Jour de l’an 30 décembre, 2008
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 2 commentairesJour de l’an
Il est unique, paraît-il, parmi les 365, voire 366 que peut compter une année scientifiquement découpée à quelques secondes près .. mais quelle importance a-t-il donc réellement ?
Si mes souvenirs scolaires, puis mes diverses lectures, sont exacts …. nous avons eu, et nous avons toujours un « jour de l’an » quelque peu nomade … outre l’influence des astrologues, des astronomes ensuite, quelles ne furent pas celles aussi diverses et variées qui ont pesé, influé sur l’arrimage de ce jour là à telle date, si je puis dire …
Si je ne m’abuse … « notre » jour de l’an, le 1er janvier, est issu directement d’une décision de l’église catholique apostolique et romaine…. du « pape vaticanesque », un 1er janvier chrétien donc, encore que pas totalement … les orthodoxes (avec leurs popes) eux déjà …. Quand aux autres croyances et fois : musulman, israélite, taoïste, bouddhiste, hindou, bref cette ribambelle de païens a choisi un autre début d’année !
Enfer et damnation !
Si j’hallucine un brin, je peux m’imaginer comme un départ « des 24 h du Mans » pour débuter une année (qui plus est ne comporte pas partout le même découpage …) ; problème .. quid de la « pool position » ? Et voilà peut-être une nouvelle motivation de se massacrer allègrement pour « résolver la problématique » dont, dans le fond, je me moque personnellement, et toi ?
Il fut un temps jadis ou l’an s’ouvrait un 1er avril … hé oui, ça je dois avouer que j’y suis sensible … une faiblesse. Mais pourquoi ne pas ouvrir l’année au solstice ? D’hiver bien sûr … celui qui voit les ténèbres commencer à refluer, celui qui prépare le terrain aux naissances naturelles du printemps, celui qui nous fait admirer les étoiles du firmament …. tu sais un peu comme celle qui a guidé, dit-on , les trois rois mages de la « saga » chrétienne.
En plus nous n’avons pas le même millésime « annuel » entre occupants de la planète bleue !!!
Bon j’avoue que pour ma part je considère que le numéro à venir est 6009, et toc ! J’aime assez cette sensation grisante d’être en tête de quelque chose, pour une fois … l’an.
Mais il est à constater que c’est l’année « chrétienne » qui sert de référence internationale …., les autres ….. qui sont donc majoritaires ensembles n’existent pas, même et y compris celles dont le « millésime » est « un animal » pour plus d’un milliard de terriens….
Jour de l’an …. c’est une dénomination un peu spécieuse …. pourquoi « jour de l’an » ?
Premier jour de l’année, oui pourquoi pas, il en faut un si la référence est annuelle, mais « jour de l’an » ?
Comme si ce jour là était un jour de fête pour l’année, tu sais comme les divers jours de la femme, de l’enfant, de ceci, de cela, du commerce ….. Un jour « férié » non religieux il faut tout de même le noter, ils sont assez rares en notre « république laïque » …
Le premier janvier reste arbitraire je trouve, très arbitraire et n’a donc plus réellement de sens, car pour qu’un jour sois « honoré », « honorable », fêté, il faut, me semble-t-il qu’il fût sous-tendu par un symbole faisant appel à l’inconscient collectif humain, qu’il ait une base dans les neurones primales de l’homme, n’ayons pas peur des mots : qu’il soit « sacré » au sens propre du terme.
Est-ce le cas ?
Ma mauvaise foi, si tant est qu’il en soient de bonnes, me pousse à considérer ce jour Premier comme un jour Primaire placé sous les auspices du « commerce » et du « factice », un jour sociétal ….. nécessaire à la clôture et à l’ouverture d’un compte, en quelque sorte un jour .. comptable, c’est un peu tristounet par rapport aux tombereaux d’excès entraînés en cette occasion triviale.
Dans cette partie de l’europe, je suis ce qu’on nomme un « roumégueur » ….. soit, j’assume sans complexe mais conviens avec moi que parfois il y a de quoi s’irriter la couenne à constater l’environnement baroque, triste, décalé, in-humain de plus en plus souvent qui nous cerne et nous étouffe dans des illusions sordides, égoïstes, affligeantes.
