Digression … L’illusion de la réalité : La matière n’existe pas sans conscience 29 septembre, 2018
Posté par hiram3330 dans : Digressions , ajouter un commentaireDe Léo Campion, 16 septembre, 2018
Posté par hiram3330 dans : Apports,Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireDe Léo Campion,
Illustre trente-troisième, anarchiste, mécréant… mais aussi Sérénissime Grand Maître de la Confrérie des Chevaliers du Taste-Fesses, Régent du Collège de Pataphysique, Gran Fécial Consort de l’Ordre de la Grande Gidouille…, fondateur de cette Science d’autant plus fondamental qu’elle traite du fondement de l’humain : la Pygognomonie » du Grec « pugê » – fesse, derrière, croupion… – et « gnôme » – connaissance -, c’est-à-dire « l’étude du caractère et des dispositions des individus d’après la forme, l’aspect et la consistance de leur postérieur
Sonnet pieusement gastronomique
Au cours de nos agapes
Arrosons en gourmets
Les meilleurs de nos mets
De Château-neuf du Pape.
Ce vin du Vatican,
Que chacun s’en souvienne,
Convient surtout quant
Aux nouilles italiennes.
Apportons ici-bas
Tous nos soins à ce plat
En pieux sujets du Pape.
Car quoi donc ne ferait
Et que n’a-t-on fait
Pour les nouilles du pape ?
In Sonnets, in A toutes fins inutiles, poèmes facétieux
***
Ballade civique
T’as pas le sou et t’as faim, mon gars ? c’est légal ;
Mais alors bouffe pas, ce serait illégal.
Tâches de ne pas être vagabond. C’est louche
Un vagabond ; on ne sait pas où ce que ça couche…
Fais du commerce. Deviens gros propriétaires.
Tout le monde ne peut pas être prolétaire ;
Fais-toi plutôt banquier, mon gars, ça c’est légal.
Prends pas la femme d’un autre, c’est illégal ;
L’amour, faut pas croire que c’est toujours légal.
Par ici une femme on peut en avoir qu’une
Et c’est pour toute la vie chacun sa chacune,
L’épouse à son mari, son corps est pas à elle ;
Mais la loi qu’est bête elle n’est pas toujours pareille
Et la polygamie qu’est en France illégale,
Eh ben ! en Afrique française elle est légale.
Zigouiller ton prochain, mon gars, c’est illégal ;
Mais il te faut faire la guerre, c’est légal.
Pourquoi que tu serais un assassin vulgaire
Quand à toi s’offre la carrière militaire ?
Travailles pas à ton compte, en amateur,
Fais-toi professionnel : marin ou aviateur ;
Tu pisseras pas dans la rue, c’est illégal,
Mais tu bombarderas les civils, c’est légal.
Fais des gosses, c’est tout ce qu’y a de légal,
Mais les évite pas, mon gars, c’est illégal ;
Même si tu peux pas leur donner à croûter.
Selon les pays, on peut t’électrocuter,
Te couper le cou, t’envoyer en Sibérie,
Chez les fous, au bagne, aux îles Lipari,
Ou te pendre. T’as le choix. Tout ça, c’est légal.
Mais te promène pas à poils, c’est illégal.
En un mot comme en mille, je te le répète,
Sois un bon citoyen, régulier et honnête,
Paye tes contributions, salue le drapeau,
Quand tu rencontreras un curé, ôtes ton chapeau ;
A part ça, mon gars, du moment que c’est légal,
Sois salaud tant que tu veux, ça leur est égal.
***
Envoi madrigaleux
Je vous veux saluer, madame, mais comment ?
Je pourrais lever mon chapeau, simplement ;
Mais comme vous voyez, je n’en porte jamais.
Je pourrais saluer de manière pratique
En clignant de l’œil comme si je vous aimais ;
Je vous respecte trop ! J’ai pour la politique
Une sainte aversion et ni le bras levé
Ni le poing fermé ne peuvent me convenir.
Je pourrais m’incliner et puis me relever,
Mais je cesserais alors, cruel souvenir,
Pendant un court instant, de voir votre visage,
Votre regard pur et votre boucle angélique ;
Aussi souffrez, madame, que sans plus d’ambages,
Je vous destine un rigide salut phallique.
