Canicule 11 août, 2018
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireCanicule
Curieux mot que voilà …
D’entrée il nous renvoie à une constellation, celle du « Grand Chien », et à une époque que je n’ai pas connu personnellement, du moins dans mon incarnation présente …
Rien que d’y penser, j’ai comme un coup de chaleur !
Bon, or donc la « canicule » est liée à un phénomène « scientifiquement » déterminé où rentrent conjointement en ligne de compte températures diurnes et nocturnes dans un laps de temps minimum déterminé (par qui me direz-vous ? Cherchez et vous trouverez vous rétorquerais-je en transpirant goutte à goutte).
Il me semble clairement établi le cadre caniculaire.
Mais pour moi, et toi aussi, comment ressentir la réalité physique de ce phénomène somme toute assez rare … jusqu’à présent, et « présent » n’est pas un cadeau en l’occurence.
Bref en un mot (soyons économe), j’ai Chaud !!! Très Chaud !!! Trop Chaud !!!
Je présente, aux masses en délire, tous les symptômes (lu dans la brochure d’État) d’un individu (et pas n’importe lequel évidemment) gravement atteint, et donc éteint, par cette furie calorifique due, n’en doutons point, au réchauffement de notre Mère Gé …
Triste humanité qui me fée suer le burnous par ses excès consommatoires, ses gaspillages éhontés du sang de Gé, sa dilapidation suicidaire de l’Eau de Vie, ses viols à répétition des profondeurs de son Être, pire qu’une « tournante » dans une cave de banlieue ….. et c’est pas déjà là un signe d’Humanisme débordant si tu vois ce que je veux dire !
J’observe les chiffres de l’échelle, non de Jacob, mais de Celsius … et ils grimpent, ils grimpent comme pris d’une fièvre incontrôlable pour aller taquiner, en les frôlant, ceux issus de Fahrenheit … Concurrence quand tu nous tiens …
Et moi je transpire, je me liquéfie, je dégouline à flots continus pour aller me répandre au sol informellement.
Je n’ose plus reluquer l’alcool rouge, ou le mercure argenté qui plafonnent, l’un et l’autre (pas de jaloux) au sommet de leur prison de verre …
Je rigole, oui mais de transpiration à en avoir une flaque tiède à mes pieds .. oui de la transpiration !
Avec avidité mon regard se décompose : un œil vers le réfrigérateur-congélateur celant des trésor de fraicheur, l’autre (œil) vers le miroitement de la piscine, encore au soleil brûlant … Là aussi, pas de jaloux ! Les deux auront ma visite épuisée par le plomb du ciel et l’ardeur des rayons desséchant, des rayons sources de coups de soleil et de coups de chaleur. Dévastateur le Râ du jour !
A l’inverse de mon corps ruisselant, ma bouche est pâteuse d’un manque dramatique d’humidité, mon esprit divague (dix vagues dans un mirage, et pas l’aéronef) entre la vision hyper-réaliste de « Gelati de la Botte », de bouteilles porteuses de ce Houblon travaillé natif du « Benelux » nordiste, d’un tsunami de glaçons dégueulant d’un robot givré.
J’ai comme l’impression que cette marée de fournaise me rend paradoxalement un zeste givré …
Mais que diantre je ne me laisserai par fer (à dix sous) par cette humeur torride qui m’embrasse et m’embrase sans délicatesse par les cent huit rayons de cette boule incandescente qui refuse d’être voilée.
A l’ombre ! telle devient ma devise locale et personnelle .. que j’applique dans la nanoseconde présente pour m’aplatir sur un gazon arrosé qui se terre sous la frondaison d’un cèdre séculaire. Bon il est vrai que c’est un emplacement classique de latrines canines …. Et en plus l’acide urique épandue ici et là attire irrémédiablement moustiques et mouches.
Diable la poisse me poursuit et me rend poisseux du manque de souffle, retenu pour cause d’odeurs nauséabondes, entre chaleur et vapeurs ..
J’ai soif ! J’ai besoin d’eau, voire d’une histoire d’O.
Plus de salive, plus de larmes, plus de transpiration, je suis sec tel un vieux sarment, comme une paille prête à s’enflammer, à l’évidence je pense craindre la chaleur .. me dis-je dans le délire de mes mirages troublant ma vue éblouie.