Mais c’est un jour de fête dont il s’agit, alors ….. chut !
De la gaité, de la liesse, de la joie, des turpitudes, des rires, et que le regard n’aille surtout pas s’égarer dans ces réalités qui campent dans des débris de carton, aux portes de nos halls d’entrées…..
Chut !
Que la fête et les cotillons recouvrent les regards qui me font honte à moi, humain …
Chut !
L’espoir doit régner, et c’est bien ainsi, mais l’espoir n’efface certes pas mon environnement, et c’est à moi, à toi, à nous ensemble d’oeuvrer si tu le veux pour que la fête puisse avoir une once de sens. Quant aux « bonnes résolutions » … il en faut, des actes c’est mieux, chacun à sa manière, chacun en fonction de lui-même, mais chacun.
Chute !!!
Bon ce Premier de l’An m’entraîne bien loin de lui …., plus loin que le jour de l’an qui lui ne m’entraîne nulle part, sinon là où la foule dissimule la solitude.
Ainsi donc une « nouvelle année » va s’ouvrir si j’en crois les dernières nouvelles médiatiques, ce sera autrement qu’avant, mais quand même pareil que hier, tout en étant différent d’aujourd’hui car ce sera demain en plus. En un mot ….. c’est superficiel, voire pathétique d’in-intérêt profond.
En fait, je dois languir …
Vivement l’an qué vin …..
- « Alegre, Diou nous alegre, cachofué ven, tout ben ven, Diou nous fague la graci di veïre l’an que ven. Se sian pas mai, que siguen pas men! »
« Réjouissons-nous, Dieu nous garde joyeux. Cachofué vient, tout vient bien. Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient. Si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins. »
Chris
décembre 6008
Il est l’heure et nous avons l’âge … 26 décembre, 2008
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 2 commentairesIl est l’heure et nous avons l’âge …
Étrange cette phrase, disons plutôt inusitée …. On parle du « temps » là mais sous formes différentes, voire dissociées si cela est possible, pensable, imaginable même.
Heure et Age : deux concepts apparemment liés, similaires quasiment et pourtant les voilà associées dans une courte phrase avec redondance diront d’aucuns, avec pléonasme renchériront d’autres .. Mais s’il y a deux mots différents, il ne peut y avoir stricte identité me semble-t-il.
L’âge, tout le monde connaît ! Même si on sait pas vraiment l’expliquer, biologiquement, scientifiquement, on le sent et ressent dans « nos os » notamment … et on le vois parfois dans le regard de l’autre, plus jeune et sans complaisance … on perçoit, hélas, la diminution de nos « facultés », enfin la société, si nécessaire, se charge de nous le rappeler … comme si c’était utile.
L’heure, tout le monde connaît ! Même si on sait pas vraiment l’expliquer, scientifiquement, cosmiquement, on a des montres, des pendules, des sabliers, et j’en passe ….Mais dans le fond, qu’est-ce ? Une « convention » humaine qui nous suit, poursuit et agace si souvent pour des motifs multiples et variés.
« Il est l’heure ! » De quoi, pourquoi, qui en a décidé ainsi, est-ce sûr ? Bref on me rabat les oreilles « d’une heure » que je ne conçois pas probablement de la même manière que toi, que d’autres … Alors de grâce ….. l’heure, je l’accepte dans ce que l’on nomme « horloge biologique » mais ici point de minutes, secondes … mais « d’instant ».
« Il est l’heure ! » Certes … mais, suis-je si pressé que cela de le savoir, que m’importe que les secondes poursuivent les minutes à la recherche de l’heure .. Pour moi l’heure c’est l’heure, un mot …. une notion abstraite finalement, inventée par l’être humain de plus car regardez les animaux que l’on nomme des bêtes, ils s’en passent sans aucun problème, eux.
Voyons …. c’est angoissant cette idée d’heure, de temps qui s’écoule, qui passe, disparaît je ne sais où, qui s’évapore dans l’infini d’une brume passagère, qui se dissout dans l’océan de mon indifférence, qui s’enfonce dans mon passé présent en gestation …. et tout ça pour quoi ?
