Le portail méridional de l’abbatiale de Beaulieu sur Dordogne 10 novembre, 2025
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Qu’est qu’une onde gravitationnelle ? Ces nouveaux messagers de l’Univers 9 novembre, 2025
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« Aujourd’hui, je vais te donner la flamme » 8 novembre, 2025
Posté par hiram3330 dans : Apports , ajouter un commentaire« Aujourd’hui, je vais te donner la flamme », dit l’allumette.
La bougie, inquiète, répondit :
« Non… si tu m’enflammes, je vais me consumer. Mes jours seront comptés. »
L’allumette resta silencieuse un instant, puis demanda doucement :
« Veux-tu vraiment passer ta vie ainsi ? Froide, figée… sans jamais briller ? »
La bougie baissa la voix :
« S’embraser fera mal… et je disparaîtrai peu à peu. »
« Oui, cela fera mal. Et oui, tu te consumera », répondit l’allumette.
« Mais c’est pour cela que nous existons. Moi, pour t’enflammer… et toi, pour éclairer. »
« Ma flamme est petite, brève… mais si je te la transmets, j’aurai accompli ma raison d’être. »
La bougie hésita.
Puis, juste avant que la flamme de l’allumette ne s’éteigne, elle murmura :
« S’il te plaît… allume-moi. »
Alors la lumière naquit.
Une lumière chaude, vive, qui transforma la pièce.
La bougie avait compris que sa véritable valeur ne résidait pas dans le fait de rester intacte,
mais dans le fait de se donner, jusqu’à illuminer autour d’elle.
Parfois, offrir le meilleur de soi fait souffrir.
Mais c’est cette part que l’on donne qui change tout.
Peut-être que l’amour, au fond, c’est cela : accepter de brûler un peu de soi pour rendre le monde moins sombre.
Elle regarda 146 femmes brûler vives parce que les propriétaires d’usine avaient verrouillé les sorties 7 novembre, 2025
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaireElle regarda 146 femmes brûler vives parce que les propriétaires d’usine avaient verrouillé les sorties.
Douze ans plus tard, elle devint la femme la plus puissante d’Amérique.
Enfant, Frances Perkins ne comprenait pas pourquoi des gens bons vivaient dans la pauvreté.
Son père disait que les pauvres étaient paresseux ou faibles.
Frances, déjà à l’époque, savait que ce n’était pas vrai.
À l’université de Mount Holyoke, elle étudia la physique — un choix sûr, respectable, approprié pour une jeune femme. Jusqu’au jour d’une excursion scolaire qui changea tout.
Sa professeure emmena les élèves visiter des usines sur les rives de la Connecticut River.
Frances vit des jeunes filles plus jeunes qu’elle, épuisées, penchées sur des machines dans des salles sans fenêtres, sans ventilation, sans sorties.
Des journées de 12 heures. Six jours par semaine.
Des doigts arrachés par les machines.
Des poumons détruits par la poussière de coton.
Elle comprit que le savoir ne signifiait rien s’il ne servait pas à protéger la dignité humaine.
Elle abandonna la voie « sûre » — se marier avec un homme convenable, donner des leçons de piano aux enfants de riches.
À la place, elle obtint un master en économie et sociologie à Columbia, rédigeant son mémoire sur la malnutrition à Hell’s Kitchen.
Sa famille fut horrifiée. Les « jeunes filles biens » n’étudiaient pas la pauvreté. Elles ne vivaient certainement pas dans des foyers communautaires avec des immigrés.
Frances se moquait de ce que faisaient les « jeunes filles biens ».
En 1910, elle devint secrétaire exécutive de la New York Consumers League, enquêtant sur les usines, documentant les violations, poussant à la réforme : boulangeries propres, issues de secours, durée maximale du travail.
Elle témoignait devant les commissions législatives : une jeune femme en tailleur, expliquant à des hommes puissants que leurs usines tuaient des gens.
Ils la détestaient. Elle continua quand même.
Puis vint le 25 mars 1911.
Frances prenait le thé à Washington Square quand elle entendit les sirènes.
Elle suivit la fumée jusqu’à la Triangle Shirtwaist Factory — dix étages de flammes et de cris.
Elle resta là, impuissante, à regarder des jeunes femmes sauter du neuvième étage parce que les portes avaient été verrouillées pour éviter le « vol » et les « pauses non autorisées ».
Leurs corps frappaient le sol comme un tonnerre. Encore et encore et encore.
146 ouvrières moururent.
La plupart étaient des immigrées, des adolescentes pour certaines — certaines n’avaient que 14 ans.
Elles fabriquaient des chemisiers que les femmes riches portaient pour afficher leur modernité et leur indépendance.
Frances les regarda brûler pour que des femmes aisées puissent avoir l’air progressistes.
Elle se fit une promesse : leurs morts ne seront pas vaines.
Quelques semaines plus tard, Frances fut nommée à la commission d’enquête sur l’incendie.
