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La Sardane. 18 janvier, 2015

Posté par hiram3330 dans : Apports , 1 commentaire
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L’art de vivre catalan (3) : La Sardane.

En catalan Sardana, (prononciation : sardane), la Sardane est une danse traditionnelle catalane où les danseurs se tiennent en cercle fermé et se tiennent par la main. Ils sont accompagnés par la musique d’un ensemble instrumental appelé « Cobla ». Ce mot désigne également la musique qui accompagne la danse.

La Sardane actuelle, est, pour tous les catalans, un symbole de paix et d’amitié. Picasso en a même fait un dessin pour des amis qui venaient d’effectuer cette danse, dans un café de Céret, en 1953, où l’on voit un groupe de danseurs de sardane stylisé surmontés d’une colombe de la paix.

Cette danse emblématique de la Catalogne, a remplacé la sardane « courte », elle-même précédée auparavant par une danse appelée « Contrepas » qui avait beaucoup d’analogie avec les pas courts et les pas longs de l’actuelle sardane. La plupart des contrepas s’enchainaient avec une sardane courte.

La Sardane « moderne » est devenue ce qu’elle est aujourd’hui après quelques modifications légères effectuées au XIXe siècle par un musicien de Figueras, nommé Pep Ventura et par le chorégraphe de Toroella de Montgri, Miquel Pardas. Dans la processus d’évolution, le nombre de mesures et d’instruments de musique a été aussi augmenté par rapport à l’ancienne.

Il faut aussi préciser que les pas courts et les pas longs entre les deux types historiques de la sardane diffèrent notablement. La danse actuelle fait aussi alterner maintenant hommes et femmes, alors que la précédente n’était, en principe, dansée que par des hommes.

La première mention écrite de la Sardane date du 5 août 1552 et figure dans un texte écrit en catalan qui se trouve aux archives municipales d’Olot.

Dans ce texte, on voit combien l’Église fait tout pour la faire interdire. Elle considère cette danse comme un spectacle profane… voire même comme un rite païen.

Il s’agissait déjà en fait de manifestations ancestrales, bien ancrées dans la mémoire collective, puisque le géographe grec Strabon avait déjà signalé, au premier siècle : « une danse en rond en offrande à la lune pratiquée par les Ibères qui occupaient la partie occidentale du littoral roussillonnais ». Donc le secteur de la Cerdagne, dont la capitale Llivia était peuplée à l’époque par des Sordon. (Cf. Etymologie de Llivia).

Difficile cependant de trouver et d’établir la véritable filiation, tant les danses en rond de la méditerranée antique étaient nombreuses depuis la nuit des temps.

Pour certains historiens « cette danse, exécutée à l’origine pour remercier la déesse Cérès d’avoir favorisé une bonne moisson, aurait été crétoise au XVe siècle avant Jésus-Christ, puis étrusque et enfin hellène, et les Grecs l’auraient importée en pays catalan » .

Autre version, un peuple d’Asie Mineure issu de la même ethnie que les Étrusques, les Sardan, ont séjourné au moins deux siècles en Afrique du Nord avant d’émigrer en Europe du sud, aux alentours de l’an -1000. Et ils ont pu être influencés également par les nombreuses danses pratiquées dans les diverses tribus berbères, et qui s’exécutent en cercle la plupart du temps.

Les tenants de cette version pensent que la danse en cercle appelée Sardane, a été introduite dans les Pyrénées Orientales par les Sordon eux-mêmes, et cela bien avant le VIe siècle avant Jésus-Christ, c’est-à-dire avant que les Phocéens de Massalia et Alalia viennent fonder le premier comptoir Grec à Ampurias vers -580.

Si Strabon situe cette danse au premier siècle dans la région de la Cerdagne, (montagnes catalanes situées à l’ouest de la plaine du Roussillon) , c’est qu’entre temps, les Romains avaient récupéré les bonnes terres de la plaine et que les Sordon, ou Sordes, s’étaient regroupés dans les massifs montagneux.

La Cobla : La Cobla est un ensemble instrumental de plein air composé de onze à treize musiciens jouant onze a treize parties écrites qui jouent avec des instruments à vents traditionnels, dont certains sont spécifiquement catalans, et d’autres appartiennent à l’instrumentarium classique de la musique populaire.

La Sardane commence toujours par une introduction d’appel à la danse exécutée par le flabiol et le tamborí.

Chaque Sardane est composée de deux airs musicaux différents : celui des pas courts, et celui des pas longs. La Sardane commence par les pas courts (deux fois), puis par les pas longs (deux fois aussi), les courts (encore deux fois) et enfin les longs (quatre fois cette fois-ci avec les deux derniers séparés par un intermède du flabiol très court, toujours la même mélodie transposée en fonction de la tonalité de la Sardane).

Durant ces intermèdes on ne danse pas, il faut bien se reposer (musiciens et danseurs), puis les musiciens répètent le dernier accord de la Sardane de façon brève et sèche, très fort. Cela indique la fin de la danse, et les danseurs « jettent » leur bras en avant d’un coup sec pour indiquer la fin de la danse en même temps que les musiciens.