***
Pensées funèbres
À quoi pensent les braves gens
Qui suivent les enterrements
En affichant avec constance
Une gueule de circonstance ?
Les héritiers, la larme à l’œil,
Pensent à leur part d’héritage.
Les dames qui portent le deuil
Pensent que le noir avantage.
Pour ne pas être pris de court
Celui qui va faire un discours
Vantant du défunt le notoire
Pense à épater l’auditoire.
Pour faire entrer des picaillons
Le curé pense augmenter vite
Le prix du coup de goupillon
Vu la hausse de l’eau bénite.
Le matuvu met tout son art
A avoir assez de retard
Pour qu’on remarque sa présence
Et pense à soigner sa prestance.
L’avare pense à ses écus.
Le cocu pense à ses déboires.
Le noceur pense à un beau cul.
Le croque-mort pense au pourboire.
Les chevaux du corbillard, eux,
Pensent que tout est pour le mieux
Pour eux, chevaux-vapeur tranquilles
D’un corbillard automobile.
Ceux dont le chagrin n’est pas feint
Pleurent comme une vraie greluche
En pensant à leur cher défunt
Qui d’ores et déjà trébuche
Parmi les bonnes intentions
Dont l’enfer est pavé, dit-on.
Quand au mort, la question se pose,
Le mort pense-t-il quelque chose ?
Ce n’est pas lui qui le dira ;
Patience : qui mourra verra…
***
De F.M. Robert Dutertre, maçon du XIXème siècle
Les grenouilles de bénitier et les crapauds de sacristie
Friandes d’eau bénite, auprès des bénitiers,
On entend coasser d’insipides grenouilles
Qui débauchaient jadis, en guignant leurs dépouilles
De jeunes batraciens sous les ombreux sentiers.
Aujourd’hui qu’elles ont une face ridée
Et que tous leurs amours se sont bien refroidis.
Elles n’ont qu’une envie et qu’une seule idée,
C’est d’aller coasser aux lacs du paradis.
Quelques êtres grincheux, jésuites malins,
Sans avoir aucun droit et sans le moindre titre,
Se faufilant partout par leurs airs patelins,
Prétendaient diriger l’évêque et son chapitre.
Or, le bon peuple hait l’œuvre de Loyola,
Mais il veut qu’on respecte et le culte et l’hostie
Et, sachant venimeux tous ces batraciens-là,
Il les a surnommés crapauds de sacristie.
***
De moi-même
La solitude
La solitude, c’est…
Une blessure faite à la vie parce qu’elle est blessure et souffrance d’une vie
Un ici qui est toujours ailleurs, autrement dit nulle part
Un maintenant qui est toujours plus tard, une autre fois, c’est-à-dire jamais
Une prison dans les barreaux sont l’absence de l’autre
Une main désespérément tendue à travers la froidure d’une nuit sans lendemain
Et qui reste tragiquement ballante
Comme un pantin désarticulé
Ou bien
Que l’on retire
De cette étreinte du vide
Broyée, écrasée, meurtrie
Par celles/ceux qui ne s’en étaient saisis
Que pour mieux s’en servir
Et la rejeter leur besoin satisfait
Le silence comme seul écho aux cris que l’on lance
Et qui restent muets
Parce nul mot ne peut dire l’indicible
Une larme qui sèche au coin d’un œil aveuglé de ne plus voir
Une gare fantôme où l’on attend sur un quai vide un train qui ne viendra jamais
Parce qu’il n’est jamais parti
Le mal-être de trouver tant de sens dans la vie
Et de ne plus en trouver
Ou du moins en ressentir
Dans sa propre vie
Une page qui reste blanche parce qu’elle porte le deuil d’une histoire à inventer
Un puits sans fond
Dans lequel on a été jeté
Après avoir été expulsé de la mémoire des autres
Un chemin que l’on suit
En se demandant bien pourquoi
Et cette terrible envie qui colle au ventre
De s’arrêter
Là
Au bord de ce chemin sans fin
Pour regarder passer le temps
Pour s’écouter mourir de ce que l’on ne sait pas/plus être
La solitude c’est encore
Une plage qui n’est pas une plage mais un désert
Puisque la mer s’en est allée vers d’autres rives
Un champ qui n’est que de ruines
