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Pluie et Dérive …. 17 avril, 2018

Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , trackback

Pluie et Dérive ….

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Ce matin, bien avant l’aurore mon regard est allée quérir cette voie d’argent qui illumine les ténèbres cycliques avant que ne pointe Ra. Las point de reflets de ce taquin à naître, une brume épaisse et lourde enrobait mon réveil…

Ouate ! Curieuse impression de silence et mouvement dans l’azur déguisée en nuées grisonnantes telles désormais la couleur des cheveux qui me restent.

Pas de nostalgie, ni de regrets devant cette grisaille qui ne saurait étouffer la puissance des rayons taquins jouant à cache-cache dans la masse humide qui se traine avec paresse dans la mémoire d’une immensité cosmique sans borne.

L’eau c’est la Vie ! Aussi …

La sècheresse recule, goutte à goutte, sous les assauts des seaux que l’Olympe déverse en averses, que nos lèvres craquelées, comme la terre de Gé, lapent en même temps que nos larmes de joie à cette humidité revigorante …

Il apparait que le « gris » peut être aussi la Vie !

En attendant, foin de philosophie et profitons, chacune et chacun, de cet H2O qui ruisselle de ces convois, qu’on voit parfaitement, défiler en masse atmosphérique au dessus de nos têtes exsangue de sa présence.

Il pleut !

Plut à Dieu que l’eau du ciel n’inondât point l’espace solide où je gite encore sèchement …

Mais je m’égare un peu, et en période de grève c’est pas le mieux du pire, bref je reviens à mes moutons qui moutonnent dans l’azur caché par eux, sans m’endormir moi.

Bruine délicate, mais froide, grossit et grossit, telle une baudruche sale, pour devenir roulement sauvage par vent poussé dans une galopade effrénée et sauvage à l’instar d’un cheval de rodéo neuf.

La température en profite, sournoisement, pour se replier vers le bas, mais comme tout ce qui est en bas est comme ce sui est en haut, nous voilà bombardés par un staccato de grésil d’abord, de grêlons vicieux d’autre part.

Nos celtes ancêtres, tendance gaulois, n’avaient pas tord : il arrive que le ciel nous tombât sur la tête, et vu la rareté des cheveux qu’il me reste … c’est douloureux, même pas engourdi par le froid complice.

Je rage et fulmine soudainement de n’avoir pas prévu cette humidité agressive et gelée.

Restons cool, et non coule …

L’eau est source de Vie, indispensable à la Vie, d’ailleurs ne dit-on pas « mettre de l’eau dans son vin » ?

Il n’empêche que la cavalcade nuageuse, zébrée d’éclairs (même pas au chocolat !), mitraillant de glace (même pas italienne !), me fait plonger, tout vêtu, dans l’humidité m’entraînant vers le rhume sans rhum, ni tambour ni trompette ….

Désagréable sensation que cette transpiration qui n’est pas mienne, et qui vient dégouliner des mèches (rares il est vrai) de ma coiffure, jusqu’aux ongles incarnés (oui je crois en la réincarnation) flottant dans mes grolles rapiécées.

Que d’eau sur mes os, alors que mes dents s’essayent aux trépidations des castagnettes ibérique, et que je grelotte en surnageant à peine, avec peine sous ces assauts de seaux se vidant comme une avalanche de blanche à flanc de montagne sur mes flanc granuleux d’une chair de poule célibataire.

Rideau ! Rideaux ! Rides d’eau !

Assailli de toute part me voici hagard sous le regard gris ciel d’averses diverses qui me fouettent sans cesse dans un bombardement de gouttes, de cristaux, d’eau …

Lessivage !

Ça ruisselle de toutes parts, d’en haut en bas, de bas en haut ; l’Eau primale nous refait un Tout comme au Commencement après que la Lumière fut …

Étrangeté de la physique Euclidienne, surprise de la physique Quantique …..