Le musicien-compositeur est à l’origine du nombre de pas courts et de pas longs de chaque sardane, « comme il le souhaite ». De fait, ce nombre de pas correspond au nombre de mesures de la partition et dépend de son inspiration, et ce n’est qu’en fin d’écriture que ces chiffres s’imposent à lui.

La sardane a été interdite en Espagne durant le franquisme comme beaucoup d’expressions de l’identité catalane. Mais beaucoup de Catalans la dansaient tout de même, jusque devant la Cathédrale de Barcelone.

Aujourd’hui, on la danse en habits de tous les jours, à la moindre occasion festive, car c’est une danse populaire vivante. Mais elle est pratiquée aussi en costumes folkloriques lors d’exhibitions ou de spectacles.

Les danseurs, hommes et femmes, même en tenue quotidienne, privilégient le port des espardenyas et autres vigatana (espadrilles à lacets attachés à la cheville et souvent de couleur rouge,voire rouge et or).

La Sardane est toujours composée de nos jour. À ce jour, on a répertorié plus de 26 000 compositions.
Pep Ventura (1818-1875) a écrit 500 œuvres dont les plus connues, toujours jouées aujourd’hui sont : Toc d’Oració, Per tu ploro, Cant dels ocells.

La plus connue et la plus jouée est « La Santa Espina », composée par Enric Morera. http://www.youtube.com/watch?v=Ydig-BRggpU

Le fameux « Cant dels ocells, (chant des oiseaux), a été aussi joué et adapté par le maître du violoncelle catalan espagnol Pau Cazals au début ou à la fin de chacun de ses concerts. Opposant farouche du franquisme et réfugié à Prades, il a interprété ce morceau plusieurs fois à la Maison Blanche, ainsi qu’à l’O.N.U.

Pau Casals interprétait cette mélodie généralement avant de finir ses concerts et récitals, en tant que symbole d’union entre les peuples. (Il n’a jamais joué dans un pays en guerre). A l’issue d’un concert à la Maison-Blanche, quelque mois avant l’assassinat de Kennedy, (où on entend gémir ou pleurer Cazals sur la bande son alors qu’il joue le morceau), celui-ci déclare au violoncelliste : « Vous nous avez rendu humbles « . http://www.youtube.com/watch?v=qKoX01170l0

sardane

Sol Invictus 14 janvier, 2015

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaire

Sol Invictus

Sol_Invictus

Oui c’est bien du latin, et dois-je avouer que « j’en perds le mien  » ?

Je pourrais faire le « savant » (ce qui n’est pas mon cas), je pourrais évoquer une divinité romaine d’il y a longtemps, elle-même prenant origine dans l’autre divinité plus vieille (si je puis oser) Mithra pour ne pas la nommer, je pourrais … mais non, je n’en ai ni l’envie, ni la capacité, encore moins les connaissances adéquates.

Soleil invaincu donc …

Physiquement et dans notre « sphère » humaine cela est évident à celui qui sait regarder et voir. Mais notre « sphère humaine » que représente-t-elle dans l’Éternité de l’Infini ?

Soleil, « étoile de feu », hyper bombe atomique, Râ/Rê de l’Égypte ancienne et Traditionnelle, boule d’or, de cuivre, de sang … Chaleur vitale, chaleur létale, indispensable au fonctionnement de nos vies, de notre Vie !

Soleil !

Symbolique de toujours, et même plus … Symbole si puissant qu’il fut Dieu ! Qu’il fut adoré … Qu’il fut pour beaucoup « l’Origine » …

Pourtant ce n’est qu’un astre, plus justement une étoile parmi des billions d’autres qui parsèment le Cosmos sans limite, sans début non plus le sais-tu ?

Que n’a-t-on fait en son nom ! Que n’a-t-on sacrifié pour lui dans des torrents de sang !

Akhenaton voulu le ramener à sa place : la Première ! Et par vengeance d’un clergé égoïste et étriqué son nom Propre fut martelé, son image effacée, sa famille ….. oui aussi.

Râ, Rê !

Cette boule en fusion, en chaîne d’explosions nucléaires, est pour nous indispensable à notre Vie … étrangeté que les scientifiques expliquent, approchent, mais dans le fond … quelle certitude ?  Je doute fondamentalement …

Sol !

Étoile parmi les étoiles, dans la voie lactée, dans le cosmos infini …

Etoile majeure, royale, pour nous terriens de sa banlieue proche et lointaine (paradoxe ici aussi) …

Etoile indispensable à notre Vie, et létale simultanément …

Gé tourne autours de Sol ; son attraction est inexorable, jusqu’à la dévorer dans un flamboiement mortel dans quelques milliards d’années terrestres.

Dans la perspective de ma vie d’humain terrestre, la vie solaire me donne le vertige par sa plénitude dans le temps qui est l’espace. Je me sens ….. infime, infirme, infâme de polluer « ma terre » alors que Lui dispense Lumière et chaleur.