Pour me dire, me rappeler que je suis poussière et que je vais redevenir poussière dans …. dans combien au fait ? Là l’heure reste coite la garce, elle dissimule son passage, elle enrobe de mystère son fleuve, elle minaude « que nenni je ne puis dire .. », elle se fout de moi !
Ironie de l’heure, sarcasme de cette soixantaine de minutes, lugubre présage de ces trois milles six cent secondes.. tu me cherches !
Et l’âge, revenons-y !
A date fixe, cycliquement, il me revient cet anniversaire … Bon, dont acte. Quelle importance cette date peut-elle avoir pour moi, hors le fait qu’elle est un peu « particulière » et qu’elle est mienne ; mais elle n’est pas que mienne …
L’âge est un chiffre, un nombre, avec une dizaine très vite, mais hors cela qu’est-ce ? Une façon mathématique de compter l’écoulement de la Vie … n’est-ce pas là une idée baroque ? La Vie est-elle comptabilisable ? Je me pose la question, et puisque tu es là, je te la pose à toi !
L’âge c’est la Vie, d’ailleurs la Mort c’est aussi la Vie !
Je t’en bouche un coin ? Mais non, tu le sais très bien, aussi bien que moi ….. Mais celle-ci reste « tabou » en nos sociétés dites « civilisées », j’y reviendrait à l’occasion sur ce terme qui n’en n’est pas un …….
L’âge est une obsession pour beaucoup, pour trop …. l’âge n’est qu’une règle que nous parcourrons, tous, à notre rythme, jusqu’à notre passage probable sur une autre échelle de comptable. Ce n’est que cela formellement, mais quel trésor de richesses n’emmagasinons nous pas sur le Chemin ?
Alors qu’en est-il de cette énigmatique phrase : « il est l’heure et nous avons l’âge » ?
Lié par le « et » les deux tronçons sont donc indissociable selon la volonté du scripteur ; il faut donc, me semble-t-il, accepter cette volonté et en quérir le sel posé sur les méandres de la pensée originelle …
L’Instant et la Vie sont ici associés, réunis, reliés … deux conditions de natures différentes sont mises en commun simultanément, et sans doute en un lieu unique, qui sait dans des circonstances particulières …
Apparemment on s’adresse, via ces neuf mots, à la globalité de mon être par le son en premier lieu, par le déclic que peut entraîner ensuite l’essence des concepts énoncés énigmatiquement j’en conviens. Mais stimuler ses neurones n’est pas un vain exercice, pas anodin non plus, ni innocent en l’occurrence.
Je m’interroge, je t’interroge, on se questionne !
Puis-je tenter l’esquisse d’une explication ? Puis-je tenter l’ébauche d’un chemin ? Puis-je tenter le pochade de mon ressenti ?
Oui !
Mais je ne le ferai pas !
Que nenni point du tout !
Chacun(e) d’entre nous se doit, en son intime conviction et compréhension, poser une après l’autre ses propres pierres qui l’élèveront, peut être, vers cette place vide encore qu’est celle d’une « Clé de Voûte » pour soi, d’une simple pierre taillée pouvant s’insérer, avec Harmonie, dans l’édifice commun.
Tu es frustré … je le vois bien ….. ça passera.
Par contre c’est ta curiosité, titillant tes réflexions, qui se doit d’être encore plus stimulée par ces pseudo frustrations qui, en fait, ne sont de ma part que des impossibilités d’exprimer clairement, pour toi … comme pour moi … ce que je peux sentir, ressentir, percevoir au delà des ces neuf mots …….
Chris
décembre 6008
Voeux 21 décembre, 2008
Posté par hiram3330 dans : Digressions , 5 commentairesC’est la période …
En fait c’est le solstice d’Hiver,
La Saint Jean … Jean le Baptiste.
Pour bon nombre c’est Noël,
Le jour de l’an,
Une période festive,
Hélas de moins en moins …..
L’usage est à la transmission de vœux,
Alors voici les miens
Pour toi,
Tes proches,
Ceux qui te sont chers,
Mais aussi pour tous ceux qui peuplent notre planète …….