Et dont les seules moissons sont ceux de la peine
De l’amertume
De la colère
De la révolte
C’est un drapeau que l’on brandit sur une barricade
Qui n’est pas à défendre
Puisque personne ne veut la prendre
C’est une vie
Qui
Comme une cigarette
Doit être jetée avant la fin
Pour ne pas se brûler les doigts
C’est un cercueil éventré
Jeté aux milieux d’immondices
Et qui reste vide
Lui aussi
Car pour mourir
L’un a encore besoin de l’autre
C’est une vie qui n’est pas la vie
Une mort qui n’est pas la mort
C’est une attente
Attente de la vie
Attente de la mort
C’est l’ivresse des illusions
De ces illusions qui bercent l’intelligence
De la naïveté de croire aux beaux mots que disent les autres
Pour mieux vous abuser
Pour mieux vous détruire
Pour mieux vous anéantir
Pour mieux vous aliéner de votre seule richesse
Votre humaine individualité
Ces mots qui sonnent
Amitié
Loyauté
Amour
Partage
Générosité
Honnêteté
Franchise
Bref tous ces leurres qu’on agitent sous vos yeux
Dans le creux de votre cœur
Pour que la raison endormie
Vous ne soyez même plus victime de qui/que ce soit
N’étant plus
Rien
La solitude c’est aussi
Le rêve qui prend le pas sur le réel
Et qui vous affuble des oripeaux grotesques d’un Don Quichotte
Sans horizon
Ni même le moindre moulin à combattre
Et
Bien sûr
Sans aucune Dulcinée
C’est une vigne qui ne donne plus de vin
Mais du sang
Celui de votre vie
Qui vous fuit
C’est un cœur
Qui ne cesse de battre la démesure d’un temps qui n’en finit pas de s’étirer
C’est un murmure qui hante les couloirs de la mémoire
Un murmure dont on ne sait plus s’il est question ou réponse
Tant
Inlassablement répété
Il n’est plus son
Mais bruit
Bruit d’une fureur
D’une fureur qui n’est pas celle de la vie
Mais de la mort
Cette mort
Que l’on attend
Que l’on guette
Que l’on appelle
Que l’on espère
Que l’on veut souvent précipiter
Puisqu’elle est la seule rencontre
Que l’on puisse faire
Dans
La
SOLITUDE
6 juillet 2001
Sans titre
Le soleil doit sûrement briller dans le ciel d’azur
Pourtant
Je ne le vois pas
Parce que je suis aveugle
Pas vraiment aveugle de cécité
Juste que mes yeux ne voient plus dehors
Mais dedans
Et qu’en moi ils ne voient que le silence et l’obscurité de ce vide infini
Qui est moi
En moi
Comment cela est-il arrivé
Je ne le sais pas vraiment
Ce que je sais seulement c’est qu’un jour
Le bruit et la fureur de la vie ont cessé de parvenir à mes oreilles
Qu’un peu plus tard
J’ai perdu le goût du sel de la vie
Que quelque temps après je n’ai plus senti les caresses du vent sur ma peau
Ainsi
J’ai perdu le sens de mes sens
Parce que j’ai perdu le sens de ma vie
C’est pourquoi
Je peuple le silence et l’obscurité de ce vide qui est en moi
De souvenirs
De souvenirs dont je bois la beauté
Non pas tant pour me rafraîchir
Que pour me nourrir de vie
De cette vie que je n’ai plus
En moi
Toutefois mes efforts restent vains
Comment apaiser cette faim de vie
Quand je n’ai que quelques miettes de beauté à lui donner
Ma vie est donc un vide
Qui
En même temps
Est un plein
Un plein de manque
Et de quelques absences aussi
Le soleil luit sans doute
Mais je ne le vois pas
Je ne vois plus rien d’autre
Que cette apparence de moi
Qui est déjà un non-moi
Un paraître et non plus un être
Celui de la simple survie
3 août 2001
Anamour
Vous que je connais pas
Qui ne me connaissez pas
Qui êtes ici ou ailleurs
D’aujourd’hui
D’hier
Ou de demain
De partout comme de nulle part
De chair et de sang
De mots et de musique
De signes et d’expressions
De joies et de bonheur
Comme de peines et de tristesse
De plaisir parfois
De souffrances souvent
De rires et de pleurs
De mains tendues et toujours
