Philosophie 22 octobre, 2025
Posté par hiram3330 dans : Apports , trackbackPhilosophie
Lors d’un cours magistral en maîtrise de philosophie, notre professeur, Bamba Lou a tenu des propos dont la portée morale et spirituelle m’a profondément marquée.
C’était pendant la période tragique des inondations qui avaient frappé la capitale abidjanaise, laissant des familles endeuillées et d’autres sans abri. Il nous avait alors invités à rester sensibles à ce qui se passe autour de nous, à ne jamais céder à cette indifférence née du confort individuel. Selon lui, la société se fragilise chaque fois que l’homme se replie sur sa propre vie, convaincu que « ce qui ne me touche pas directement ne me concerne pas » jusqu’au jour où la réalité le rattrape et lui rappelle l’importance de la solidarité.
Ce n’était pas un appel au militantisme mais à la responsabilité éthique car disait-il, l’humanité ne peut se développer si elle se refroidit, si elle se déshumanise au nom de la prudence ou de l’individualisme.
Dans un monde marqué par la pauvreté, la vitesse et la compétition, cette parole résonne comme un avertissement : le progrès matériel ne vaut rien si les cœurs se ferment.
Le professeur ajoutait que les enfants, témoins silencieux de nos comportements, apprennent l’humanité en nous observant. Leur rapport au monde dépend de notre manière d’accueillir la douleur d’autrui, de notre capacité à être solidaires et bienveillants.
Cette leçon m’a appris que le véritable développement n’est pas seulement économique ou intellectuel mais avant tout relationnel, moral et spirituel.
Une humanité qui s’isole et se déconnecte de la réalité commune s’appauvrit intérieurement.
Et c’est sans doute là que se trace la frontière entre la civilisation du confort et celle du cœur.
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Bonjour,
Mon avis est que c’est une très bonne façon de voir les choses .
Bonne continuation .