Que tu ais
la Force
D’apprécier, de créer
la Beauté
Et d’acquérir
la Sagesse …
Que tu puisses être
Cool,
Zen .. et
Serein …
Que les secondes d’éternité parsèment ton chemin,
Que les sourires éclairent tes pas,
Que l’amour d’autrui chauffe ton cœur …
Que tu sois toi, pour toi comme pour moi,
Que tu sois debout en tous les cas,
Que tu sois fraternel, avec toi en premier lieu…
Que ton regard perçoive celui de l’autre,
Que ton regard se lève vers les cieux,
Que ton regard admire la voûte étoilée …
Profite de cette goutte intemporelle,
Examine hier,
Envisage demain,
6008 est là, 6009 pointe,
Qu’importe le millésime,
Fait le beau, le bon et partage …
Chris
décembre 6008
Soleil 19 décembre, 2008
Posté par hiram3330 dans : Apports , ajouter un commentaireSoleil
« Fends le coeur de l’homme et tu y trouveras un soleil »
Des soleils dans la vie
Il en naît tous les jours
Des soleils dans la vie
Il en naît tous les jours
Soleils d’amour
Soleils de joie
Soleils de jeux
Soleils à deux
Soleils d’amour
Soleils de foi
Soleils tendresse
Soleils caresse
Soleils d’amour
Soleils de roi
Soleils d’espérance
Soleils silence
Soleils d’amour
Soleils-étoile
Soleils de nuit
Soleils qui rient
Les soleils de la vie
Eclatent dans mon coeur
Les soleils de la vie
Mes soleils de bonheurs
Des soleils que je donne
A qui veut s’y brûler
Pour toute éternité
Soleils du don d’aimer
Des soleils dans la vie
Il en naît tous les jours
Les soleils de ma vie
Sont soleils de l’amour.
Poète persan du VIII siècle.
Merci à Séléné de cet apport
La Lune 14 décembre, 2008
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 2 commentairesLa Lune
Complice parfois de mes nuits, cet astre blanchâtre m’interroge lorsqu’il paraît, éclaire le dais de la voûte étoilée d’une puissance inégalée .. d’une puissance curieuse car fascinante au premier abord.
Mais cet astre si loué par les poète n’est-il pas en réalité un …. leurre ?
Un cycle lui est consacré, les paysans s’y réfèrent depuis …. et sa force d’attraction est bien connue .. en tous domaines qui plus est.
La Lune.
En croissant, en quart, en demi, pleine, blanche, jaune, cernée d’un halo, dissimulée dans la brume, un visage qui m’observe et t’observe éveillé ou endormi. Complice … oui.
Mais qu’est-elle ?
Une personnalité indépendante ? Non, astronomiquement c’est un satellite de notre « bleue », soumise aux forces d’attractions sans moyens, pour l’instant, d’échapper à cette servitude.
Certains scientifiques estiment que c’est un morceau de la terre, chaire de sa chaire, arrachée naguère dans une explosion fantastique qui fit basculer les pôles et les axes … D’autres aussi scientifiques penchent vers un astéroïde capturé par l’attraction de notre Gé, un rapt en quelque sorte.
Peu me chaut l’origine de cette face qui me fixe, parfois souriante, la nuit lorsque je lève les yeux en quête d’un dialogue muet avec les étoiles qui jacassent entres elles.
Fascinante … avec ses cratères visibles à l ‘oeil nu … sa rondeur perçue comme rassurante …. son charisme même pour les poètes romantiques, admirée par des millions et millions d’humains qui sont béat devant cette clarté nocturne pouvant éclairer leur chemin …
Un leurre.
Astre mort semble-t-il, violé par l’homme, ses mécaniques puis ses représentants au siècle passé, le vide absolu, le froid terrifiant, la poussière d’un naguère inconnu, des cratères nés de bombardements stellaires, pas d’eau en surface, rien de vivant tel que nous le concevons nous, humains.
Curieux cette Lune qui nous attire tant, comme elle peut le faire en créant des marées maritimes … curieux cette fascination, comme un quelconque mulot face au Cobra Royal trônant sur la couronne du pharaon de l’ancienne Egypte.
Astre mort issu dont on ne sait où, il reste incontournable pour ceux qui, comme moi, ont tendance à se noyer dans l’espace aux myriades de diamants étincelant.