En définitive
Serrées bien fort par d’autres mains
De murmures et de hurlements
Noir(e)s comme votre drapeau qui calque au vent
Et qui fait peur parce qu’il est
Promesse
De révolte contre toutes les injustices
Toutes les inégalités
Toutes les oppressions
Toutes les répressions
Toutes les misères
Filles et fils de la liberté
En ayant toujours à cœur que votre liberté soit toujours et d’abord celle des autres
De courage
Ce courage qui vous fait assumer votre peur
Debout
Toujours debout
Quand tant d’autres se plaisent à se coucher
Du partage
De la solidarité
De la fraternité
Les amant(e)s passionné(e)s
Et passionnant(e)s
De l’humanité
Cette humanité qui est votre seule
Condition
La seule prison
Dans laquelle
Librement
Vous vous êtes enfermé(e)s
Pour résister
Au cannibalisme de l’ordre
De tous les ordres
Et pour laquelle vous êtes prêt(e)s à mourir
Afin que d’autres puissent continuer de vivre
Et de rester humain(e)s
Oui
Vous
Je vous aime
Parce que de vous aimer
Me permet de
M’aimer
13 février 2002
Sans titre
Il pleut
Des rires étranglés
Des sourires désappris
Des joies perdues
Un bonheur exilé de tous les possibles
Des rêves gangrenés du nécessaire réveil
Des sommeils galvaudés dans des lits de fatigue
Des larmes qui sont comme des couteaux plantés dans l’œil
Des jours sans nuit et des nuits sans jour
Du sang giclant de cette plaie béante qui ne se fermera jamais
La naissance
Des lumières obscures sondant le gouffre de la mémoire
Des nuages promenant leur ennui sur les remparts d’un horizon inaccessible
Des étoiles bruissant de tristesse
Des hurlements brisant les chaînes de la raison
Des blessures nées de l’union malheureuse de l’illusion et du mensonge
Des silences lourds de moissons qui ne seront jamais faites
Le poison visqueux d’une histoire sans fin
Des souvenirs transis du froid de la solitude
Une souffrance qui colle à la peau
Il pleut
Des mots
Des mots de révolte
De désespoir
D’amertume
De chagrin
De mélancolie
Il pleut
Des mots
Et
Seul
Je regarde cette pluie de mots
S’évanouir
Inutilement
Dans le désert de ma solitude
10 juillet 2001
Extrait du site : hiram online.com
La vie sur terre est un passage 15 septembre, 2018
Posté par hiram3330 dans : Apports , 1 commentaireLa vie sur terre est un passage
L’amour est un mirage,
Mais l’amitié est un « Fil d’or »
Qui ne se brise qu’à la mort.
Tu sais ! l’enfance passe,
La jeunesse suit, la vieillesse la remplace
Puis la mort nous ramasse…
La plus belle fleur du monde perd sa beauté,
Mais une amitié fidèle dure pour l’éternité.
Vivre sans amis, c’est mourir sans témoin.
Merci à toi Yves pour ce partage
Livres … août 6018 10 septembre, 2018
Posté par hiram3330 dans : Livre , ajouter un commentaireLivres
Même ne sachant ni Lire, ni Écrire …
Ce mois ci j’ai épelé avec un grand plaisir, entr’autres :
Δ
le livre de ALLIANCE ANTICORRIDA
« LES ARTISTES SE PAIENT LA CORRIDA !«
Δ
le livre de MAREK HALTER
» LES MYSTÈRES DE JÉRUSALEM «
Δ
le livre de JEAN-FRANÇOIS BLONDEL
« LE GRIMOIRE DE SATURNE«
Δ
le livre de SYLVIE OKADA
« MON ALMANACH PAÏEN «
Chris
septembre 6018
Béréchit … 8 septembre, 2018
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , ajouter un commentaireBéréchit
hébreu : בראשית « au commencement de » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bereshit_%28parasha%29)
Le titre hébraïque du premier livre de la Bible c’est « Béréchit »,que nos versions françaises ont traduit par « Genèse »; c’est aussi le premier mot par lequel commence la Bible. Savez vous que ce mot est à lui seul une véritable révélation du plan de Dieu pour sauver les Hommes ? (http://el-bethel.fr/wp-content/uploads/Berechit2.pdf).
