Livres … mars 6016 22 avril, 2016
Posté par hiram3330 dans : Livre , ajouter un commentaireLivres
Même ne sachant ni Lire, ni Écrire …
Ce mois ci j’ai épelé avec un grand plaisir, entr’autres :
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le livre de Timur VERMES
» IL EST DE RETOUR «
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le livre de Noah GORDON
» LE MÉDECIN D’ISPAHAN«
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le livre de Christian JACQ
» LA REINE SOLEIL «
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le livre de Kate MOSSE
» Citadelles «
Chris
mars 6016
Je plane … 18 avril, 2016
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaireJe plane …
Ne sursautes pas devant ce titre semblant provocateur, il n’est que léger, ceci expliquant cela bien sûr.
Je remarque, au travers de l’écran que tu fixes avidement, la lueur intéressée qui clignote dans chacun de tes yeux fixant ce titre qui n’en est pas vraiment un.
Stop ! Halte ! Arrêt !
Tu ne vas pas y découvrir, y re-découvrir, tes propres turpitudes ruisselant de tes fantasmes assouvis (?) de ton passé déjà au delà de la ligne d’horizon.
Non ! Non pas d’alcool frelaté, pas de substances aussi nocives qu’interdites, même pas des « dopants » tombés des sacoches de « sportifs » en quête de médailles via les paradis artificiels et délétères.
Rien, que dalle, nada !
A force de scruter le ciel et les étoiles me voici ayant décollé pour chevaucher les strato-nimbus, me baigner dans les larmes des anges éplorés, jouer à cache-cache avec Râ, et poursuivre en nocturne ma chasse à Séléné.
Enivré je suis de survoler Gé, ses gorges, ses vallées, ses ruisseaux et ses rus ; de caresser du regard ses monts et ses pics, ses forêts et ses champs ; de sentir la douceur d’un zéphyr, la gifle de rafales, la houle d’une tempête.
Je plane !
Vue de haut la beauté étincelle, la laideur des cicatrices saute aux yeux, la crasse des pollutions ternit de flaques nauséabondes (même d’ici) le corps sculptural de la déesse qui nous héberge …
Je suis sidéré d’avoir au dessus de moi le vide (relatif) sidéral et intersidéral …
Je monte, encore, toujours, comme aspiré par l’absence d’atmosphère dépassant le derme de cette planète, je m’élève pourrais-je dire.
Dans le silence j’aperçois, peu à peu, les escarboucles argentées qui tapissent le satin bleu-nuit de l’infinitude où je plonge paradoxalement.
Je plane, je tourbillonne, mais est-ce que je bouge ?
Impression sans impressions, illusions humaines, tout se dissout dans l’éternité d’un silence qui m’enserre dans ses serres d’une douceur sans nom.
Un œil d’aigle ! Je comprends maintenant cette « expression » en poursuivant mon ascension irrépressible.
Curieux, je suis seul mais ne me sens point solitaire …
Incroyable je n’ai aucune gêne respiratoire dans cet espace qui s’assombrit de plus en plus,
incroyable je n’ai pas le moindre ressenti de froid dans ces « lieux » de plus en plus glacés,
incroyable je n’entends plus rien dans ce silence inouï et pourtant mon corps planant ne peut être muet …
J’ai décollé !
Tel un mince (ça me change) filet de fumée (blanche et papale) ma silhouette s’évade d’une matérialité illusoire qui pèse (c’est le cas de le dire) sur mes pas habituels foulant Gé.
Pas d’ailes m’aidant, je suis là et ailleurs, ici et là bas, en haut comme en bas … Je suis ce que je suis, sans fioritures aucunes, sans poids comme sans âge, pourtant trente trois ans révolu blanchissent mon ombre diaphane que je distingue … Que je distingue comment ? Mystère !
L’espace, le cosmos, le Tout est ma toile blanche où je peux esquisser le contour d’une perle d’éternité.
Je plane …
Curieuse sensation que de n’avoir pas de sens, plus de sens, d’Être .. « simplement ».
L’antiquité du passé est devant moi, comment est-ce donc possible ?
Je ne suis pas présent car le présent ne peut exister, passé qu’il est déjà dans la poursuite d’un devenir sans présent.
Paradoxe !
Je suis, oui, mais qui, quoi, comment, où ?
L’air et le feu caressent la pluie abreuvant la terre ..
En passant du noir au rouge le blanc n’est qu’une étape, vitale certes, mais qu’une étape que je me dois d’assimiler et d’accepter dans l’élan sans mouvements dans lequel baigne, non pas mon corps, évaporé, mais mon esprit si je comprends bien ce qui m’arrive dans ce vol immobile qui n’est pas un vol avec mobile relevant des tribunaux.
A la « pesée » la plume équilibrera-t-elle mon âme chargée ?
Qu’importe, je suis enivré de cet instant sans moment, de cette microseconde éternelle, de cette présence dans l’absence, de cet espace sans lieu, de cette légèreté sans pesanteur, de mon être sans Être.
Je plane !
Saoul je suis de cette Liberté qui m’envahit, me couvrant de « force, beauté et sagesse » dans l’incommensurable de l’infinitude des cycles où j’erre d’Alpha en Oméga.
L’Ivresse des profondeurs de soi-même !
Le Vertige devant ce vide plein où je me mire avec une angoissante et profonde sérénité !
Je titube sur le sentier du Chemin que je découvre en moi …
Ouf, tout cela se calme et s’apaise dans l’instant interminable d’une microseconde déjà enfuie dans mon passé d’un cycle présent, c’est à dire en devenir perpétuel avec ses carrefours, ses croisements, ses impasses non signalées.
La Beauté du Silence, la Force de la Beauté, la Sagesse de la Force et de la Beauté … dans le Silence de son dialogue intérieur.
Non aucun soucis, il ne s’agit pas, dois-je le répéter, des conséquences de produits alcoolisés ou opiacés …. mais cette goutte intemporelle qui fait, qui fée que l’on puisse planer ainsi, en paix avec soi-même dans l’infinitude intemporelle.
Je plane !
Je tourbillonne, je culbute, mes sens sont désorientés, il n’y a plus de haut et de bas (ah Hermès …), je suis seul dans cette foule d’étoiles et de planètes, je suis « Tout » ce qui n’est pas rien, je suis ce que je suis ….
Mon déplacement est instantané, ma trajectoire aussi rectiligne qu’une courbe, la poussière est celle des étoiles, je m’égare dans l’Univers, mais je suis l’Univers …
Je nage dans le vide qui est tout, j’escalade le Cosmos, de joue à la marelle et à la pétanque dans l’espace sidéral, je bondis sans bouger, je me meus sur place, mais la place est infinie …
Tout cela n’a ni queue ni tête, mais je reste serein car mes yeux percent l’insondable par l’action de ma pensée volontaire qui jaillit, sans bruit, comme un geyser d’eau non pas sulfureuse, mais soufrée …
Me voici cul par dessus tête dans cet espace temps que je remplis de moi-même car il est moi-même …
Je m’amuse à croire que je suis … l’Un …
Heureusement, je plane !
Je plane ! Sous ton regard amusé, narquois, tendre, complice, ironique, caressant …
Et j’aime …
Chris
avril 6016