qui se révèlent dans les traces des comètes d’en haut.

J’apprécie, j’apprécie ces instants dérobés au sommeil en ta compagnie, seuls nous sommes dans le silence nocturne à écouter les bruissements de la Vie Universelle, celle qui palpite en, et hors, de nous … quoique ne sommes nous point une parcelle d’un Tout ?

Alors, Insomnie ou pas, je me perds dans cette voie lactée où se trouve ma destinée, la tienne aussi.

Alors, Insomnie ou pas, je me faufile entres cette multitude d’étoiles joueuses et mutines.

Alors, Insomnie ou pas, mon regard trouve le tien, … et j’aime …

Chris

septembre 6013

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