Et toujours les rayons de Ré qui rayent ma peau tannée quasi carbonisée.
Et toujours les flèches de Râ qui percent ma carapace de sel durci qui s’exsude des pores calaminés.
Et toujours les éclairs de Zeus qui piquent mon cuir racorni dans la touffeur tarie de l’ambiance de l’atmosphère brûlante comme un souffle de Dragon.
J’ai chaud, je suffoque, je fond ….
Comme toi, et d’autres me diras-tu ! Certes, mais les autres et toi dans ce moment torride .. je m’en moque comme de mon premier coup de soleil !!
J’aspire à la fraicheur vivifiante alors que l’air inspiré n’est qu’haleine diabolique qui corrode ma trachée artère et mes poumons déjà quasi asphyxiés ..
Vois-tu je ne supporte que difficilement la chaleur estivale muée en canicule aoûtienne par un caprice vengeur de Gaïa face à la folie furieuse de l’humain qui l’est si peu .. humain.
Je rêve, que dis-je je délire face aux images subliminales de glaces chocolat-vanille-fraise-pistache-rhum-raisins, de sorbets orange-fruits de la passion-anis-mangue, gâteaux givrés, de cafés frappés, de fruits congelées bavant de chantilly, bref j’ai soudainement quelques envies de froid à déguster.
Canicule.
Mot suant l’étouffement de toute activité ludique et .. autres aussi !
Je gis amorphe sur le carrelage humide de ma chambre aux volets clos, haletant en quête d’une once de non-chaleur abrutissante, la crainte (bouillante) de disparaître dans un soupçon de buée moite.
Soudain, alors que je rampe tel un escargot intoxiqué par la sècheresse ambiante laissant un sillon de bave salée, n’ouïs-je point comme une série d’explosions se rapprochant de mon désert poussiéreux ?
Non, oui !
Malgré mes volets clos, malgré mes vitres verrouillées, malgré mon égarement déshydraté, il me semble percevoir l’écho d’une sorte de cavalcade se rapprochant à la vitesse d’un bourrin au galop de mon désert sombre et chaud ….
Dois-je déjà, enfin me réjouir de la nuit s’avançant dans un grondement inhumain martelée par des flashs de plus en plus lumineux qui encerclent mon îlot désertique ?
N’est-ce pas l’illusion illusoire que va cesser sous peu mon cauchemar d’agonie cendreuse ?
Que nenni point du tout !!!
Présentement, bien qu’hagard, mes (rares) neurones encore assoiffés me signalent, sans aucun doute possible, que les « sons et lumières » que je perçois, qui percutent ma cervelle en bouillie, sont bien les prémices s’approchant d’un orage, ô rage sans désespoir d’un coup …
Cavalcade et bourdonnement allant crescendo sont l’avant garde de la pluie que dégueule enfin les nuées moutonneuses que j’entrevois entre les persiennes flasher par une multitude d’arc électriques que l’on nomme « foudre ».
Ouf !
Je n’entend même plus autre chose que ces crépitements et ces grondements sauvages, irréels, tant espérés par … Moi !
Voilà je re-vie …
Mais demain je crains fort que l’on ne se pèle suite à une vertigineuse chute de températures, nonobstant les risque d’inondations variées, la gadoue dans les rues, et donc at home itou, les fuites en toitures ou celles dues aux fermetures mal jointées .. et j’en passe car le vent souffle avec force et vigueur.
Va falloir ôter cette poussière humide qui s’infiltre partout nom d’un chien !
Vivement le ciel dégagé, la chaleur assèchante, que je puisse enlever le petit gilet …
Alors je lève les yeux vers la voie lactée désormais nettoyée et j’y discerne un regard autant narquois que goguenard …..
et j’aime !
Chris
août 6018
Livres … Juillet 6018 5 août, 2018
Posté par hiram3330 dans : Livre , ajouter un commentaireLivres
Même ne sachant ni Lire, ni Écrire …
Ce mois ci j’ai épelé avec un grand plaisir, entr’autres :
Δ
le livre de MARC FABRE
« LES MYTHES TAUROMACHIQUES«
Δ
Chris
juillet 6018