Sol Invictus

Telle est cette latine maxime qui me laisse songeur …

Invaincu ! Invaincu ? Cela est-il (Dieu) possible ?

Je doute, je doute que quoi que ce soit de matériel fut invaincu, d’une manière ou d’une autre … Je sais que l’Échelle du « temps » (s’il existe réellement) est différente selon les « règnes » (animal – le nôtre et oui-, végétal, minéral), c’est à dire plus précisément, sinon justement, que les cycles ne sont pas à la même « échelle » …

Nous y voilà : « les cycles » ! Ni les bi-cycles, ni les tri-cycles, ni les multi-cycles, mais ceux qui visiblement ou pas à notre matérialité font tourner « le monde », font tourner « les mondes », font respirer le cosmos et l’Univers dont nous ne sommes qu’une infime parcelle … lumineuse toutefois.

Ainsi c’est de Sol qu’il s’agirait ? Hein si de sol comme dans une portée de musicale dont je cherche la Clé …

Curieux au fait que « Sol » soit dans nos cieux alors que nous avons l’habitude de le fouler de nos pieds …. Paradoxe ? Hermétisme où j’appris que « tout ce qui était en haut était comme ce qui était en bas » ? Une sorte de re-Connaissance que j’assimile sans complexe à la Gnose ?

Ces deux mots accolés m’entrainent dans un tourbillon de pensées qui se cognent, faisant jaillir des étincelles tels des silex de la pré-histoire.

Ces deux termes qui ne sont que le début de la source de réflexions labyrinthiques où je crains de m’égarer hagard.

Ces deux concepts qui vrillent mon âme et mon esprit comme pour y forer un tunnel de « connaissances » intuitives.

Pour détendre ta réflexion qui s’entremêlent les neurones je dois tout de même te faire remarquer qu’il vaut mieux être in-vaincu que con-vaincu (certes on ne peut toujours gagner), c’est cela que l’on peut appeler la force positive de l’action mesurée, et puis globalement autant n’être point vaincu.

Tu ricanes, tu glousses pour dissimuler ta perplexité et ton ignorance « crasse » sur des phénomènes pourtant bien naturels …

Tu grattes ton cuir chevelu, avec et sans pellicules, comme pour activer (ré-activer dans le meilleur des cas) le chaleur nécessaire au bouillonnement de ton neurone.

Tu te décides, qui sait, à modifier ton regard des yeux, de l’âme et de l’esprit sur ton environnement et sur toi-même en réfléchissant (tel un miroir de compagnon) à cette étoile qui t’a vu naître et qui te verra migrer en restant imperturbable (à ton échelle) sur ton insignifiance.

Sol Invictus …

Équinoxes et Solstices se suivent inexorablement, comme tu tentes laborieusement de suivre ton chemin aux multiples carrefours incertains.

A mon regard c’est quotidiennement que cette Etoile apporte la Lumière avant d’aller baguenauder de « l’autre côté » de notre sphère (aplatie), qui lui tourne autour, en poursuivant son propre périple personnel dans « son système solaire », sa voie lactée, sa galaxie, et l’infinitude de la voûte étoilée …

Jadis je tremblais de le voir disparaitre à mes yeux, là bas, derrière une curieuse ligne courbe qui barrait ma vision de chasseur.

Naguère je tremblais dans la ténèbre de la nuit, et de ma caverne, en espérant la rougeur de sa naissance, de sa renaissance chaleureuse.

Aujourd’hui je tremble encore, et toujours, de la curiosité insatiable qui me pousse à tenter de mieux le comprendre, l’appréhender dans ses dimensions visibles et invisibles.

Sol Invictus !

Soleil Invaincu !

Et si, et si ces deux mots devenus mystérieux dans mes pensées n’étaient finalement que l’expression de la victoire de la Lumière sur la ténèbre ?

Et si ces deux termes devenus curieux dans mes réflexions n’étaient du reste que la description hermétique du symbole, sinon d’une renaissance, du moins celui d’une migration réussie ?

Et si ces deux concepts devenus maintenant « éclairant » dans mon esprit  n’étaient dans le fond que l’image de cette parcelle infime qui luit en moi à l’instar des perceptions gnostiques ?

La Nature Humaine est telle qu’avec quelques consonnes et voyelles, associées en syllabes pour graphiquement illustrer nos méditations allant jusqu’à la méta-physique, nous dévoile progressivement, le plus souvent, une foultitude sans limite de découverte jusque là celées dans l’étroitesse de notre quotidien matérialiste à outrance.

Alors quand je lève mon regard dans l’immensité incommensurable de l’infini de la voûte étoilée, alors quand au sein de la voie lactée je distingue un regard souriant, complice et affectueux, alors je me dis dans le silence de ce dialogue silencieux …

Oui, « Tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » …

Oui, la Connaissance que je cherche dans le cosmos des étoiles est aussi dans les profondeurs de mon cœur …

Oui, c’est ton regard, nos échanges muets qui font que je me sens, parfois, un Homme, c’est à dire un Dieu avec toi …

Et j’aime !

Chris

janvier 2015

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