Ainsi nous voici en présence, en « Présence, du Commencement du début (pour la bible), de l’Un en quelque sorte …
J’en reste pantois, j’en reste muet, j’en reste abasourdi !
Il y a eu Un Commencement !!!
Mais s’il y a eu Un Commencement, est-ce à dire qu’avant icelui il n’y avait que dalle ???
Et s’il n’y avait que dalle, comment avoir « Béréchit » !!!???
J’en perds mon latin, mon grec, mon sanscrit … voir mon sumérien cunéiforme …
Me voici désorienté par ce gouffre ouvert face à ma, petite, réflexion qui est aspirée sans difficulté dans le tourbillon de mes pensées écharpées par le choc.
Je suffoque devant cette image éthérée jaillissant de cette « révélation » encore non assimilée, devant le torrent de feu d’artifice des couleurs kaléidoscopiques, devant les heurts sourds résonnant à l’intérieur de ma boite crânienne.
Comme les billes chromées d’un flipper (na pas le dauphin !) les clichés de cette idée subite (comme la mort ) ricochent sans faire d’écho dans ma cervelle déconfite de n’avoir jamais étudié ce phénomène phénoménal d’un avant sans début puisque sans fin et au-delà de l’au-delà puisque partout et donc nulle part !
Béréchit
En langue des oiseaux c’est curieux : béret et shit ! J’en reste rêveur ….. Peut être finalement une origine franco-soixantehuitarde ? Na je rigole .. encore que le temps n’existant pas, qui sait …. une allusion camouflée à Obélix qui tombât dans le chaudron m’a-t-on dit.
Lorsque l’on creuse dans l’absurdité de nos réflexions, issues de notre « propre » miroir que de surprises surprenantes ne rencontrons nous pas ?
Commencement, mais de quoi ?
Et avant le Commencement Yahvé quoi ?
Pourquoi maintenant et pas avant, ou après, ou pas du tout ?
Je trouve que ces réflexions ressemblent au souk après passage d’un oued minute non ?
Je reste face au désert des réponses absentes, mais non excusées ….
Commencement … n’était-ce point les Ténèbres ? D’ailleurs, pourquoi ce « s » de pluriel à Ténèbre ? Il y en a plusieurs ? Différentes ? Bref que l’on m’explique cette « noirceur » plurielle d’origine …
Et avant ce Commencement il n’y avait donc Rien ? Mais Rien ne peut exister que si quelque Chose au moins existe non ?
Je reste donc plutôt dubitatif face à ce Commencement qui ne peut Être issu du Rien, qui lui-même ne peut Être … et ainsi de suite comme la circonférence d’un cercle, qui sait un Ouroboros également ?
Cela « commence » bien ne trouves-tu pas ?
Finalement pour toi, comme pour moi, n’est point de l’Hébreu ?
Un mauvais, voir satanique esprit révisionniste pourrait y discerner l’amorce du sionisme ….
Mais ces digressions intellectuelles ne sauraient camoufler la triste réalité : qu’est que ce Béréchit qui ouvre, d’une certaine manière ce roman populaire, et sanglant, ancien et nouveau testaments compris (compris voulant dire ici .. inclus ..), cette saga digne d’un feuilleton télévisé US.
Qu’ouïs-je ? Qu’entends-je ? Que sont ces hurlements démoniaques ?