Cette lumière qui éclaire nos nuits, parfois, n’est en fait que celle de Râ qui se reflète dans ce miroir poudré, qui utilise ce subterfuge pour continuer à régner sur nos vies, pour poursuivre sa domination vitale.
Séléné quant à elle, fardée, tente de faire illusion à nos regards en prenant un air benoît, protecteur, mais sa pâleur intrinsèque reste pour moi source de regret d’avoir une interlocutrice à la sincérité vacillante.
Lune et Soleil se poursuivent sans cesse dans la course cosmique que nous pouvons observer … Lune et Soleil se font face, se mirent l’un dans l’autre, se taquinent, mais la Lune reste froide trop souvent, et son sourire me paraît un peu figé sous l’ardeur du Soleil qui l’illumine dans les ténèbres.
Pourtant que d’encre a coulé sur cette apparence, ceux qui s’y sont essayés n’ont-ils pas, narcissiques, caressés leur ego au travers de cette cascade de lettres et de mots, de pensées et d’idées ….
Que de « faces de lune » ont été décrites, analysées, décomposées, étudiées …. en considérant le maquillage de cette blanche apparition nocturne qui s’enroule, quelquefois, dans un manteau de brume, dans un halo d’humidité, brouillard des larmes que nous avons pu verser.
J’en arrive à considérer qu’elle est, la Lune, impérialiste et jalouse de ces nuées d’étoiles qu’elle tente de dissimuler à ma vue, à mes songes, à mes discutions pour briller, elle, pauvre miroir livide, pathétique esseulée qui recherche sa propre existence indépendante…
Je sais, tu es surpris d’une telle vague de nuages venant troubler l’image convenue … et pourtant.
La Lune (féminin) et le Soleil (masculin), l’Argent et l’Or curiosités des civilisations dominées par l’homme … mais d’autres ont existé inversement, et ont été oubliées, occultées …. il n’en reste des des bribes fugaces.
Je te laisse y réfléchir, d’une manière un peu iconoclaste, après tout la curiosité de la réflexion en vaut bien d’autres … et puis une saine recherche ne peut qu’être positive pour chacun d’entre nous.
Toutefois les rafales d’images que m’amène cet astre blême tendent à renforcer mon irritation pour les « romantiques » qui ne voient que les apparences, y compris celles issues de leurs propres « envies » …. En fait on plaque, on transfère son idée, dans les bons jours ses idées, en n’allant pas au delà d’un classicisme convenu …c’est … dommage.
Pourquoi restreindre ainsi sa liberté, sa propre liberté d’analyse, de déduction et d’induction, pourquoi brider son intuition ..?
Vois-tu, cette Lune envahissante cache, pour moi, ces multitudes d’étoiles qui rutilent, chacune à sa manière tandis que l’astre de nos nuit n’est qu’un reflet …. Certes, dans la perspective d’un damier, d’un pavé mosaïque, cette dualité n’est pas inintéressante, mais elle n’a « que » cette valeur intrinsèque finalement et obère les champs de mon regard émerveillé sur la voie lactée…..
Chris
décembre 6008
Mercredi 6 décembre, 2008
Posté par hiram3330 dans : Billevesees & coquecigrues , 1 commentaireMercredi
Ce jour est consacré à Mercure … dieu de la mythologie romaine comme tu peux le voir en consultant le lien. Ce jour de la semaine est le troisième des sept selon la conception chrétienne de la création, le dimanche étant le jour de repos du Créateur.
Consacré, depuis quelques années, au enfants .. dans la mesure où c’est un jour de pause scolaire dans le primaire, succédant ainsi au jeudi (Jupiter – Zeus : Dieu des dieux) de ma jeunesse, il est souvent considéré par les adultes parents comme une césure à meubler.
Pour moi, il reste débordant de souvenirs scolaires …. l’après midi libre, les balades, les cinés, bref un pan de jeunesse comme la tienne probablement.
Et puis l’âge a avancé, je fus « pion », surveillant d’externat, « maton » pour les .. « jeunes » d’après moi et ce jour milieu de semaine (mittwoch en teuton) devient, rarement il est vrai, l’occasion de surveiller les « collés » …. en rêvassant à l’heure d’ensuite.