Sous ces torrents Hermès vaque sereinement avec son Émeraude et des sandales ailées, survolant le Nil, Noé et son Arche, les tsunamis pas du tout amis, les rus, rivières et fleuves qui grognent et grondent.

Et moi je me trempe au risque que la chair quittât les os ! Horreur ! Eau Reures ! Hors Heures !

Je me semble me liquéfier dans cette humidité dont l’abondance n’est pas issue d’une corne éponyme mais rigolant des pleurs des Anges des cieux, d’essieux itou de cette charrette du vendeur, vent d’heures, d’Ô natif de la « mousson » (comme on susurre à Montpellier) tirée par un cochon d’inde, dinde, dingue !

Quelle suée …

Je patauge dans la gadoue de mes images qui surnagent encore, laborieusement, avant que d’aller, fondues, être aspirées par la bouche d’égout, dégout …. des goûts et des couleurs qui passent sous l’action acide de l’eau des cieux, étrangeté là encore du présent passé en devenir.

La fantasia des cumulus-nimbus accélère jusqu’à en devenir une charge héroïque aux rares survivants annoncés dans le synopsie de cette œuvre tragique qui pousse à sourire… car l’Eau … c’est la Vie.

Ici est la voie humide dirait l’Alchimiste échangeant avec Hermès, ici est l’accomplissement d’un plaisir vital murmurait le porteur d’eau, ici est l’océan primal annoncerait le premier des marins, là est l’eau, hello, confirmerait le clown à l’humour coulant.

Ça baigne !

Comme sous une douche, dans une baignoire, dans un baquet de mon enfance du millénaire précédant, ça baigne comme un chichi dans l’huile bouillante, comme un apéritif qui se noie et gémit, comme une éponge qui se gonfle orgiaquement,  comme un balai brosse en couple avec sa serpillère d’avant les chiffons jetables, comme .. comme …. une fuite en toiture suite à une brusque et violente averse, à verse.

Bref ça ruisselle un max.

Pourtant, je distingue au travers de ce rideau des perles salées qui coulent sur des joues d’un visage faisant la moue, tristounet, insensible à ces marécages en voies de constitution, à ces flaques déjà salies pas les semelles du passé des passants, à ces rigoles qui ne rigolent point avec d’aller se suicider dans l’à-valoir, l’avaloir du caniveau usé et las de tant de tumulte.

L’ondée dissimule l’ondine, dommage …

Me re-voilà isolé tel  un naufragé sans son vendredi au milieu du centre de nulle part, ici où git l’incommensurable miroir de demain à hier …

Que d’eau, que d’eau comme disait Mac (je vous laisse le choix du second terme – thermes de thermalisme bien sûr) ceint d’un gilet de sauvetage percé par sa bouffisance.

Les flots montent, les flots grimpent, les flots heures sans une minute de répit.

Me voici fort marri d’être cerné, con-cerné diraient d’autres me connaissant, con-naissant car rien ne sert de partir avant l’Eure dans une inondation, c’est bien con-nu par les baigneurs esseulés.

Je divague, je dix vagues, je tsunami même …. délire d’overdose d’eau cosmique qui me ballote de rive en rive, de méandre en méandre, d’écluse en barrage, mais je surf tout joyeux à l’ivresse de cette vitesse qui m’aspire comme thé vert glacé via une paille.

Soudain !

Stop !!

Arrêt !!!

Le réveil est brusque, voire brutal dans les draps trempés d’une malsaine suée de délire, de délire, de délire …

Les paupière se lèvent, au travers la vitre mouillée des pluies nocturnes, au travers de ces perles où je me mire hagard, au travers la luminosité qui a balayé les moutons gris, les moutons noirs je vois …….

Un regard humide et souriant qui sèche mes appréhensions, mes peines et cauchemars, qui réchauffe tendrement mes pensées et les limbes de mes songes plus vieux …

Et j’aime.

Chris

avril 6018

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