« Païen ! Athée ! Hérétique ! Impie ! incroyant ! Mécréant ! »
Belle Liberté de Penser qui s’étale, se vomit, s’engouffre vers le fond du fond, à défaut du Commencement du Début …
Mais que me chaut ces hystéries hystériques qui ricanent tel un rire de hyènes (pauvres bêtes, et pauvre animal surtout de cette comparaison ..), pour « Moi » , « Béréchit » est une sonorité qui me parle d’une Parole Créatrice qu’en tant que « gnostique » j’apprécie dans sa complexité extrême de simplicité profonde …..
Béréchit
Ce terme claque comme un coup de feu, peut être car il est assimilable à un « big bang » ?
En tout état de cause il reste mystérieux, non pas pour sa naissance ici dans l’hébreu, mais par les implications inextricables qu’il entraine à sa suite, à son sens, à ses sens, aux images impossibles qu’il déclenche en moi …
Un Commencement !
De quoi ? Pour qui ? Comment ?
Dois-je poursuivre ma quête dans la compréhension de sa signification dans le macrocosme infini, infini mais ayant débuté .. Curieusement cette piste ne me satisfait pas sachant que, outre un labyrinthe, elle sera pour moi un marécage de bouillie primale d’où je ne pourrai m’extraire, je reste un zeste lucide.
Dois poursuivre ma quête dans la compréhension de sa signification dans le microcosme infini, infini mais ayant débuté .. Étrangement ce chemin ne m’agrée point persuadé que l’invisible de la « petiteté » ne résoudra pas ma curiosité insatiable, je reste lucide.
Certes je crois avoir saisi que « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas », mais j’ai l’impression, ici, de faire un peu de yoyo.
Foin d’hésitation je poursuis ma recherche, parfois accompagné, parfois isolé mais qu’importe …
C’est tout de même cocasse que de quérir Un Commencement alors qu’on se dirige inéluctablement vers une fin ; faim de savoir, d’appréhender un sens au non sens de ce Commencement sans réel début.
Je me fais l’impression d’être dans ce fleuve, ô combien dangereux, du flux d’automobiles, et autres, dans la tentative de m’extraire, intact, du rond-point tumultueux de la vie qui, m’a-t-on toujours dit qu’elle avait commencé tel jour et à tel heure ….
J’en reste baba (sans rhum) de saisir que ma vie fût basée sur une fausseté sociétale avec la complicité, active, d’un tas de monde(s) !
Et Dieu dans tout cela ?
Dieu, le Grand Horloger, le Grand Architecte, bref la Source Unique de l’Origine …?
Et oui, inévitablement nous en arrivons là, quelles que soit notre sentiment intime …..
Quel que soit le résultat, tout provisoire, de notre recherche dans la découverte de l’Origine …….
Pour ne vexer personne, croyant, incroyant, ou autres …. je dirai le « Tout ».
Mais user de ce terme pour un début n’est-ce pas relativement paradoxal ?
Après moult réflexions, pérégrinations dans les méandre des « pensées humaines », à travers les millénaires passés (du moins ceux connus ..), après des « trouvailles » vites évanouies, je reste sur ma faim, ma fin et non Le Commencement !
J’enrage !!!
Béréchit …
Je me morigène, je me sermonne (!!), pas jusqu’à la flagellation d’extrémistes fous (de dieu(x) ?), je marmonne dans la barbe que je n’ai pas à la différence de celle d’une iconographie quasi mondiale, je roumègue après moi-même !
Du coup je fonce avec lenteur vers le miroir qui agrandit mon couloir pour deviner les dégâts de ces multiple « réflexions » qui m’agacent par leurs impasses assombries de ma colère montante.
C’est bien de pouvoir se mirer sans témoin, sans complexe, sans .. modestie …
Soudainement et présentement un éclair (non chocolaté) traverse mon regard doublé par le verre avec tain. Je m’admire sans retenue pour cette charge électrique visible qui vient de raviver, me semble-t-il, une micro-minuscule parcelle qui luit, faiblarde, au plus profond de moi.
Si profondément que je l’avais oublié depuis ma naissance physique tant occupé à grandir, grandir, grandir avec une satisfaction aussi benoite qu’illusoire. Le « monde » serait illusion nous susurrent les bouddhistes en robe safran (jaune ou rouge).