Une période suivie d’une autre où, animateur en formation, ce jour là devint (et non devin) une journée harassante …. mais pleine d’enrichissements, pas matériel je précise, de découvertes et d’expériences, de leçons aussi …. pour moi.
Ensuite, ensuite s’écoulât davantage du sable du temps, les galaxies tournèrent, l’âge avançât mes centres d’intérêts aussi, mes occupations évoluèrent, je fis comme toi …. j’avançais pour ne pas stagner, donc reculer, ainsi va la vie qui bouscule et/ou entraîne vers … demain, autre chose, autrement, ailleurs, pareil parfois, loin ou proche, ici et là.
Mais j’avais trouvé …. une foultitude de raisons, de chemins, de personnes, d’avenirs, de lendemains, de … une foultitude oui, certes mais guère qui me firent me passionner réellement jusqu’au moment où …
Il fut alors un temps où mes pas s’avancèrent, heurtés, en équerre, doucement sur une sente qui s’ouvrait devant moi, et en moi … Cette quête, sous la voûte étoilée, renforça mon goût de la curiosité assoiffée pour l’au-delà de l’apparence, la mienne, la tienne, la nôtre.
Depuis, depuis … souvent c’est le mercredi que je promène, attentif et ouvert, le long d’un chemin qui serpente au plus profond de moi, vers l’autre que tu peux être, identique et différent …. ce voyage, ces voyages mènent sous la clarté des étoiles vers l’Orient, l’Est, vers surtout le plus profond de soi, là où l’on peut quelquefois être mal à l’aise avec soi-même.
Mais j’aime ce cheminement, parfois ardu, parfois souriant, toujours enrichissant … d’ouvertures à tant d’espace-temps que j’en reste sidéré, aujourd’hui encore, alors que le trajet se fait dans le monde sidéral pour aller embrasser l’Univers et les Hommes ….. pas à pas, avec une sage lenteur, une force retenue, une beauté naissante dans le coeur …….
Ce milieu de semaine se clôt donc dans l’énergie régénérée d’une chaîne infinie …
Il peut arriver que ce milieu de semaine voit l’aurore poindre avec un sourire quand l’étoile paraît, juste avant le soleil … Comment n’être point réjouit d’avoir une clarté dans la nuit pour guider les pas, là encore, là déjà, là autrement vers la chaleur de l’aube, cette chaleur qui se partage, se mêle, se confond dans des explosions de feux d’artifice … dans des bouquets d’étoiles qui naissent au sein de l’étoile initiale.
Ce jour de Mercure, d’Hermès, est à cet instant celui du messager des Dieux qui indique que le jour sera embrasé d’étoiles singulières dans sa pluralité. La lumière perce donc la nuit, dès avant que le soleil ne daignât venir réchauffer l’aurore, l’étoile brûle d’impatience, l’étoile me réchauffe mieux que Râ dans ces moments où, comme le soir sous la voûte, espace et temps n’existeront plus.
Ce jour de Mercure, Hermès, alchimie des dieux, alchimie des humains, alchimie des corps, alchimie des pensées, alchimie des esprit … ce « milieu » de semaine est comme un Souffle qui va et vient entre l’avant et l’après, entre hier et demain, entre … Mercure est un messager ….. Hermès est un magicien, l’Etoile est une fulgurance.
Milieu de semaine ….. Mercredi, oh, pas tous ….. mais certains valent cent et huit jours autres, la puissance de ce jour là est telle que le jour suivant … gouverné par Jupiteur (nom de Zeus !) semble un peu fade, beaucoup vide, mais en fait il permet, lui le Dieu des dieux, de constater que le messager et l’étoile ont illuminés, ensemble, les trois corps de l’être.
Je sais, oui je sais que ce jour complet se poursuivra … accompagné d’autres car la semaine compte sept jours, et les dieux de ces jours là savent sourire eux aussi, être complices, attentifs, et partagent avec moi l’envie de lumière et de chaleur, ces moteurs de la progression que nous avons en commun ….. comme toi avec moi.
Chris
décembre 6008