Elle ne se contenta pas d’un rapport.
Elle réécrivit les lois du travail de l’État de New York.
Sorties de secours — déverrouillées, accessibles, clairement indiquées.
Limites d’occupation.
Systèmes de sprinklers.
Inspections de sécurité régulières.
Semaine de 54 heures maximum.
Un jour de repos par semaine.
Les industriels combattirent chaque disposition.
Ils parlèrent « d’excès de gouvernement », d’une catastrophe pour les affaires, d’ouvriers « voulant quelque chose pour rien ».
Frances répondit avec des photos des victimes. Avec des témoignages. Avec des données économiques montrant que les lieux sûrs étaient plus productifs.
Les lois passèrent.
D’autres États suivirent.
En une décennie, les lieux de travail américains changèrent — pas parfaitement, mais irréversiblement.
Et Frances Perkins devint la femme la plus détestée de l’industrie américaine.
On la traita de communiste.
Les journaux se moquèrent d’elle, « vieille fille » s’ingérant dans les affaires des hommes.
(Elle s’était mariée tard avec un économiste atteint de troubles mentaux — secret qu’elle garda pour le protéger de l’internement.)
Elle encaissa la haine et continua.
En 1933, Franklin D. Roosevelt — fraîchement élu, face à la Grande Dépression — lui proposa le poste de Secrétaire au Travail.
Elle avait 53 ans.
Aucune femme n’avait jamais siégé dans un Cabinet présidentiel.
L’idée choquait, semblait peut-être anticonstitutionnelle, sûrement scandaleuse.
Frances accepta — mais posa ses conditions.
Elle donna à Roosevelt une liste :
Semaine de 40 heures
Salaire minimum
Abolition du travail des enfants
Assurance chômage
Retraite pour les personnes âgées
Roosevelt dit : « Tu sais que c’est impossible. »
Elle répondit : « Alors trouvez quelqu’un d’autre. »
Il la nomma quand même.
Pendant douze ans — plus longtemps que tout autre secrétaire au Travail — Frances Perkins se battit pour ces objectifs « impossibles ».
Et elle en réalisa la plupart.
Fair Labor Standards Act (1938) : semaine de 40h, salaire minimum, restrictions sur le travail des enfants.
Social Security Act (1935) : retraite, chômage, aide aux familles.
Les lois excluaient alors les ouvriers agricoles et domestiques — un compromis qu’elle haïssait mais dut accepter, ce qui priva surtout les travailleurs noirs d’avantages, injustice corrigée bien plus tard.
Mais des millions de travailleurs obtinrent des protections inédites.
Frances n’était jamais satisfaite.
Elle se battit pour l’assurance santé universelle (échec), l’extension des droits (partiellement).
Elle affronta chaque élu cherchant à affaiblir les protections.
On la traita d’autoritaire, de difficile, de non féminine.
Elle portait toujours la même robe noire et le même chapeau tricorne — pour dire :
Je ne suis pas ici pour décorer. Je suis ici pour travailler.
À la mort de Roosevelt en 1945, elle démissionna.
Douze années de service — record absolu.
Elle aurait pu vivre riche et honorée.
Au lieu de cela, elle enseigna à Cornell, écrivant et donnant des conférences jusqu’à sa mort en 1965, à 85 ans.
Peu de gens connaissent son nom.
Mais chaque fois que tu touches une prime d’heures sup’, c’est grâce à Frances Perkins.
Chaque sortie de secours clairement indiquée — Frances Perkins.
Chaque pension de retraite, chaque allocation chômage — Frances Perkins.
Chaque week-end que tu as — Frances Perkins.
Elle avait vu 146 femmes mourir parce que le profit valait plus que la vie.
Et elle consacra les 50 années suivantes à s’assurer que cela ne puisse plus se reproduire — du moins pas légalement, pas sans conséquence, pas sans quelqu’un pour se battre.
Elle n’a pas seulement été témoin de l’injustice.
Elle a construit l’architecture qui a rendu la justice possible.
Son père disait que les pauvres étaient paresseux ou faibles.
Frances prouva que la pauvreté était un choix politique — et qu’on pouvait changer les politiques.
Elle fut la première femme dans un Cabinet. Ce n’est pas pour ça qu’elle compte.
Elle compte parce qu’elle a regardé des femmes brûler et a dit plus jamais — puis a passé sa vie à tenir cette promesse.
Peu de gens connaissent son nom.
Mais chaque personne qui a déjà touché une heure supplémentaire, chaque enfant qui a été à l’école plutôt qu’à l’usine, chaque personne âgée qui a pu prendre sa retraite dans la dignité — vit dans le monde qu’elle a construit.
Un incendie.
146 morts.
50 ans de combat.
Et un pays qui, lentement, imparfaitement, mais irréversiblement, a appris que les travailleurs sont des êtres humains qui méritent de vivre.
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