Je suis stupéfait, sans stupéfiant illicite, de cet embrasement soudain de cette parcelle interne que j’étouffais depuis, oh oui au moins …
Elle me brûle sans me consumer .. Seules cendres à se disperser dans le souffle haletant qui est le mien sont celles putrides d’une gangue disparate qui doit disparaître.
J’ai chaud !
J’ai chaud à l’estomac, j’ai chaud au … Cœur …
Et si, et scie, et six …
Facile penses-tu toi qui adore la critique derrière ton écran gris ….
Non l’effet miroir est fabuleux, se regarder droit dans les yeux (car il s’agit des deux) pourrait même à ouvrir ce troisième (œil) dont on papote tant ici et là depuis des temps infinis et donc immémoriaux.
Cette brûlure qui m’est interne n’est pas un soucis gastrique, ou autres …..
Cette brûlure qui vacille et se tord est en lutte contre l’ego, oui ce truc là bien planqué, bien pantouflard, bien cynique, bien …… acide pour contrecarrer la grimpette à l’échelle de mon devenir, en passant par celle de Jacob itou.
Cette brûlure paradoxalement est un progrès, une évolution positive, un destructeur des noirceurs cendrées qu’il convient d’éliminer avec force et vigueur, pour que règne qui sait Sagesse, Force et beauté …….
La « parcelle » est issue du « Tout » et se niche en moi, si profondément que je sens qu’elle est l’émanation du « Tout » en moi.
Wouaaah je serais donc moi-même, de facto, le « Tout » dans une de Ses Facettes multiples et incommensurables ?
Béréchit !
Alléluia !
Je me sens pousser des ailes tel un ange issu de moi même, bien qu’un ange fut asexué m’a-t-on dit jadis au temps d’une jeunesse dissipée par le vent de l’évolution …
Je vole, ou plus exactement je plane, d’aucuns dirait même » je lévite », mais justement non je ne l’évite pas ce sentiment qui me surprend par la fulgurance de sa lumière éblouissante au sein de la ténèbre qui est en moi.
Je délire comme ivre d’alcool, de plantes vertes, de poudre blanche, et j’en passe et des pire ….
Non restons sérieux, toi surtout !
Ce Commencement n’est qu’un début, continuons le combat, tous ensemble, tous ensemble, c’est à dire seul et chacun pour soi ….
En tout état de cause cette parcelle semble être mon moi, mon soi, bref innée à ma personnalité du troisième corps au moins …
Je fatigue, je m’épuise à tenter de t’indiquer un chemin, parmi bien d’autres, et tu restes muet et immobile devant ton « moniteur » qui n’en est pas un, pas Un surtout !!!
Je suis affligé de ton indifférence face à la genèse.
Si tu ne te mets pas en marche (sans connotation politique du jour) rapidement, il te faudra moult vies pour enfin franchir le « pas », le seuil te permettant enfin d’entamer le parcourt qu’il te reste à faire, col, zen et serein …..
Mais qu’importe, après tout il doit s’agir pour toi, comme pour moi, d’une des embûches à enjamber par un pas de côté pour revenir ensuite dans le droit chemin de nos évolutions respectives …..
Béréchit !
Je pense, j’imagine, je spécule que ce Commencement passe nécessairement par une fin personnelle indispensable, « vitale » à la poursuite d’une avancée après enjambement, ici, d’une silhouette allongée, inerte, au sol ……. M:.B:. !
Mais je m’égare devant cette Voie Royale qui pourrait être mienne si je me décidais enfin à en franchir ce fameux seuil du début …
Oui « Je » car comment être à la place d’autrui pour ce cheminement personnel, intime, unique dans sa diversité ?
Oui il me faut aller vers l’Alpha, avancer jusqu’à l’Oméga …
Quel est donc cet éclat de rire gigantesque, gargantuesque, goguenard qui retentit comme les trompettes de Jéricho !!!
Je me suis trompé ? Je rêve éveillé ? Je fantasme hagard ?
Alpha oui ! Oméga non ?
Béréchit !
En levant mon regard vers l’azur étoilé je distingue ton regard, à toi, qui pétille d’ironie sans méchanceté …..
Et j’aime …
Chris
septembre 6018